Serbie – République Tchèque, la preview : il va falloir un miracle taille Lourdes pour passer…
Le 16 sept. 2015 à 16:40 par Bastien Fontanieu
Premier quart de finale de cette soirée basket à Pierre Mauroy, une armée invaincue contre un jeune groupe plein d’espoir : Serbie contre République Tchèque, c’est pas l’affiche la plus équilibrée de tous les temps. Cependant, comme on l’a vu contre la Croatie en huitièmes, la bande à Vesely a plus d”un tour dans son sac.
Leur ticket pour les quarts
Justement le grand Jan, qu’on pourrait prochainement retrouver en NBA vu le chantier qu’il est en train de faire à l’Euro, aura la plus belle mission de sa carrière ce soir. Déjà, il avait réussi un pari historique en offrant les premiers quarts pour la République Tchèque depuis l’invention de l’écriture, ce qui représente une victoire d’entrée. Face à une Croatie pourtant plus talentueuse sur le papier, le squad tchèque offrira la meilleure partition collective de son tournoi pour briser les pronostics de nombreux parieurs. Pas de Saric ni de Bogdanovic contres les Serbes : 80 à 59 dans la face, une gifle retentissante et qui donne énormément de confiance à Welsch and co. La joie des joueurs au buzzer ? Priceless.
De son côté, la Serbie n’a pas été aussi convaincante et dominante sur son huitième de finale. Face à une Finlande qui -tiens tiens- s’est montrée déterminée et combative contre l’ogre serbe, les hommes de Sasha Djordjevic ont eu besoin d’un bon run en seconde mi-temps pour assurer le minimum et son ticket en quarts. Heureusement pour le coach de la sélection vice-championne du monde, le duo Bjelica-Raduljica était au sommet de son art, mais on attendra nettement plus de la part du rouleau-compresseur drivé par Teodosic car on n’a pas vu le potentiel futur champion d’Europe ce weekend. Score final, 94 à 81 mais un goût particulier dans la bouche et qu’on n’a pas du tout envie de définir.
Dernière confrontation
Sachant que nos copains tchèques ne se sont qualifiés que 3 fois sur les 10 derniers championnats d’Europe, que la Serbie n’était jamais dans leur poule et que l’accès au second tour était inenvisageable, on va faire simple : tout le monde est vierge ! Il y a forcément dû y avoir du match amical dans un coin ou un autre, mais pas le moindre résultat en compétition internationale et cela permettra ainsi de créer une première belle page dans le bouquin des potes de Satoransky. C’est meugnon.
Les hommes à abattre
Côté Tchèques, on venait justement de mentionner l’excitant Tomas Satoransky dont les droits appartiennent aux Wizards. Auteur d’une très belle partition contre la Croatie (10 points, 11 passes et 5 rebonds), le garçon a du talent plein les mains et s’en fout de savoir quel type de CV se retrouve face à lui. Il devra justement confirmer ce soir contre une Rolls Royce du circuit en Milos Teodosic, mais quand on voit la confiance du garçon on peut y croire. Bien évidemment, on doit mentionner Jan Vesely qui avait justement régalé le Shaq du côté de Washington mais qui a pris du torse depuis : 20 points et 13 rebonds sur la raquette croate, le grand Radou est prévenu.
Côté Serbie, par qui commencer et surtout comment procéder ? De Teodosic à Nemanja Bjelica en passant par Raduljica ou Bogdan Bogdanovic, c’est tapis rouge concernant le niveau de jeu FIBA et chacun est capable de prendre chaud sur un quart-temps. Au dernier match, c’était plutôt à l’intérieur que le bombardement avait eu lieu contre le faible rempart finlandais, mais ce soir on pourrait avoir enfin droit à un match solide défensivement après avoir encaissée près de 75 points de moyenne sur ses trois dernières rencontres. Markovic, si tu nous entends, à toi de jouer.
Prono du rédacteur : Serbie +9
Pas de surprise lorsque le dernier buzzer retentira, normalement c’est toute l’année pour nos copains serbes qui devraient se qualifier sans trop de problèmes en demi-finale. On a simplement envie de mentionner deux points importants. Le premier, c’est qu’il faudra défendre dur et jouer 40 minutes si on veut éviter de transpirer à grosses gouttes vers 20h. Le second, c’est qu’il ne faut justement pas sous-estimer la muraille tchèque qui a rendu folle la sélection croate : belles rotations, taille, engagement et sacrifice, ce groupe-là n’a pas peur et fera tout ce qu’il faut pour espérer un miracle. On part donc sur un match contrôlé de la part de la Serbie, mais sans forcément que ça parte en gifle numérique.
C’est à partir de 18h30 que vous pourrez suivre cette rencontre et ainsi croiser les doigts pour que Milos s’incline en quarts. On ne va pas se mentir, avec la Grèce out et une Espagne regonflée à bloc avant de jouer la France, les Serbes veulent encore plus aller jusqu’au bout.
source image : montage via El pais et Twitter / fiba