Anthony Davis a tenu sa parole : 3/4 du parking en présaison, la fin du monde approche…

Le 13 oct. 2015 à 05:08 par Bastien Fontanieu

Il avait annoncé que c’était une de ses missions personnelles cet été, il a décidé de prouver qu’il est capable de tout faire sur un terrain de basket. Après trois matchs de présaison, Anthony Davis semble déjà bien à l’aise derrière la ligne à trois points…

C’était un des sujets les plus effrayants et à la fois excitants de ces derniers mois. Une troisième saison professionnelle hallucinante, une première apparition en Playoffs encourageante, mais le phénomène des Pelicans ne souhaitait pas s’en arrêter là et voulait tout, tout de suite, maintenant. Du coup, avec l’arrivée d’Alvin Gentry au poste d’entraîneur et connaissant sa philosophie populaire du jeu large avec des intérieurs capables de s’écarter, AD avait dit qu’il bosserait son tir à trois points. Lui, le monstre -déjà- des raquettes, qui progressait à vitesse folle sur ses positions à mi-distance, allait reculer de quelques centimètres pour obtenir un point de plus, espacer le jeu de son équipe et surtout devenir totalement indéfendable. On n’osait donc y croire, pensant que cette folie serait inenvisageable pour un joueur aussi jeune et dont le bagage offensif ne faisait que germer. Et bien, disons qu’après trois rencontres, dont deux avec un temps de jeu et des rotations plus proches de la future saison régulière qui démarre dans deux semaines, Davis a fait du bruit sur les réseaux sociaux comme dans les stades puisqu’il a tenté 4 tirs longue-distance et en a rentré trois… Comme hier soir, face aux Bulls.

On vous avait annoncé la fin du monde : Anthony Davis du parking. https://t.co/75zxJkVdjZ

— TrashTalk (@TrashTalk_fr) 13 Octobre 2015

Dans ce domaine, il est évident que Ryan Anderson est bien plus régulier et spécialisé que son confrère au monosourcil, mais la gestuelle d’AD est déjà très solide pour un intérieur, produit notamment de ses jeunes années en tant que meneur du côté de Chicago. Le fantasme de l’Illinois a grandi à une vitesse record, mais sans oublier ses fondamentaux techniques puisque l’alignement du coude et sa façon de se dresser sur ses cannes montre sans aucun doute les bases d’un joueur ayant forcément déjà envoyé de la belle gonfle à distance par le passé. Rien que par ses qualités athlétiques exceptionnelles et ses segments interminables, on préférerait le voir dominer proche du panier et devenir la force la plus intimidante du basket moderne, mais quand on est capable de s’écarter et pouvoir dominer dans tous les compartiments du jeu, pourquoi s’en priver ? Il faudra simplement veiller à ce que l’amour de la distance ne prenne pas le pas sur l’importance des paniers à courte-distance, comme nous le voyons actuellement du côté de Sacramento où un certain DeMarcus Cousins est en train de tomber amoureux du parking… On fait confiance au monstre des Kings comme à la liane de New Orleans, mais que ceux qui en rigolaient il y a quelques mois ravalent leurs dents : Anthony Davis à distance, c’est plus qu’une réalité ce sera bientôt un vrai danger.

Tant qu’on reste sur une à deux tentatives maximum par rencontre et qu’on termine dans les 35% sur un premier vrai exercice, pourquoi pas. Mais si l’autre commence à en prendre trois et qu’il tourne à 40%, il va falloir changer de sport…

Source image : NBA.com


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