La paire Lee-Zeller préférée dans le cinq, Sullinger-Jerebko out : Jared, on t’avait prévenu…
Le 14 oct. 2015 à 14:09 par Leo
Au vu des récentes sorties des Boston Celtics lors de cette pré-saison, le projet du coach Brad Stevens pour son frontcourt semble se dessiner de manière assez claire…
En substance, le schéma pour la raquette à venir des C’s serait le suivant : David Lee et Tyler Zeller dans le cinq de départ, avec le nouveau venu Amir Johnson et le chevelu canadien Kelly Olynyk en sortie de banc. Une configuration d’autant plus appréciée au fil de la préparation des qualifiés en 7ème position pour les Playoffs l’année dernière qu’elle écarte progressivement les sieurs Jared Sullinger et Jonas Jerebko de la rotation. D’une part, ce choix pour le moins tranché et effectif dès la reprise devrait apporter de la solidité au groupe ainsi qu’aux fans de la franchise qui ne savaient plus où donner de la tête avec tous les changements effectués à chaque début de rencontre par le passé. Le profil de l’ancien Warrior a l’air d’être vraiment apprécié dans le Massachusetts même si cela fait un bail qu’il n’a pas joui d’une place de titulaire dans un roster NBA. Quant au deuxième chérubin de la fratrie Zeller, ce n’est que logique de le voir enfin jouer les tauliers confirmés dans cette armada en devenir qui s’appliquera à faire fructifier ses acquis en 2016. Par ailleurs, le roulement envisagé avec Johnson et Olynyk coule également de source. Énergique pour les Raptors, il n’y a pas de raison pour que l’ami Amir ne le soit pas tout autant avec Boston. Si Danny Ainge l’a fait venir cet été pour 2 saisons à 12 millions de dollars pièce, ce n’est pas pour installer un stand de limonade devant le TD Garden. Habile en attaque, Kelly sera à n’en pas douter très complémentaire avec son nouveau partenaire, davantage tourné vers la défense. Capable d’espacer le terrain grâce à sa qualité de shoot au large, le Canadien de 24 piges fera le bonheur d’un Isaiah Thomas épanoui avec lequel il formera un axe des plus dangereux à contenir.
D’autre part, ceci devrait néanmoins laisser sur le carreau Jared Sullinger et Jonas Jerebko. Pas toujours évident à encaisser mais il faut savoir statuer pour le bien de l’équipe. Dommages collatéraux potentiels de ces nouvelles prédispositions dans la Maison Verte, les deux larrons, dont “Sully” en particulier, ne peuvent s’en vouloir qu’à eux-mêmes. Plus précisément, l’ailier-fort natif de Columbus de 23 ans avait tout le loisir de valider sa place en pole position alors que la franchise entamait sa reconstruction. Prenant du poids au lieu de s’appuyer sur une hygiène de vie et de travail saine, Sullinger a fait tout ce qui était en son pouvoir pour ne pas s’accorder les faveurs de sa direction. De plus, plusieurs blessures à répétition sont venues freiner ses ardeurs de briller dans l’élite, ce dernier prenant son mal en patience saison après saison. Avec seulement 98 matchs joués en 3 années et 11,4 points de moyenne en carrière chez les pros, l’exigence de son maillot au trèfle verdoyant ne cesse de grossir ses bourrelets plutôt que de lui filer des ailes qui lui permettraient de révéler sa pleine mesure. Tout comme son homologue suédois qui ne possède aucune garantie contractuelle au-delà de cet exercice, l’idée d’une prolongation de contrat n’est toujours pas évoquée pour ce bon Jared qui est à présent en contract year avec énormément de choses à prouver. Or, il est peu probable qu’il dispose du temps de jeu ou de la confiance nécessaire afin de convaincre pour de bon une hiérarchie de plus en plus sceptique à son égard. Un transfert semble lui pendre au nez, un futur radieux des Celtics qui ne se conjuguerait pas en sa présence.
C’est ballot quand même : Jared Sulligner avait l’air davantage affiné dernièrement, avec quelques kilos superflus en moins. Mais sa tardive prise de conscience risquerait bien de l’évincer du groupe plus vite qu’il ne le pense. Brad Stevens a des objectifs à remplir et chaque seconde est comptée, ô combien précieuse dans le but de remobiliser ses troupes et de les remmener en Playoffs. S’il faut une séparation forcée avec “Sully” pour y parvenir, nul doute que les C’s le feront.
Source texte : NBC Sports
Source image : Winslow Townson/USA TODAY Sports