Cactus sous pression : serait-ce déjà la dernière de Jeff Hornacek à Phoenix ?
Le 21 oct. 2015 à 19:57 par Alexandre Martin
Il y a deux ans, les Suns ont entamé une nouvelle ère avec les arrivées simultanées du General Manager Ryan McDonough – ancien assistant de Danny Ainge à Boston – et du coach Jeff Hornacek, ancien joueur de la franchise. A l’aube de cet exercice 2015-2016, quelques questions se posent…
Après une superbe première saison et une deuxième bien moins reluisante, Hornacek rentre dans la dernière année de son contrat puisque la quatrième est soumise à une option que les Suns n’ont pas levée pour l’instant et ils n’ont pas non plus offert de prolonger à leur entraîneur. On se souvient qu’en juin dernier, quand Fred Hoiberg a donné son accord pour reprendre le banc des Bulls, Hornacek était pressenti pour reprendre celui d’Iowa State où il est passé avant de filer en NBA. Mais ces rumeurs ont été démenties par ce bon Jeff qui aurait même tout simplement refusé une rencontre avec les dirigeants de l’université. Ce genre de rumeurs arrivent très souvent mais elles contiennent bien souvent une part de vérité. Ce qui peut nous amener à nous demander où en sont les patrons des Suns vis-à-vis de leur coach. Est-ce qu’ils veulent juste garder leurs options ouvertes ? Les deux parties sont-elles en froid ? Ou peut-être que McDonough veut tout simplement attendre de voir comment va se passer la saison à venir avant de se lancer dans d’éventuelles discussions de prolongation avec son entraîneur. Les réponses à ces questions ne sont détenues – et encore ce n’est pas sûr – que par des personnes internes à l’organisation d’Arizona.
Pour autant, ce que nous pouvons flairer, en tant qu’observateurs, c’est que des interrogations existent à Phoenix quant à la capacité de Jeff Hornacek à vraiment être le bon coach pour ces Suns bien décidés à aller de l’avant et qui paraissent, cette année, armés d’un bon groupe et d’un ambitieux projet. Il est vrai que le contraste entre le style de jeu pratiqué par l’équipe lors de sa première saison et celui de la deuxième ne joue pas en faveur du coach mais il ne faut pas oublier que le management a une bonne part de responsabilité dans tout ça, notamment avec la mauvaise gestion du cas Dragic, voire du cas Isaiah Thomas. Tout ne peut pas être mis sur le dos de l’ancien arrière à tête de comptable. Aujourd’hui, il est difficile de dire si les aptitudes de coach – sur le plan tactique par exemple – de Jeff Hornacek sont trop justes ou s’il n’a pas encore eu la bonne combinaison de joueurs pour vraiment poser sa marque. Peut-il faire en sorte que cette équipe pratique un meilleur mouvement de balle que la parodie de basket que nous avons vu la saison passée après la trade deadline ? Certainement ! Peut-il suffisamment bien utiliser des éléments à sa disposition cette année – Tyson Chandler, Eric Bledsoe, P.J. Tucker – pour faire de ces Suns une défense qui ne fasse plus rire les adversaires ? A voir…
En attaque, il a désormais du talent dans tous les secteurs de jeu. Bledsoe, Knight dans le backcourt, T.J. Warren et Mirza Teletovic dans les ailes et bien sûr Markieff Morris pour jouer au poste bas sans oublier les qualités très intéressantes d’Alex Len. Il ne s’agit pas de dire ici que ces joueurs sont des futurs All-Stars (enfin pas tous) mais juste de constater que l’ami Hornacek a de quoi varier ses systèmes offensifs, de quoi surprendre, de quoi jouer vite… Il ne va pas pouvoir se contenter de faire arriver la balle à “Kieff” sur demi-terrain ou de demander à ses gars de courir et de prendre le premier shoot ouvert sur les phases de transition. Le bonhomme connaît très bien le jeu, à lui de mettre en pratique et de faire en sorte que ce groupe fonctionne. En fait, Hornacek va devoir faire des choix. Jouer vite tout le temps ? Jouer plus posé ? Pick-and-roll à outrance ? Il va devoir amener son style à ces Suns. Le groupe ne demande que ça.
Il n’en reste pas moins que sur ces deux premières années, Hornacek a montré qu’il était un coach tranquillement au-dessus de la moyenne étant donné son bilan avec les Suns (87 victoires – 77 défaites) dans une conférence Ouest plus que sauvage. Il ne va pas se faire virer demain mais si les résultats ne suivent pas cette année, et nous parlons ici de pratiquer du bon basket et d’être vraiment à la lutte pour aller en Playoffs, sa situation pourrait rapidement devenir épineuse. Normal au pays des Cactus vous me direz…
Source : fansided.com
Source image : Streeter Lecka/Getty Images