Retour sur 2012 et l’énorme déception des Jeux Olympiques : à bout de nerfs…

Le 17 sept. 2015 à 15:24 par Nicolas Meichel

Après l’épisode Kaunas qui avait marqué le début de la rivalité franco-espagnole un an auparavant, les Bleus retrouvaient les Ibères à Londres lors du quart de finale des Jeux Olympiques. Et comme en 2011, l’espoir laissera place à la déception et la frustration…

Parmi l’ensemble des oppositions entre la France et l’Espagne ces dernières années, la rencontre des JO 2012 restera sans doute comme la plus hachée et la plus sale de toutes. Quand on vous dit que les deux nations ne s’aiment pas dès qu’il s’agit de basket, il suffit de regarder ce match pour comprendre l’animosité qui existe entre elles. Déjà, bien avant le coup d’envoi, la tension était palpable et ce pour plusieurs raisons. La première, c’est que les Bleus n’ont pas oublié la défaite en finale de l’Euro lituanien ni l’attentat de Rudy Fernandez sur Tony Parker dans cette dernière. Ensuite, les Français pensaient (à tord ou à raison, on ne le saura jamais) que les Espagnols avaient volontairement laissé filer leur dernier match de poule face au Brésil (perdu 88-82, avec un 31-16 dans le dernier quart-temps…) afin d’éviter de se retrouver dans le tableau de la dream team américaine et ainsi rencontrer les Tricolores en quart de finale. Alors forcément, les hommes de Vincent Collet avaient la rage aux dents suite à ce soi-disant manque de respect, ce qui se traduira ensuite sur le terrain.

D’abord, cette rage galvanisera les Bleus qui réussiront un superbe début de match. Portée par sa défense, l’Équipe de France prendra les devants et mettra en difficulté le collectif espagnol, complètement enrayé par les barbelés français. Sous l’impulsion de Boris Diaw et de Tony Parker, les Bleus contrôleront la première période avec jusqu’à huit points d’avance au tableau d’affichage. Cet avantage se réduira légèrement puisque les deux équipes rejoindront les vestiaires sur le score de 37-34 pour les Tricolores, mais ces derniers avaient réussi à imposer leur rythme sur les 20 premières minutes. Au début de la seconde mi-temps, les Espagnols appuieront sur l’accélérateur et colleront un 7-0 d’entrée aux Français, qui parviendront ensuite à réagir pour reprendre l’avantage 53-51 à l’entame du dernier quart-temps. A ce moment-là, on se dit que les Bleus ont une vraie chance de prendre leur revanche sur la défaite de 2011, mais tout va dérailler dans le money-time. Toujours devant 57-54 à sept minutes de la fin, la France va en effet connaitre un énorme trou noir en attaque, qui va s’avérer fatal. Incapables de mettre le moindre point avant les toutes dernières secondes de la rencontre, Tony Parker et ses coéquipiers voient l’Espagne passer en tête en se prenant douze points consécutifs dans la gueule, le tout dans une fin de match sous tension. Frustrés par la tournure des évènements et le fait que les Ibères avaient tendance à tomber un peu trop vite, les Bleus pètent même les plombs par l’intermédiaire de Ronny Turiaf et Nicolas Batum, provoquant ainsi un début de bagarre générale. Ce dernier déclarera à chaud qu’il voulait “donner une bonne raison de flopper” à Juan Carlos Navarro, avant d’ajouter que “perdre un match intentionnellement n’était pas dans l’esprit olympique”. Bref, cette rencontre se terminera dans un climat très houleux, avec une victoire des Espagnols 66-59.

Incontestablement, ce quart de finale donnera une nouvelle dimension à la rivalité entre la France et l’Espagne. Mais ce jour-là, on avait sans doute dépassé les limites du basket…

La vengeance de Nicolas Batum :

Le match dans son intégralité :

Source image : nextimpulsesports.com


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