LaMarcus Aldridge avec les vrais Spurs : débuts réussis, automatismes créés, régal annoncé !

Le 13 oct. 2015 à 04:40 par Bastien Fontanieu

Après une première pige excitante mais surtout étrange à cause des nombreux absents qui n’avaient pas fait le voyage à Sacramento, le nouvel intérieur des Spurs a enfin pu voir ce que donnerait la cohabitation avec le vrai cinq majeur texan. Et offensivement… on peut dire que c’est assez chaud.

Allié à David West lors de la visite des noirs et blancs chez les Kings ce weekend, LaMarcus avait commencé discrètement et dans un registre nettement plus proche de celui des Blazers que celui de Gregg Popovich. L’entraîneur avait d’ailleurs lui aussi annoncé qu’il ne se rendrait pas en Californie, préférant laisser Ettore Messina gérer le bordel avec George Karl en face. Du coup, la visite des Spurs à Miami ce lundi était la vraie première occasion d’analyser ce qu’Aldridge pouvait obtenir dans le cinq texan, avec le retour de Tim Duncan et de Tony Parker dans la rotation, sans oublier Manu Ginobili en sortie de banc. Pas de Boris certes, mais un effectif quasiment complet et par conséquent une vraie opportunité de voir le travail déjà accompli au camp d’entraînement, en plus des automatismes déjà créés avec ses coéquipiers. Rendons-nous service et laissons de côté les statistiques, inutiles au possible dans un contexte de pré-saison : 17 points et 8 rebonds en 24 minutes, génial. C’est surtout que Pop n’en avait pas grand chose à faire en laissant son nouveau poulain jouer avec 4 fautes en première mi-temps, un indicateur de plus pour nous rappeler qu’on est bien en octobre. Mais du coup, comment aborder ces premiers pas pour LMA ?

Ce qu’on a pu voir en premier lieu, en ayant vécu la rencontre en direct, c’est que les Spurs n’ont pas mis une blinde sur l’intérieur pour n’importe quelle raison. Reconnu comme grand scoreur au poste et capable de trouver deux points tout seul du côté de Portland, LaMarcus a surtout rassuré les fans texans ce lundi en montrant une adaptation directe au mindset local : le jeu façon San Antonio, comme dirait l’autre. Lecture simple, capacité à éviter un tir pour trouver un copain mieux démarqué, si cette envie de bien faire est généralement remarquée lors de nombreux débuts chez les joueurs ayant déménagé, le géant a clairement étonné en refusant certains tirs ouverts -des tentatives automatiques chez les Blazers- pour mieux faire tourner le cuir. Mouvements précis, écrans bien placés pour ses drivers, il suffisait de voir l’intéressé installer un pick pour Kawhi Leonard et se retrouver seul à mi-distance pour comprendre la potentielle boucherie que cette écurie pourrait proposer sur le long-terme. Il en allait de même concernant Tony Parker, nettement plus en jambes qu’avec l’EDF et content de pouvoir retrouver un intérieur avec lequel jouer PNR ou PNP (pick and roll, pick and pop), pendant que Danny Green se planquait dans les corners.

Bien évidemment, ses débuts n’étaient pas parfaits, et c’est notamment en défense que les grimaces envisagées cet été se sont confirmées. Rien de bien grave, dans le sens où les rotations et la discipline collective feront leur boulot au fur et à mesure des semaines passées dans le groupe, mais on a retrouvé avec plus ou moins de joie le LaMarcus un peu trop impatient en défense, surtout face à un Chris Bosh qui a tendance à envoyer de la petite pépite au poste. Les rotations d’Aldridge étaient un peu confuses, comme certains de ses déplacements en attaque, mais comment envisager quelque chose de différent, pour un joueur qui faisait ses vrais premiers pas avec Tony-Kawhi-Green-Duncan ? Le plus important se situait dans cette attitude, cette adaptation au modèle Spurs, qui a été validée sans véritable problème et montré que l’armée texane pouvait clairement envoyer du rêve d’ici quelques mois. Il y aura du boulot, beaucoup de boulot, il y aura de la pression, beaucoup de pression. Mais en voyant Duncan encourager son nouveau partenaire de raquette après un high-low de toute beauté et Parker le mettre en avant d’entrée derrière chaque écran, le futur proche a une bonne tête à San Antonio. Lors de sa sortie définitive du terrain, en plus de celle de ses copains par la suite, son équipe menait d’une douzaine de points. Le devoir accompli, sans avoir vraiment trouvé son rythme mais cependant découvert de belles sensations.

Il faudra confirmer tout cela dès la reprise face au Thunder, et avant ça mercredi contre Atlanta. L’adaptation de LaMarcus dans le jeu des Spurs est-il encore un sujet de discussion ? Pas vraiment, du moins pour le moment…

Source image : NBA League Pass


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