TrashTalk refait l’Histoire – Épisode 1 : et si LeBron James avait signé à New York en 2010…
Le 10 août 2015 à 19:39 par Nicolas Meichel
On dit souvent qu’avec des « si », on déplacerait des montagnes, on mettrait Paris en bouteille ou Gérard serait MVP. Pourtant, l’être humain possède cette tendance à faire des suppositions, à imaginer ce qu’il aurait pu se passer si tel ou tel évènement s’était déroulé différemment. S’il y a bien un côté absurde et inutile à ce processus intellectuel, on aime tout de même émettre des hypothèses afin d’essayer de transformer la réalité à notre façon, et ce pour diverses raisons. C’est pourquoi TrashTalk a décidé de vous offrir une série d’articles qui a pour objectif de réécrire l’Histoire de la NBA, le tout avec humour et imagination. Découvrez sans plus attendre notre premier épisode.
Épisode 1 : et si LeBron James avait signé à New York en 2010…
Ce qui s’est vraiment passé
Nous sommes le 8 juillet 2010. Après de longues semaines de spéculations et de rumeurs, l’agent libre et double MVP en titre LeBron James va enfin annoncer sa décision concernant la suite de sa carrière, le tout en direct sur ESPN. Devant les yeux de toute l’Amérique, le « King » décide de quitter Cleveland pour rejoindre Dwyane Wade et Chris Bosh à Miami, où il remportera deux titres NBA en l’espace de quatre saisons.
Ce qui aurait pu se passer
In this fall… this is very tough… in this fall I’m going to take my talents to the Big Apple and join the New York Knicks.
Cela aurait très bien pu se finir comme ça. Les Knicks avaient le cap space pour accueillir LeBron James, New York a toujours été une ville à part et la star Amar’e Stoudemire venait tout juste de débarquer en provenance de Phoenix. Bref, les fans des Knicks y ont cru jusqu’au bout. Et si LeBron James avait effectivement signé à New York, voici ce qu’il se serait probablement passé dans le monde de la NBA.
–> Spike Lee aurait couru à poil sur Times Square, le 8 juillet 2010 : euphorique suite à la décision de LeBron, le plus célèbre fan des Knicks se lâche complètement devant les caméras et dévoile son corps à toute l’Amérique en criant “In your face Mike, in your face Reggie, a dynasty is coming in New York, baby !”
–> Ensuite, Spike aurait réalisé des publicités avec LeBron en mode Mars Blackmon : vous vous souvenez de Spike Lee demandant à Michael Jordan si c’était les chaussures Nike qui le rendait si exceptionnel ? C’était entre la fin des années 1980 et le début des années 1990, quand MJ était en train de devenir la nouvelle superstar de la balle orange. Deux décennies plus tard, avec l’arrivée de James à New York, Mars Blackmon aurait fait son grand retour mais avec LeBron à ses côtés et donc une version adaptée : Yo, Mars Blackmon here with my main man LeBron James. Yo ‘Bron, what makes you the best player in the universe ? Is it the vicious dunks ? No, Mars. Is it the hairline ? No, Mars. Is it the mouthpiece ? No, Mars. Is it the headband ? No, Mars. Money, it’s gotta be the headband !
–> Certains fans des Cavaliers auraient tout de même brûlé son maillot : Miami, Châteauroux, Dijon, New York, peu importe, la réaction aurait été la même. Si Cleveland a réagi aussi violemment au départ de LeBron, ce n’est pas seulement parce qu’il est parti au Heat, mais c’est surtout parce que la forme était très discutable. Annoncer son départ sur antenne nationale, ce n’était pas forcément la meilleure chose à faire pour James, qui en a d’ailleurs payé le prix d’un point de vue popularité.
–> Dan Gilbert n’aurait pas écrit sa lettre assassine en police “Comic Sans MS”, mais en police “New York”, l’une des premières du système Macintosh.
–> Le Madison Square Garden aurait été à guichets fermés tous les soirs, et ce malgré l’explosion du prix des places : avec l’arrivée de LeBron James à New York, la “Mecque du basket” aurait fait le plein à chaque match. Exigeant et connaisseur, le public new-yorkais aurait été en transe en voyant le “King” enchaîner les performances de cyborg dans l’une des salles les plus mythiques de la NBA. Mais qui dit LeBron dit aussi hausse des tarifs, eux qui auraient sans doute battu des records. Pour information, le prix médian d’un billet pour aller voir les Knicks avant le début de la saison 2014-2015 était de 157 $ selon Forbes, soit le troisième plus cher de la Ligue derrière Cleveland (tiens, tiens) et les Lakers. Alors imaginez un peu avec James sous le maillot de New York…
–> Drake, Justin Bieber et Rihanna ne seraient jamais devenus « fans » du Heat, mais plutôt des Knicks. #Bandwagon
–> LeBron James n’aurait toujours pas de bague au doigt, à part celle de sa femme : c’est bien beau d’avoir Amar’e à ses côtés, mais tu ne peux pas être champion NBA avec Mike D’Antoni ou Mike Woodson sur le banc et Raymond Felton à la mène. Juste impossible. Alors oui, ça aurait fait les Playoffs tous les ans, mais en même temps LeBron serait capable d’emmener une équipe de Pro A en postseason…
–> Mais LeBron James aurait encore été plus riche, et plus rapidement : rien de mieux que New York pour développer sa marque et son image.
–> Le Heat n’aurait qu’un titre NBA à son palmarès : sans LeBron James, Miami n’aurait jamais réussi à remporter d’autres titres que celui gagné en 2006. Alors oui, Dwyane Wade et Chris Bosh auraient fait un très joli duo à l’époque, mais on voit mal comment le Heat aurait battu les Celtics du trio Paul Pierce – Kevin Garnett – Ray Allen en 2011 et 2012 ou les Spurs en 2013. Déjà que c’était galère de battre tout ce beau monde avec LeBron, vous imaginez bien à quel point Miami aurait mordu la poussière sans lui, surtout que Wade et Bosh ont connu des problèmes de blessures ces dernières années.
–> Tim Duncan en aurait six : 1999, 2003, 2005, 2007, 2013, 2014 : on se souvient tous de cette finale 2013 de folie entre Miami et San Antonio, où les Spurs ont laissé filé un titre qui leur tendait les bras. Mais si LeBron avait été à New York, Tim Duncan et les siens auraient probablement une bague de plus étant donné que leur adversaire lors de ces Finales aurait sans doute été beaucoup plus faible que le Heat il y a deux ans. Vous imaginez San Antonio perdre une série contre une équipe comme Indiana par exemple ? Non, et bah nous c’est pareil. On aurait peut-être eu aussi un remake de 1999 entre les Spurs et les Knicks de LeBron mais là encore, difficile de voir les Spurs s’incliner. Autrement dit, San Antonio aurait réalisé ce fameux back-to-back qui leur manque aujourd’hui, et Tim Duncan aurait autant de titres que Michael Jordan.
–> Derrick Rose ferait partie des rares joueurs ayant remporté le MVP de la saison et le MVP des Finals la même année : élu MVP en 2011, Derrick Rose avait réussi à guider ses Bulls au meilleur bilan de toute la NBA avant de tomber face au “Big Three” de Miami en Playoffs. Mais si LeBron avait été à New York et non au Heat, les Taureaux auraient disputé les Finales NBA face à Dallas et l’auraient emporté avec un D-Rose en mode “Windy City Assassin”. Quand à Dirk, il serait toujours perçu comme un loser.
–> Oklahoma City aurait été champion en 2012 : avec LeBron aux Knicks, le Thunder n’aurait pas affronté Miami en Finales NBA mais les Celtics. Superbe opposition de styles entre les jeunes phénomènes d’OKC et les papys de Boston, cette série se serait sans doute terminée lors d’un septième match, avec Kendrick Perkins qui donne le titre à son équipe sur un panier au buzzer au nez et à la barbe de ses anciens coéquipiers. NBA, where amazing happens !
–> En tant que fidèle serviteur de LeBron James, Ray Allen aurait sûrement porté le maillot des Knicks un jour, le tout sous les yeux de Denzel Washington : un “He Got Game” en vrai, quel pied !
–> La « Linsanity » n’aurait jamais existé : l’un des chapitres les plus excitants et improbables de l’histoire des Knicks n’aurait en effet jamais vu le jour. Pour rappel, le coach Mike D’Antoni avait donné sa chance à Jeremy Lin en 2012 car il n’avait plus d’autres solutions aux galères des siens, notamment à la mène. Mais avec LeBron dans ses rangs, impossible que New York soit si désespéré pour donner les clefs de l’attaque à un joueur de D-League.
–> Carmelo Anthony ne jouerait pas pour les Knicks aujourd’hui mais pour les Nets : transféré à New York en février 2011, Carmelo Anthony n’aurait jamais porté le maillot des Knicks si LeBron avait signé à “Big Apple” en 2010. Par contre, il aurait sans doute pas été très loin puisque les Nets étaient tout prêts de le récupérer à l’époque, eux qui étaient le principal concurrent de New York pour l’acquérir. Né à Brooklyn, “Melo” aurait donc pu jouer pour sa ville natale après que les Nets soient partis du New Jersey en 2012. Quelle belle histoire cela aurait pu être…
–> Phil Jackson ne serait pas le président des Knicks actuellement, au plus grand bonheur des fans new-yorkais : arrivé aux Knicks en mars 2014 pour 60 millions de dollars sur cinq ans, Phil Jackson ne serait jamais dans la position dans laquelle il se trouve actuellement si LeBron James avait signé à New York. En effet, le “King” n’aime pas les triangles, à part celui des Illuminati.
–> J.R. Smith ne serait peut-être jamais revenu en NBA : et bah heureusement que LeBron est allé à Miami finalement. En Chine durant le lock-out en 2011, ce génie de “Gérard” n’avait pas inclus de clause de sortie pour la NBA au cas où une équipe était intéressée par ses services. Du coup, il a dû attendre la fin de la saison CBA pour venir aux États-Unis et signer à New York en février 2012. Mais qui sait, avec LeBron aux Knicks, pas sûr que ces derniers l’auraient recruté…
Voilà, c’est fini pour ce premier épisode. N’hésitez pas à donner votre version des faits sur les réseaux sociaux et à arranger l’histoire à votre manière !
Source image : nydailynews.com