Chuck Hayes rejoint les Clippers pour un an : les concours de lancers vont devenir épique à L.A
Le 01 sept. 2015 à 11:27 par Bastien Fontanieu
La série de bons choix consécutifs va-t-elle prendre fin dans les bureaux de Doc Rivers ? Encore une belle acquisition, discrète mais intéressante, pour ses Clippers qui ont rajouté du steak dans la raquette : Hayes, c’est du lourd comme dirait l’autre.
Petit mais costaud, voilà comment pourrait-on décrire le natif de San Leandro qui est arrivé en NBA il y a bientôt 10 ans. Sous la toise, on a envie de rire rien qu’à l’imaginer batailler sous les arceaux puisque monsieur ne fait que 198 centimètres… Mais au niveau du torse et des jambes ? Bonjour la bête. Sorte de Kurt Thomas dans le département du tronc d’arbre inamovible, Chuck est un basketteur à la bonne compréhension du jeu et qui s’est fait une place chez les pros en réalisant le même boulot tous les soirs : défendre au poste, boxer au rebond, placer des écrans 60 pouces et applaudir ses coéquipiers. Le vétéran que tout le monde apprécie, surtout quand il a une tête d’ours, et qu’il prend des photos avec des gosses. L’intéressé rejoindra donc le banc des Clippers pour la saison prochaine, c’est Marc J Spears de Yahoo Sports qui a envoyé l’info hier soir, confirmant que les galères vécues par Hayes à Toronto étaient enfin terminées.
Il faut dire qu’au Canada, le manque de respect imposé par Dwane Casey était assez affligeant à regarder. On ne va pas faire de Chuck un Hall of Famer en puissance, mais quand on se souvient de la défense intérieure des Raptors et des 9 minutes de jeu de moyenne (!) proposées à l’intérieur en 28 rencontres, on a de quoi s’installer en position foetale. Certains pointeront du doigt ses légendaires lancer-francs, eux qui ont autant d’esthétisme que le visage des frères Bogdanov, mais sa réussite n’est pas aussi ridicule que certains autres baobabs (62% en carrière) et ses mains sont capables de très jolies passes : l’époque des Rockets nous revient en tête puisqu’il y réalisait des triple-doubles en tant que point-center (près de 8 points, 8 rebonds et 3 passes de moyenne sur 28 minutes en 2011), une période dorée quand on revoit la suite à Sacramento puis Toronto.
Chez les Clippers, le temps de jeu du vétéran ne devrait pas exploser en comparaison avec la galère canadienne, mais il sera au moins dans une équipe qui vise le titre et qui a besoin de son expérience comme de ses fondamentaux. On a notamment vu un DeAndre Jordan souvent frustré en défense au poste car moins à l’aise au sol que dans les airs, l’arrivée d’Hayes pourrait apporter de nouveaux outils intéressants au marsupial et ainsi élargir sa panoplie d’intimidations. De plus, Chuck est droit dans la lignée des Pierce et autres Smith qui sont arrivés cet été en Californie, des types qui sont dans la Ligue depuis au moins 10 ans et qui ont de la bouteille pour mettre des claques aux jeunes. Encore une fois, le Doc version GM réalise un bon coup sur un an et son équipe se positionne plus que jamais dans la course au titre.
On espère simplement qu’il n’y aura pas de double-hack au Staples Center, car la paire DeAndre-Hayes pourrait vite devenir légendaire au niveau des briques envoyées… Sortez vos casques.
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