Royce White s’engage en AmeriLeague : vive les transports en commun de Las Vegas !
Le 16 oct. 2015 à 18:29 par Benoît Carlier
Malgré tous les obstacles qu’il a rencontrés sur son chemin, Royce White n’a toujours pas abandonné son rêve de s’imposer un jour en NBA. Aperçu du côté de la Summer League d’Orlando avec les Clippers cet été, l’ancien 16ème choix de Draft reste dans l’univers du basket et s’engage dans la toute nouvelle AmeriLeague. En attendant de trouver mieux…
La ligue mineure qui sera inaugurée cette année compte concurrencer la D-League et certains championnats étrangers en proposant notamment des salaires bien plus attractifs. C’est probablement ce qui a dû motiver Royce White et d’autres noms qui vous sont peut-être vaguement familiers parmi Joe Crawford, David Harrison, Myck Kabongo, Josh Selby, Henry Walker, Terrence Williams, Antoine Wright et Dajuan Wagner. À 24 ans, celui qui a disputé trois matches et l’équivalent de neuf minutes sur les parquets NBA dans sa carrière s’est vu offrir un contrat de 200 000 dollars selon Jeff Goodman de chez ESPN. De quoi voir venir pendant quelques années tout en pratiquant sa passion au quotidien.
Si l’AmeriLeague vise d’abord les joueurs qui sortent du lycée et qui souhaitent sauter la case NCAA pour commencer à remplir leur portefeuille à l’instar de Brandon Jennings ou d’Emmanuel Mudiay qui s’étaient respectivement exilés en Italie et en Chine plutôt que de rejoindre les bancs de la fac, la nouvelle ligue basée dans le Nevada compte aussi profiter de la renommée de joueurs plus âgés pour accroître sa notoriété. Car oui, la particularité de cette ligue composée de six franchises est que celles-ci se trouvent toutes à Las Vegas, permettant ainsi aux scouts d’optimiser leurs déplacements. Finis les problèmes d’avion, Royce White pourra désormais se déplacer en caravane au quotidien sans risque d’arriver en retard les jours de match. Sujet à des troubles d’anxiété l’empêchant parfois de prendre l’avion notamment, le joueur n’a jamais vraiment réussi à les faire accepter en NBA.
« Au bout du compte, je sais que je peux jouer en NBA et je vais faire tout ce qui est en mon pouvoir pour y retourner, » s’exprimait White il y a quelques mois au micro de Goodman. « J’ai 24 ans et jusqu’à aujourd’hui ma carrière a eu très peu de relation avec mes qualités de basketteur. Il y a beaucoup de fausses rumeurs qui circulent comme quoi je nécessiterais des aménagement spéciaux mais ce n’est pas le cas. Je veux pouvoir prendre l’avion et j’ai volé quelques fois jusqu’à Orlando l’été dernier pour aller y jouer. »
Car l’objectif ultime de Royce White n’est pas de rester dans la ligue mineure mais bien de retrouver une franchise NBA rapidement. Une belle saison dans le désert du Nevada pourrait lui permettre de taper dans l’œil d’un scout et de motiver une nouvelle franchise de l’Association à prendre le risque de le sélectionner pour montrer ce qu’il a dans le ventre. On voudrait pas avoir l’air pessimiste, mais c’est probablement l’année de la dernière chance pour le jeune homme originaire du Minnesota dont la réputation n’est pas extrêmement flatteuse à l’heure actuelle malgré un talent indéniable et un gros QI basket.
« Les bruits de couloir qui disent que je ne peux pas prendre l’avion n’ont aucun fondement. J’ai joué avec mon trouble d’anxiété durant toute mon année à Iowa State et tout s’est très bien passé. Je dois faire avec mais ça ne m’empêche pas de jouer. Même si les équipes pensent que je suis un risque, je vais continuer de jouer au basket. Cette ligue est intrigante et j’ai envie de voir ce que ça peut donner. »
Espérons que la médiatisation de cette ligue en phase de lancement soit suffisante pour lui permettre de retrouver confiance sur les parquets d’abord, puis pour séduire une franchise NBA par la suite. Faudrait pas que cette saison se transforme en une année de débauche entre le Bellagio et le Caesars Palace…
Source : ESPN
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