L’Avis du Psy “spécial déprime” : les Bleus doivent relever la tête parce que demain y’a match

Le 19 sept. 2015 à 14:33 par Giovanni Marriette

l'avis du psy

En RTT depuis la fin de la saison NBA et le sacre de Stephen Curry et les Warriors, le Psy TrashTalk passait des vacances pépère à Lille, en attendant de convoquer les âmes perdues de l’Euro dans quelques jours. Les évènements de jeudi l’ont néanmoins poussé à lâcher sa bière et à rencontrer en urgence les joueurs de l’Équipe de France, bien conscient de l’état psychologique des Bleus avant d’aller jouer les Serbes pour une médaille de bronze qui aura quoiqu’il arrive un goût amer, pour rester poli. C’est parti pour une séance difficile mais obligatoire, avec pour objectif de relever la tête dès demain après-midi.

Comme chaque français jeudi soir, le Psy TrashTalk est passé par tous les états devant sa TV. Mais à la différence du téléspectateur lambda, c’est bien lui que François Hollande a contacté tôt hier matin afin d’aller remonter le moral des Bleus, histoire de ne pas finir demain sur une note malheureuse face aux Serbes. Car même si l’on se souviendra longtemps de cette déception immense, une troisième médaille consécutive en FIBA se joue à 100% et la bande à Collet se doit de tout donner, ne serait-ce que pour les millions de français qui les ont porté depuis quelques semaines. Comme dirait le philosophe Faf la Rage, “pas le choix faut y’aller”.

C’est dans une ambiance spéciale que le Psy a donc débarqué hier à l’hôtel des Bleus. Un silence de mort, peu de sourires et l’impression de débarquer sur les lieux d’une catastrophe naturelle. Vincent Collet n’avait toujours pas dormi depuis un mois, Nico Batum tentait désespérément de faire 3/3 au lancer de papier dans la poubelle et Tony Parker était en train de demander à son leader Nando de l’aider à s’endormir. J’en passe et des meilleures, le Psy devait vraiment intervenir très vite… Il a donc rassemblé chaque joueur pour une consultation rapide, histoire de comprendre le souci afin d’essayer d’y remédier rapidement. C’est parti pour un Avis du Psy un peu spécial car réalisé dans l’urgence, dur à assumer mais obligatoire pour repartir de l’avant.

Leo Westermann

En rentrant dans la chambre de Léo, le Psy a tout de suit compris le problème en apercevant les murs tapissés de posters d’Antoine Diot. Bien conscient que l’absence du futur meneur de Valence s’est fait sentir en demi quand il aurait fallu reposer TP, le dernier arrivé dans le groupe est en pleine remise en questions. Avouant même au Psy qu’il était presque content de ne pas rentrer face à l’Espagne, le très haut niveau européen lui a mis une boule au ventre telle qu’il n’a plus rien avalé depuis deux jours. Heureusement pour lui, la confrontation de demain lui rappellera sans doute quelques-uns de ses plus beaux souvenirs de basket, puisque le gamin est l’un des seuls français à avoir déjà réussi à se faire un nom dans les Balkans avant de revenir enjailler la ProA. C’est là-dessus que le Psy a voulu insister, en espérant le voir jouer libéré demain face à un basket qu’il connait peut-être plus que quiconque chez les Bleus.

Mam’ Jaiteh

Première bonne nouvelle, le sourire affiché par le rookie depuis le début de l’Euro était toujours là. Il est comme ça le Mam’, il kiffe la vie. D’autant plus aujourd’hui car il sait qu’il aura probablement l’occasion demain de rentrer sur le parquet de Villeneuve D’Ascq, ce qui ne serait pas passé en cas de vraie finale. Le gros souci de Mam’ étant quand même qu’il s’est mis hier une partie de l’équipe à dos en dansant en plein repas pour tenter de remotiver ses troupes. Pour lui la vie est belle, faut profiter de l’instant présent et se dire qu’on a encore toute sa carrière pour gagner des titres et jouer des JO ! Une sortie pas terriblement bien accueillie par les anciens, même si ces derniers savent ce que c’est d’être jeune et insouciant… Quoiqu’il en soit, le Psy n’est donc pas resté bien longtemps avec le jeune douzième homme des Bleus puisque apparemment, tout va bien pour lui dans le meilleur des mondes. C’est beau la jeunesse desfois.

Charles Kahudi

“L’Homme” a tout d’abord fait patienter le Psy une bonne demi-heure avant de le recevoir puisqu’il devait tout d’abord terminer l’une de ses 24 séances de muscu quotidiennes. Puis il s’est longuement épanché sur sa déception de ne pas avoir été envoyé au front face à l’Espagne, lui qui avait un plan bien précis pour stopper, au choix, les meneurs de la Roja ou même Pau Gasol. L’un des rares français à avoir sorti un Euro quasi-parfait a le seum mais le Psy l’a bien noté, il donnera tout demain pour accrocher une nouvelle médaille à son cou, histoire de perpétuer la bonne habitude de faire monter les Bleus sur le podium à chaque fois qu’il enfile un maillot Bleu. Frais comme un gardon après une demi-finale passée assis, il se murmurerait même que Charles pourrait démarrer seul dans le starting five, en défendant sur les cinq Serbes à la fois. Vous cherchez à savoir comment les Bleus vont réussir à être motivés demain ? Charles lui l’est toujours.

Evan Fournier

En voilà un qui avait bien besoin d’une consultation d’urgence. Après un Euro loin d’avoir été parfait, l’arrière du Magic a aujourd’hui besoin d’être rassuré. Utilisé avec parcimonie par Vince Collet et pas verni par les coups de sifflets, c’est un Evan en souffrance que le Psy a rencontré hier. Interrompu en plein Skype avec Nikola Vucevic, Evan a tenu à faire sortir toute sa déception quant au montant du contrat de Tobias Harris à son apport depuis deux semaines, en craignant de ne pas réussir à sortir la tête de l’eau face aux Serbes. Des doutes rapidement éteints par le Psy qui a quand même tenu à lui rappeler qu’il reste le seul bencher de Collet capable aussi bien d’envoyer de loin  que de rosser ses vis-à-vis en drive, sans parler d’une défense souvent passée sous silence, à tort. On attendait un Evan en joker offensif n°1, il a encore un match pour le faire.

Florent Pietrus

Flo n’a pas pu montrer à Pau Gasol de quel bois il était capable de se chauffer. Encore plus discret qu’à son habitude, il a ainsi traversé cet Euro dans un relatif anonymat. Histoire de réveiller la bête qui sommeille en Florent, le Psy a un peu dépassé la ligne rouge en faisant croire à son patient que Raduljica s’était foutu de la gueule de son frère Mike. On connait l’attachement de Flo à la famille et on souhaite du coup bon courage à l’intérieur serbe pour réussir ne serait-ce qu’à prendre un shoot quand l’homme aux 200 sélections en Bleu sera sur son dos…

Joffrey Lauvergne

Jololo était en pleurs hier. Non-pas à cause de la défaite des Bleus mais surtout car la fin de l’Euro signifie pour lui le retour prochain dans le Colorado, dans un roster bordélique qui pourrait tutoyer les 60 défaites la saison prochaine… Qu’il se rassure, et le Psy lui a bien fait savoir, son taf durant cet Euro lui offre d’ores et déjà une place de choix au pays pour les prochaines échéances en Bleu. Car s’il a quand même fallu recadrer un peu le bad-boy de la classe deux ou trois fois, l’investissement du back-up de Rudy fut parfait durant cet Euro. Seul bémol ? Cette affreuse planche du parking face à l’Espagne, bien-venue mais délicieusement moche pour nos petits yeux. Comme pour son pote Léo, la petite finale sera l’occasion de retrouver un basket qu’il connait bien et un pays qui l’a presque élevé au rang de citoyen serbe lors de son passage au Partizan. Mais Joffrey l’a confirmé au Psy, demain il ne sera pas là pour faire des bisous.

Mike Gélabale

Il a d’abord fallu réveiller ce bon vieux Mike. Donnant l’air en permanence d’être à deux doigts de pioncer sur le terrain malgré des perfs toujours solides, il est clair que deux jours de repos tombaient à point nommé pour lui pour dormir… deux jours. Deux cafés plus tard, Mike a pu échanger avec le Psy autour de cette malheureuse demi-finale, lui avouant sans se cacher son immense peine de devoir passer l’été prochain par un TQO qu’on annonce déjà comme l’un des plus gros coupe-gorges de l’histoire du basket. Le gros souci pour Mike ? Les dates du TQO risquent d’obliger l’ailier des Bleus à jouer au basket durant la saison, au moins pour s’échauffer en vue de l’été. Et pour un mec qui avait pris l’habitude ces dernières années de ranger ses baskets d’octobre à août, ça risque de piquer un peu. En tout cas, ce sont les fans du MSB qui sont contents.

Nando De Colo

Le pauvre Nando est passé par tous les états durant cet Euro. Tout d’abord élevé au rang de leader des Bleus, “le moniteur” a fini par comprendre ce que Tony Parker avait vécu pendant de longues années, à savoir que tout seul, rien n’était possible. Plus grosse satisfaction des Bleus lors de ces deux semaines de compèt’, il fut donc très facile pour le Psy de réconforter Nando, en lui disant tout simplement que le pauvre ch’ti n’avait juste rien à se reprocher, pas même ce teint blafard trahissant son manque d’exposition au soleil. Le match de demain servira à montrer à la Serbie que la France possède un nouveau leader d’attaque. Le reste de l’Europe, lui, est déjà au courant.

Rudy Gobert

Le pivot du Jazz était inconsolable hier. A deux doigts de la folie même puisque la nouvelle coqueluche française a avoué au Psy voir la tête de Pau Gasol partout autour de lui. Dur en effet d’oublier un tel calvaire et les 40 points inscrits par Pau sur sa tête, malgré une défense pourtant héroïque. L’ex-choletais aurait même réveillé tout l’hôtel en hurlant “AIDE, AIDE” à plusieurs reprises la nuit dernière. Unique façon de réconforter Rudy, le Psy a tenu à lui dire que si Dirk Nowitzki ou Carlos Boozer avait défendu ce soir-là sur Gazouze, ce dernier nous aurait sûrement sorti une “Chamberlain”. Les pivots serbes sont prévenus, Rudy à la mort. On lui a pas souvent scoré 40 points sur la gueule et ce n’est sûrement pas demain que ça arrivera.

Nicolas Batum

Tant de sentiments chez Nico… L’impression tout d’abord d’avoir mis du temps à se mettre en route, puis celle d’avoir enfin été en rythme face à l’Espagne, du moins en défense où l’on aura retrouvé le temps d’un instant le Batum que l’on aime. Puis les montagnes russes avec tout d’abord ce shoot venu de Jupiter avant de choker sur la ligne au plus mauvais des moments… Pour remotiver Batman, le Psy a sorti de son sac le box-scores de la demi-finale de l’an passé, rappelant à Nico que demain c’était 30 points ou rien. Sans oublier de s’occuper du cas de l’autre meneur serbe là, un certain Milos dont on dit parfois du bien. Et histoire de faire plusieurs choses à la fois, un gros game demain permettra à Nico de rajouter une médaille dans son armoire mais aussi d’impressionner un peu sa nouvelle meuf Charlotte, à une période charnière de sa carrière qui pourrait le voir devenir, enfin, le joueur que l’on attend de voir depuis si longtemps en NBA.

Boris Diaw

Aussi étonnant que cela puisse paraître, le Psy n’avait jamais rencontré Boris Diaw ailleurs qu’au hasard d’une table de restaurant ou d’un Salon du Vin. C’est désormais fait et ce ne fut pas chose aisée car il a fallu lever un peu la voix, ce que le Psy n’aurait jamais cru oser faire un jour avec ce patient. Intercepté en train de revoir la demi-finale pour la sixième fois, il a tout simplement fallu mettre des mots sur cette performance au lieu de chercher sans cesse des explications. Oui Babac s’est caché en attaque, oui Babac n’a pas été assez intelligent et attentif en défense, des qualités qui ont pourtant fait de lui l’un des plus grands joueurs de l’histoire du basket français. L’histoire nous dira si cet Euro était pour lui le début de la fin ou si c’était au contraire un mal nécessaire pour écrire correctement la dernière page du livre l’été prochain. On a en tout cas connu un Babac plus visionnaire et ça, le massif intérieur des Spurs et des Bleus l’a évidemment reconnu puisque jusqu’à preuve du contraire, son QI est encore supérieur à celui de la quasi-totalité des basketteurs de la planète. Ne reste plus qu’à sortir demain sur une bonne note.

Tony Parker

On termine avec, sans contestation, le cas le plus épineux. Amené à être le 4 ou 5ème scoreur de son équipe l’an prochain dans le Texas, Tony s’est pointé en France avec deux mois d’avance sur son programme puisqu’il a laissé à Nando, Joffrey, Rudy ou encore Nico le soin de marquer des points. Il a aussi laissé tous les meneurs d’Europe s’amuser avec ses vieilles cannes mais ça c’est une autre histoire. Mais c’est quoi le problème Tony ??? Après avoir creusé un peu grâce à des qualités de psychanalyse exceptionnelles achetées au marché noir, le Psy est ainsi arrivé à ces conclusions : le cul entre deux chaises et probablement dépassé physiquement, Tony n’a pas su trouver le compromis entre “passer le témoin” à une génération désormais bien en place et “rester le leader” d’une équipe qui est malgré tout encore la sienne jusqu’à ce qu’il se retire l’an prochain, face à la Team USA en finale des JO. Oui Tony t’es plus près de la fin que du début, mais oui aussi tu resteras jusqu’au bout le mec sur qui on doit s’appuyer quand c’est chaud sur le parquet. Alors on met un coup de balai sur les 10 derniers jours et on envoie du rêve demain face aux Serbes. T’entends mec ?

Une nuit entière passée à écouter les regrets des Bleus, une nuit aussi à tenter de remotiver les troupes pour un match que personne ne voulait jouer mais qu’il faudra malgré tout se coltiner. En espérant que les conseils du Psy auront boosté la plupart d’entre-eux, on se retrouve au cabinet dans quelques jours pour faire cette fois-ci un bilan plus global de ces deux semaines de compétition, entre fins tragiques et amitié franco-turque. Mais d’abord la médaille de bronze.

source image : TrashTalk


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