LaMarcus Aldridge commence discret avec les Spurs : 8 points à sa façon, en attendant les vieux

Le 09 oct. 2015 à 07:08 par Bastien Fontanieu

C’était probablement le début le plus attendu de la soirée d’hier, celui de LMA dans sa nouvelle franchise texane : 23 petites minutes de jeu qui ont donné le sourire à certains, et un petit aperçu de ce qu’il faudra bosser chez les Spurs.

Difficile de se faire une vraie idée concernant cette première rencontre sous les couleurs de San Antonio, le géant disant lui-même à la table de marque que l’atmosphère lui semblait bizarre, pour ce premier match en carrière sous un autre maillot que celui des Blazers. Rien que sur le banc, la gueule de l’armée texane était à des kilomètres de ce à quoi elle devrait ressembler dans trois petites semaines, que ce soit par l’absence de Gregg Popovich, celle de Tony Parker, Manu Ginobili, Tim Duncan ou Boris Diaw. Des anciens laissés à la casa, pour un match sans véritable intérêt si ce n’est dégourdir les jambes et offrir un peu de condition réelle à Ettore Messina, mais une paire Aldridge-David West qui aura offert quelques frissons aux fans des Spurs debout en France pendant la nuit. Il faut dire qu’avec tout le respect qu’on a pour Tiago Splitter et Aron Baynes, échanger les deux copains contre des joueurs du calibre de LMA et DW, c’est un régal de potentiel. Dans la compréhension du jeu de passes local ainsi que les espaces à utiliser, les deux nouvelles recrues ont déjà compris une bonne partie du book of Pop, ce manuel à lire obligatoirement quand on signe à San Antonio. Joueurs disponibles dans les corners, écrans sur non-porteurs, rotations et communication, tout ça semble en grande partie géré, déjà, aujourd’hui.

Mais alors pourquoi 8 points, seulement ? Et à 3/10 au tir ? Déjà, il faut savoir qu’Aldridge a plus ou moins joué une rencontre comme s’il était encore membre des Blazers. Recevant la passe au mid-post et avec pour mission d’aller chercher deux points, l’intérieur a envoyé sa spéciale Portland, c’est-à-dire ces petits tirs à mi-distance qui peuvent aussi bien faire switch que clank. On aurait mis du rouge au lieu du noir sur les maillots, on aurait cru voir Nicolas Batum dans un corner. Mais ceci est le résultat simple et compréhensible d’un contexte particulier, celui d’un All-Star qui s’est retrouvé sans ses futurs compagnons du cinq majeur, notamment Tim Duncan et Tony Parker. Du coup, avec Patty Mills ou Ray McCallum en distributeur -on ne voulait pas mentionner Jimmer Fredette-, LMA a dû jouer en mode Blazers. Mais par la suite, et lors des premières rencontres qui seront jouées avec les rotations attendues, il sera intéressant de voir quels types de tirs ouverts sont créés pour lui, plutôt que d’assister à un jeu statique qui est quasiment passible de peine de mort du côté de San Antonio. Conclusion ? Le nouveau maillot et le manque de pétillant étaient plus intéressants à analyser que ces 23 minutes sur le parquet des Kings, car elles sont à des kilomètres de ce que l’intégration d’Aldridge dans le cinq majeur des Spurs pourrait apporter.

Le rendez-vous est donc attendu, dans quelques jours, lorsque les anciens feront leurs grands débuts. Et avec un cinq de départ qu’on attend avec impatience, la vraie version 2016 de l’armée texane pourra être décortiquée au microscope. Patience, patience…

Source image : NBA.com


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