Retour sur 2013 et la victoire des Bleus en prolongation : l’or, la délivrance, le bonheur suprême !

Le 17 sept. 2015 à 15:57 par Leo

Suite aux terribles déconvenues de 2011 et 2012 aux JO, littéralement à la lisière de l’émeute, les Bleus de Vincent Collet retrouvaient leurs ombres espagnoles une fois encore lors de l’EuroBasket slovène de 2013. Et là, l’exploit que toute la France escomptait depuis des lustres se réalisa. Enfin…

Après un départ des starting blocks manqué face à l’Allemagne en ouverture du tournoi, les tricolores activent la machine et enfilent les perles. L’Espagne fait de même et les deux meilleurs ennemis fêtent leurs énièmes retrouvailles autour d’une poignée de grenades et d’une bouteille d’absinthe à la table des demi-finales. Sans surprise, la domination ibérique transparaît tout au long d’une première mi-temps éprouvante pour nos Bleus qui sont acculés, grandement perturbés et menés de 14 unités à la pause. La faute de frustration de notre capitaine Boris Diaw sur le feu follet Sergio Llull juste avant le gong est à l’image des 20 premières minutes que nous subissons alors : ternes offensivement et tout sauf de bon augure pour la suite des événements. Or, Tony Paker, seul à surnager dans le marasme ce moment-là, s’apprête à réveiller l’instinct animal de ses compatriotes de par un discours poignant, cru et authentique. La gueulante bien assimilée par tous, les Français reviennent sur le parquet de l’arène de Ljubljana hors d’eux mêmes, prêts à rattraper leur retard, les yeux rouges, imprégnés d’une furie positive à se dépasser coûte que coûte…

Et dès les premières possessions, le vent commence à tourner, la France entamant sa remontée fantastique grâce à une défense de fer et des soldats qui se démènent pour épauler au mieux leur général en chef. Antoine Diot, Florent Pietrus et Mickaël Gelabale sont partout et soulagent notre Tony national, marqué à la culotte par les extérieurs espagnols. En face, Marc Gasol voit sa prééminence sous le cercle diminuer de moitié (19 points et 9 rebonds au total) à mesure que les Gaulois décochent leurs flèches à trois-points et atteignent leur cible. La fatigue enveloppe une fin de combat dantesque pour les organismes : tout le monde file en prolongation ! Excellent sur l’ensemble de la compétition, Sergio Rodriguez croque énormément lors des 5 dernières minutes tandis que Tony P excelle : 32 points pour l’illustre meneur des Spurs ! Quelques coups d’éclats défensifs plus tard, histoire de terminer leur prestation en beauté, les Bleus l’emportent 75 à 72 aux tripes, une victoire tant espérée qu’ils sont allés chercher avec leur cœur, matérialisant là l’un des plus beaux exploits du basket bleu-blanc-rouge.

Un succès retentissant et confirmé par ailleurs en finale face à la Lituanie, une médaille d’or unique qui est venue effacer bien des mauvais souvenirs pour une génération talentueuse et au sens de l’honneur aiguisé. Et une fois l’abcès crevé, nos Bleus n’en auront pas fini de surprendre leurs rivaux l’année suivante…

L’Intérieur Sport intitulé “Délivrance” qui retrace ce parcours somptueux des Bleus :

Le match dans son intégralité :
Source image : FIBA Europe

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