Washington, ou l’art de temporiser : Bradley Beal devra repasser dans un an pour son extension
Le 18 août 2015 à 22:35 par Benoît Carlier
Alors que la Free Agency 2015 n’est même pas encore terminée, le service comptable des Wizards a déjà la tête tournée vers 2016. Il est donc très peu probable de voir Bradley Beal signer une extension à la Maison Blanche dès cette année, mais son niveau de performance n’a rien à voir là-dedans. Explications.
Sélectionné par le club de capitale fédérale américaine en troisième position de la Draft en 2012, Bradley Beal est toujours éligible pour recevoir une extension de contrat de la part de sa franchise jusqu’au début de la saison régulière. Or, les discussions entre les deux camps seraient au point mort selon J. Michael de CSN Washington. Défroncez tout de suite ces sourcils, Ernie Grunfeld n’est pas tombé sur la tête lors de ses vacances au Club Med de Mykonos, le GM des Sorciers avait même sûrement tout prévu depuis des mois. En effet, le compère de John Wall est toujours dans son contrat rookie et touchera près de 5,7 millions de dollars la saison prochaine. Il deviendra ensuite agent-libre avec restriction et son sort restera donc entre les mains des Wizards qui auront alors tout le loisir de contrer les offres qui lui seront faites pendant l’été ou même de lui proposer le contrat maximum qu’il semble en droit d’espérer. Mais alors pourquoi attendre un an supplémentaire et risquer d’impatienter le jeune arrière de 22 piges alors qu’une extension de contrat signée aujourd’hui ne prendrait aussi effet qu’à partir de la saison 2016-2017 ? La raison tient en deux mots : Kevin Durant.
Pour avoir une chance d’attirer le MVP 2014 l’an prochain, les Wizards doivent s’assurer de disposer d’une marge suffisante afin de proposer un contrat maximum à l’enfant du pays qui ne fera pas de cadeau pour autant à Washington. C’est là que la patience de Bradley Beal entre en jeu, lui qui ne comptera que pour 14,2 millions de dollars dans le Salary Cap prévisionnel de 2016-2017 contre 20,9 millions s’il signait une extension dès cette année. Dans les faits, cela pourrait permettre aux Wizards de signer KD dans un premier temps avant de dépasser allègrement le cap en prolongeant le produit de Florida pour le maximum par la suite. Si cela peut paraître laborieux à première vue, c’est en fait l’unique chance pour D.C. de rapatrier la star du Thunder à la maison l’été prochain. On compte quand même sur le staff pour rassurer Bradley Beal sur son avenir, lui sort d’une post-season monstrueuse à 23 points, 5 rebonds et 4 assists de moyenne et qui pourrait se lasser à force de ne recevoir que les miettes…
Les règles sont parfois complexes mais cette combine a priori un peu tirée par les cheveux pourrait accoucher d’un magnifique dénouement pour les Wizards. Si Kevin Durant se laissait tenter par leur projet dans moins de douze mois, Bradley Beal aura alors largement mérité son gros chèque et Washington serait plus que jamais un prétendant pour le titre suprême. C’est encore pas gagné, mais ça reste au moins un option plausible.
Source : NBC Sports
Source image : Ned Dishman – Getty Images