Adam Silver réfléchit à une expansion de la NBA sur le Vieux Continent : cool mais c’est pas pour demain

Il est clair qu’ils font plaisir ces matchs prévus en prime time sur nos écrans : un Boston Celtics-Houston Rockets du dimanche à 20h ou 21h au lieu de 2h ou 3h du matin, ça a le don de nous séduire et nous rassembler d’autant plus, nous, les Européens fadas de NBA. Maintenant, pour que des franchises viennent se frotter à des équipes d’Euroligue dans le cadre de la saison régulière et réciproquement, il va falloir se munir de patience.

L’idée ne date pourtant pas d’hier. Son éminent prédécesseur, à savoir David Stern, cultivait déjà ce désir d’étendre l’accessibilité de la Grande Ligue à un niveau mondial, et en particulier européen. Si les NBA Global Games ne sont pour le moment que des événements promotionnels sous la forme de matches amicaux entre plusieurs équipes phares de l’Europe, il se pourrait bien qu’un jour le Real Madrid ou l’Olympia Milan, deux clubs ayant participé à la préparation physique et marketing des Boston Celtics dernièrement, fassent partie intégrante de la NBA. D’ailleurs, ce n’est pas anodin que de nombreuses écuries du Vieux Continent apparaissent déjà dans l’univers virtuel des sphères vidéo-ludiques comme NBA 2K où ces affrontements sont possibles à souhait. Or, Adam Silver ne souhaite pas mettre la charrue avant les bœufs. Interrogé à ce propos la veille du récent voyage initiatique des jeunes Lutins du Massachusetts dans la capitale espagnole, le commissaire de la Ligue a rappelé que cette volonté d’élargir les frontières était bel et bien réelle mais qu’elle n’allait pas se matérialiser tout de suite.

La FIBA possède elle aussi ses propres codes, ses propres manières de fonctionner, de régner. En parallèle des prévisibles concours de bistouquettes entre les deux organismes régents du basket mondial, les questions du décalage horaire et de la distance qui sépare inéluctablement les deux continents sont autant de paramètres clés qui vont retarder une éventuelle association de bons procédés. De plus, il faudra voir comment accorder ses violons en rapport au calendrier spécifique de la Grande Ligue, un calendrier dense et étendu qui s’inscrit de façon minutieusement choisie dans l’engrenage du divertissement sportif américain. Avec la NFL, la MLB et la NHL notamment, la NBA a un créneau à défendre et à toujours développer. La collaboration avec l’Europe serait une proposition tout à fait louable et ingénieuse mais celle-ci comporte des particularités encore trop unilatérales pour pouvoir contenter tous les acteurs de cette hypothétique alliance qui ravirait bon nombre de supporters NBA habitant la France, l’Espagne, l’Italie ou encore l’Allemagne. Sans même parler d’une hausse croissante de l’intérêt de ce sport dans les consciences locales, au devant du football par exemple…

En un mot, un doux rêve à l’heure actuelle, une théorie prometteuse dont la mise en pratique ne devrait pas arriver de sitôt. Néanmoins, il ne faudrait pas désespérer et quand le moment sera propice, nul doute que divers changements permettront un jour de joindre les forces en présence.

Source texte : NBC Sports

Source image :  Montage TrashTalk via http://hoopistani.blogspot.fr/