La “solution Andre Drummond” pour gratter des rebonds offensifs ? Toujours récupérer ses briques !
Le 03 sept. 2015 à 18:34 par Leo
En à peine trois ans chez les pros, Andre Drummond est déjà considéré comme le monstre du Loch Ness en matière de rebond. Pour parvenir à ses fins, il a d’ailleurs avoué le secret de sa formule magique, une formule plus que maline et maîtrisée à l’ancienne par l’un de ses illustres prédécesseurs…
A tout juste 22 piges, l’ex-Huskie de UConn parsème le Livre des Records NBA de son blase, posté un peu partout dans la catégorie “rebonds”. En effet, il est le seul joueur depuis 17 ans à avoir gobé 100 rebonds offensifs et 100 rebonds défensifs durant le même mois de travail. En 2014/2015, il en capté 437 offensifs soit 40 de plus que son dauphin, notre Rudy Gobert national, et a ramassé près de 20 % des loupés de ses coéquipiers, devançant là encore DeAndre Jordan. Loin de le comparer à un éboueur de luxe sans cervelle, dépourvu de tout autre qualité remarquable, il s’impose comme l’un des talentueux pivots de la Ligue, bien qu’un Tristan Thompson hypé et gourmand en affaires semble lui voler la vedette à l’heure actuelle. Malgré une rude concurrence dans le domaine du rebond offensif, la tour de contrôle des Pistons fait progressivement son nid en faisant étalage chaque soir de ses capacités physiques et de sa mobilité rares pour un gabarit comme le sien – 13,8 points de moyenne pour 13,5 prises par match en 30,5 minutes pour un garçon qui en mériterait bien plus d’ailleurs. Mais avec le départ de Greg Monroe à Milwaukee, qui sait…
Si son adresse aux lancers-francs demeure une large épine dans le pied de son équipe en reconstruction (38,9 % dans cet exercice de style), Stan Van Gundy ne tarit pas d’éloges sur sa roublardise et son sens du rebond aiguisés. L’an passé, lorsqu’on lui demandait s’il faisait exprès de rater sur commande ses premières tentatives puis de courir afin de récupérer sa saucisse à 30 centimètres au-dessus de l’arceau, le natif de New York ne pouvait se retenir de camoufler son espièglerie au micro de journalistes curieux. Bien au contraire, il en était même très content le saligaud !
“Oui je le confesse, je fais ça souvent… Je ne vais pas vous mentir. Je sais que je peux aller récupérer ma brique et la fracasser aussitôt dans le cercle.”
Un stratagème qui ne date pas d’hier selon Scott Rafferty de The Sporting News puisqu’un autre expert en matière de rebonds l’utilisaient à souhait dans les années 80 notamment, c’est-à-dire le fameux Moses Malone. Classé deuxième chez les Houston Rockets (3 009 prises) et s’affichant à la troisième place de cette discipline dans l’histoire des Sixers de Philly (1 627), ce vieux père malicieux qu’était Malone savait mieux que quiconque comment faire déjouer son défenseur sur la prise de position dans la raquette. Sa roublardise n’ayant d’égal que son talent, Drummond, inconsciemment ou non, est bel et bien en train de suivre ses pas à la lettre : une fois sa tentative volontairement manquée, il s’appuie sur un second saut bien plus tonique que le premier alors que son opposant plane toujours dans les airs. Moses serait fier de toi Andre, même si des fois, t’en abuses même de trop. Vraiment pas sympa pour les autres, la preuve en images.
En somme, l’emprise du jeune “Dédé” dans la peinture ennemie ne va pas faiblir de sitôt. Avec le vivier de mercenaires à la gâchette facile que vient de rassembler son entraîneur, sosie attitré du héros de Mario Bros. (Jodie Meeks et Brandon Jennings de retour en forme, Reggie Jackson, Stanley Johnson et on en passe), il ne manquera pour rien au monde de jouer les trouble-fête dans les tranchées ennemies, quitte à grossir un chouia ses stats personnelles quand il les juge trop basses à son goût.
Doucement sur l’abus de pouvoir et le surplus de puissance, hein Andre !
Source texte : NBC Sports
Source image : AP Photo | Frank Franklin II