“Qui peut être menaçant balle en main hormis Isaiah Thomas..?” : Brent Barry boude les Celtics

Le 23 oct. 2015 à 07:11 par Bastien Fontanieu

Comme on l’a vu un peu plus tôt dans la journée, Reggie Miller s’est exprimé sur la future Finale NBA mais l’autre sniper au bout du combiné a préféré mentionner un sujet différent, plus proche du mois d’avril que celui de juin : Brent Barry a des doutes concernant le potentiel des Celtics.

Il faut dire que, dans sa logique et quand on voit les équipes par lesquelles il est passé durant sa longue carrière, le jeune retraité a de quoi avancer ses arguments. Enregistré par NBA TV lors d’une conversation téléphonique assez longue avec la légende des Pacers, Barry a tenu à souligner les beaux progrès réalisés par les hommes de Brad Stevens la saison dernière, mais il en a également profité pour ressortir une bonne vieille question qui traînait tout au long de l’été dans les placards du Massachusetts : aussi sympathique soit cette jeune équipe aujourd’hui, jusqu’où peut-elle vraiment aller ? Basée sur un collectif solide et un partage de la gonfle exemplaire, l’armée verte a réussi à surprendre de nombreux fans en participants aux derniers Playoffs, mais le manque de joueurs capables de faire la différence balle en main s’est rapidement remarqué et le sweep retentissant du premier tour face aux Cavs s’est imposé comme une évidence. Du coup, comment expliquer l’actuel point faible de la bande à Stevens ? Leçon du jour donnée par Brent, double-champion avec les Spurs il y a dix ans.

La seconde partie de la saison passée était exceptionnelle pour les Celtics. Ils ont lancé un run monumental et se sont mis à produire un superbe jeu. Ce que j’aime chez eux, c’est notamment leur défense sur le périmètre avec leurs grands, et l’acquisition de gars comme David Lee pour donner des conseils à d’autres comme Tyler Zeller. Leur profondeur de banc est également intéressante. L’an passé, ils ont pris énormément de tirs, mais Brad Stevens a fait un superbe travail en leur apprenant à tous partager la balle afin de trouver des tirs ouverts. Cependant, je ne sais pas qui va être capable de représenter une vraie menace balle en main hormis Iasaiah Thomas, qui va pouvoir réaliser une grande saison et se démarquer chez eux. Y a-t-il un autre membre dans cette équipe, capable de réaliser ce type de progression en un an ? Je n’en suis pas sûr.”

On entend déjà les fans nous murmurer que Marcus Smart et Evan Turner ont tout ce qu’il faut pour remplir ce rôle, mais il est vrai que Barry marque un point dans le sens où le modèle prôné par Stevens est à la fois exemplaire d’une façon générale et malheureusement peu efficace pendant les Playoffs. On l’a notamment vu il y a quelques mois du côté d’Atlanta, avec ce groupe extrêmement soudé et se reposant en grande partie sur la cohésion de son cinq de départ : pour gagner une brouette de rencontres en saison régulière c’est le top, mais pour aller chercher deux points sur une action totalement bouchée à l’extérieur, bonjour la galère. C’est la loi imposée par la NBA, elle qui semble imperturbable depuis des décennies : pour remporter un titre, il faut des joueurs capables de trouver des points dans les situations les plus compliquées, la présence de stars facilitant grandement ce type de difficulté. Il existera toujours des exemples comme les Pistons de 2004 pour nous prouver le contraire, mais le jour où ces Celtics de 2015 défendront aussi bien que l’armada de Ben Wallace… Pour en revenir au présent, on espère que Smart pourra effectuer cette progression car Turner semble avoir un plafond déjà prédéfini, alors que le pitbull formé à Oklahoma n’entamera que sa deuxième saison professionnelle.

La simple présence de Thomas dans l’effectif permet à Boston d’aborder tranquillement les prochains mois dans le money time, mais le vrai rendez-vous aura lieu à partir du mois d’avril : retourner en Playoffs sera déjà une chose, ne pas se faire sweeper en sera une autre. Et alors passer un tour… Allez, avec Avery Bradley en franchise player on y croit. 

Source : NBA TV

Source image : USA Today


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