Retour sur 2015 : DeMarcus Cousins détruit la raquette des Sixers mais sombre dans la déprime
Le 16 août 2015 à 17:17 par David Carroz
Chaque jour de ce mois d’août, TrashTalk vous propose de revenir sur la saison dernière en redécouvrant les performances qui ont fait danser la planète basket, d’Oakland à Cleveland en passant par San Antonio et Sacramento. Arrêt du jour : Philadelphie !
Chose étonnante, c’est à une victoire des Sixers que nous assistons. par contre, ne rêvez pas trop, la performance n’est pas venue de Ish Smith ou JaKarr Sampson mais plutôt du camp adverse, celui de l’asile de Sacramento où le patient vedette était en mode David Banner qui devient tout vert. Dans le duel des anciens intérieurs de Kentucky entre DeMarcus Cousins et Nerlens Noel, l’ainé a méchamment mis cher au pivot de Philly à coup de 39 points (record de sa saison égalé) et 24 rebonds (record en carrière). Un bon gros match de mammouth pour le poste 5 le plus doué et le plus caractériel de la Ligue qui a renvoyé le jeune Nerlens Noel à ses études ou à sa condition de rookie. Une brute inarrêtable qui a poussée Brett Brown à sortir son arme fatale, l’exceptionnel Furkan Aldemir. Le temps pour le pivot né à Konak de prendre 3 fautes en 5 minutes et comprendre que DMC était encore plus fort qu’un Turc. Si on rajoute les 4 fautes de Noel et les 3 d’Henry Sims, on comprend un peu mieux comment le chouchou de George Karl a fait gonfler la feuille de stats : 15 lancers francs réussis sur 20 tentatives, ça commence à peser dans la balance, comme les 22 kilos qu’ils manquaient à Noel lors de la pesée face à son adversaire du jour. Pourtant auteur de 16 points et 12 rebonds, il n’a pas démérité, mais il s’est fait bouger par la technique et le physique de Cousins.
C’est un grand grand garçon. Je vais juste aller manger deux Big Macs et penser à cela. C’était définitivement un challenge ce soir, et je vais apprendre de cela. – Nerlens, pas traumatisé par son viol.
Il faut dire que la victoire finale de Philly lui permet de souffler. La remontée (après avoir compté 18 points de retard) lui fait peut être oublier qu’à la mi-temps, DeMarcus Cousins offrait déjà une ligne de stats que beaucoup de joueurs rêveraient de proposer en fin de rencontre. Avec 22 points et 15 rebonds au moment de retourner aux vestiaires, DMC pensait sûrement avoir fait le plus dur et mis les siens sur de bons rails. Malheureusement, les sautes d’humeur sont fréquentes chez les fous, et l’établissement des Kings regorge de cas sociaux. Les Sixers ont su en profiter pour rappeler à Cousins qu’aussi fort soit-il, il évolue dans une franchise qui est loin de son niveau, sauf concernant la santé mentale.
Et son état psychologique ne risque pas de s’améliorer avec une telle performance suivie d’une défaite. Il est le 5ème joueur depuis 1986 à réussir au moins 39 points et 24 rebonds dans un match après Joe Barry Carroll, Hakeem Olajuwon, Patrick Ewing et Chris Webber. Si cela peut le rassurer, “C-Webb” et “The Dream” avaient eux aussi mordu la poussière malgré leur prestation. On se console comme on peut.
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