Zach LaVine dans le 5 des Wolves : une adaptation qui demandera plus que des mollets XXL
Le 12 oct. 2015 à 15:18 par Bastien Fontanieu
Une première saison prometteuse, une deuxième dans laquelle il sera probablement propulsé au sein du cinq majeur, le kangourou des Wolves a du pain sur la planche s’il souhaite conserver sa place parmi les grands de son équipe.
Plus connu pour ses prouesses aériennes que sa capacité à prendre de bonnes décisions sur demi-terrain, le produit formé à UCLA entre dans sa seconde saison professionnelle et il sait qu’il possède le soutien de son nouvel entraîneur. En effet, depuis qu’il a pris la place de Flip Saunders, le gentil Sam Mitchell a annoncé que la place de Kevin Martin n’était plus dans le cinq de départ mais bien sur le banc, pour laisser ce spot d’arrière titulaire à Zach. Une augmentation des responsabilités qui peut tout à fait convenir à certains profils, imposant dans leur approche et dans leur rythme une professionnalisation immédiate, mais qui peut aussi en couler certains car n’arrivant pas à trouver leur place dans la rotation. S’il semble plus à l’aise en dynamiteur offensif venu du banc plutôt qu’en arrière discret qui doit se fondre dans un cinq de départ, LaVine est bourré de potentiel et il pourrait créer un énorme duo sur les ailes avec Andrew Wiggins. Du coup, comme on a pu le voir en pré-saison, les automatismes ne sont pas encore là et la pression de devoir bien faire augmente sensiblement. Pour lui venir en aide, Mitchell a pris la parole devant les médias et a annoncé la couleur : rien ne sert de paniquer, chaque être humain doit s’adapter.
Actuellement, Zach hésite beaucoup lorsqu’il est sur le terrain. On savait d”entrée qu’il allait falloir être patient, je pense qu’il se pose un peu trop de questions et c’est tout à fait normal pour un garçon aussi jeune. On doit faire en sorte qu’il pense moins et qu’il joue plus.”
Là où Sam marque un vrai point, c’est dans le sens où LaVine est un jeune joueur qui joue beaucoup à l’instinct et qui est donc capable de cartonner ou prendre feu lorsque la réflexion disparaît pour laisser place aux sensations. Du coup, comme on l’a vu l’an dernier, il peut commencer à rentrer des tirs de partout et monter sur n’importe quel pivot, ce qui rassure les Wolves concernant le potentiel du marsupial. Mais sur les deux premiers matchs d’échauffement, Zach est dans le noir et il ne sait pas où se placer : 11 points à 3/19 au tir, on a connu mieux comme préchauffage. Bien évidemment, il s’agit du mois d’octobre donc de rencontres sur lesquelles difficilement se baser, mais ceux qui ont regardé les matchs des Wolves ont pu voir que dans la hiérarchie offensive, un vrai plan allait devoir être rapidement mis en place car c’est encore un peu brouillon. Wiggins avec le plus de touches ? Que faire de Towns ? Et quand Ricky reviendra ? Où placer des séquences pour LaVine ? Voici les questions qui se posent dans le Minnesota et qui devront être rapidement analysées, car le succès de cette franchise et l’évolution des phénomènes en découlera par conséquent. On fait confiance à Mitchell, il a déjà géré des jeunes et aidé certains à se faire un vrai nom. Attention cependant à ne pas forcer un joueur à intégrer un cinq majeur, si sa vraie force est d’être responsabilisé en sortie de banc.
Isaiah Thomas et Jamal Crawford peuvent en témoigner : il n’y a rien de mieux que d’être laissé sur le côté si les responsabilités sont données dans le second et surtout le dernier quart-temps…
Source : The Star Tribune
Source image : Sportal.com.au