Steve Kerr quitte les Warriors pour soigner son dos : panique ou patience à Golden State ?
Le 02 oct. 2015 à 01:43 par Bastien Fontanieu
La reprise était déjà synonyme de fin des festivités pour les champions en titre, mais l’information rapportée ce jeudi par Yahoo Sports a carrément plongé les Warriors dans le doute ainsi qu’une bonne bassine d’Advil : il va falloir faire sans Steve Kerr aux commandes prochainement.
Quoi ? Comment ? Mais d’où vient ce problème et pourquoi n’a-t-il pas été affronté plus tôt ? Justement. Cet été, le coach fraîchement titré avec son équipe souhaitait régler quelques soucis de santé en se faisant opérer au dos, un vrai problème qui le rongeait depuis quelques temps et qui pouvait enfin être traité avec sérieux. Deux opérations successives ont donc eu lieu, la première fin-juillet afin de réparer un disque rompu, la seconde début-septembre afin de polir le tout. Seulement, dans le cadre de sa rééducation, Kerr a probablement sous-estimé le besoin de repos nécessaire et surtout l’impossibilité de combiner un boulot aussi éprouvant que celui d’entraîneur avec un statut de quinqa sensible au dos, ce dernier a donc décidé de prendre un moment afin de se retirer et mieux récupérer de tout cela. La moindre durée n’a bien évidemment pas été avancée et le management local n’a pas souhaité donner le moindre détail, mais l’intéressé s’est exprimé et c’est donc un vrai coup de froid qui s’est abattu sur Oakland en ce début de nouveau mois.
Après les deux premiers jours du camp d’entraînement, j’ai réalisé que je devais prendre un peu de recul et me concentrer sur ma rééducation afin de me préparer pour la difficulté qu’apporte une saison en NBA. Comme mentionné la semaine dernière, mon été fût particulièrement difficile et peu amusant à cause des multiples opérations au dos. Aujourd’hui, je souhaite simplement retrouver une bonne santé et ainsi reprendre mon rythme sur comme en dehors des terrains par la suite.”
Steve Kerr out ? Luke Walton in. L’assistant plus connu comme ex-joueur des Lakers a réalisé un boulot de reconversion remarquable sur les bancs de la NBA, en devenant un bras-droit respecté et intelligent chez les Warriors. Avec Kerr, le fils de Bill a remporté une bague l’an dernier et sait donc dans quel bordel il met les pieds. Les rotations sont assez bien ficelées, chaque joueur sait son rôle dans l’effectif et la détermination du groupe est davantage insufflée par Draymond Green et Andrew Bogut plutôt que par Kerr ou un ramasseur de balles. Cependant, si Golden State a aussi remporté son premier titre en 40 ans l’an dernier, c’est parce que l’entraîneur tout juste recruté a su appuyer sur les bons boutons et installer le bon environnement. Confiance, ambition, respect du jeu et un peu d’arrogance, le tout des deux côtés du terrain et en faisant presque oublier Mark Jackson en quelques mois : Kerr est le cerveau des Warriors, celui qui n’a peut-être pas remporté le titre de Coach de l’Année mais qui a pourtant mis tout le monde à ses pieds au bout d’un an.
Son absence sera donc intéressante à analyser dans la dynamique du groupe, lui qui est attendu pour réaliser un back-to-back historique et qui aura de nombreux concurrents pour les en empêcher. S’agit-il là d’une façon de condamner GS ou bien d’estimer l’absence de Steve à un an ? Certainement pas. Mais dans le rythme d’une saison NBA et dans les profils qu’on retrouve généralement chez les champions, difficile de retrouver la dernière franchise qui a pu commencer sans son coach et le retrouver par la suite pour dérouler tout au long des Playoffs. Il y aura des doutes, des bâtons dans les roues, des micros pointés vers Walton et des caméras sur Curry. Pourront-ils utiliser cette absence comme un nouvel élément moteur afin de prouver aux gens que les Warriors peuvent aussi dérouler sans leur chef d’orchestre, ou trouverons-nous en ce silence un élément de réponse afin de découvrir qui se cache derrière le volant californien ? Quoi qu’il en soit, c’est vers Kerr que nos pensées vont aujourd’hui, en espérant que sa santé ira rapidement mieux.
Et là, tu te dis qu’un petit Alvin Gentry n’aurait pas été de trop… Au boulot, le champion en titre a une roue qui vient d’exploser et il va pourtant falloir garder le rythme sans.
Source : YahooSports
Source image : YahooSports