Retour sur 2014 et l’exploit de Madrid : quand la France tapait l’armada espagnole sur ses terres !

Le 17 sept. 2015 à 17:59 par Nicolas Meichel

C’est peut-être le plus grand match de l’histoire de l’Équipe de France. En tout cas, c’est clairement son plus bel exploit. En ce 10 septembre 2014, les Bleus avaient réussi l’impossible en battant l’ogre espagnol chez lui, dans sa maison de Madrid. Retour sur ce jour de gloire pour le basket français…

En réalisant une deuxième mi-temps de rêve face à l’Espagne lors de la demi-finale de l’Euro 2013, les Bleus nous avaient déjà sacrément fait vibrer d’autant plus que ça avait débouché sur le premier titre de la génération Tony Parker face à la Lituanie. Mais ce qu’on a vécu il y a un an au Mondial restera sans doute comme le plus grand souvenir pour de nombreux fans de balle orange en France, étant donné les circonstances et le contexte de l’exploit réalisé par les Bleus ce jour-là. Tout d’abord, les Espagnols étaient chez eux, dans leur salle bouillante de Madrid avec ambiance flamenco et tapas. Autrement dit, niveau adversité, la France était servie avec plus de 13 000 fans rouges et jaunes au taquet. Ensuite, la Roja avait sorti l’artillerie lourde au niveau de l’effectif puisque quasiment toutes les stars étaient présentes, des frères Gasol à Juan Carlos Navarro, en passant par Serge Ibaka, Rudy Fernandez et Ricky Rubio. Dans le même temps, la France débarquait sans son chef d’orchestre Tony Parker, qui avait décidé de prendre son été après les nombreuses batailles livrées sous le maillot tricolore, et sans Nando de Colo, blessé lors de la préparation. Enfin, pour couronner le tout, les Espagnols avaient mis une taule aux Bleus lors de la phase de poule en l’emportant sur le score de 88-64. Bref, rien ne nous laissait vraiment imaginer une victoire des hommes de Vincent Collet lors de ce quart de finale de Coupe du Monde. Et pourtant…

Dès le début de la rencontre, on sent l’Équipe de France concentrée et appliquée. Le président Boris Diaw met les siens sur les bons rails et la défense répond présent au défi imposé par les Espagnols. Dominants dans la raquette, que ce soit dans l’impact physique ou aux rebonds, les Bleus prennent le contrôle de la rencontre face un adversaire en manque de solutions offensives. En première mi-temps, le rythme de jeu est à l’avantage des Tricolores qui mènent à la surprise générale 35-28 au moment de rejoindre les vestiaires. Mais dans le troisième quart-temps, la tendance va s’inverser avec des Ibères qui se bougent le derrière et qui mettent la France en difficulté, elle qui ne va scorer que sept points en dix minutes. Du coup, l’Espagne est devant 43-42 à l’entame de la dernière période et on se dit alors que les Bleus ont peut-être laissé passer leur chance. Mais c’était sans compter sur leurs énormes ressources mentales et surtout une défense de chiens enragés, symbolisée par la performance exceptionnelle de Rudy Gobert (13 rebonds en 23 minutes). Ce dernier se permet même de sortir une bâche de taré sur Pau Gasol, qui ne s’était jamais fait humilier de la sorte dans un match de basket FIBA. A ça, vous ajoutez les cojones taille XXL de Thomas Heurtel, auteur d’abord d’un lay-up très difficile, puis d’un shoot à trois points assassin à une minute de la fin permettant à la France de prendre huit points d’avance. Résultat, les Tricolores s’imposent finalement 66-52 et réalisent donc l’impensable, le tout devant un public espagnol dégoûté et choqué par l’issue de cette rencontre. Bref, le pied complet !

Derrière, la France tombera malheureusement face à la Serbie et ratera ainsi une finale de rêve face aux Américains. Cependant, cette suite décevante n’enlèvera rien à l’exploit des Bleus, qui avaient écrit ce jour-là l’une des plus pages du basket tricolore.

Le contre énorme de Rudy :

Le match complet :

Source image : AP Photo


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