Retour sur 2015 : quand Russell Westbrook passait en mode Die Hard à Indiana, 54 points !
Le 04 août 2015 à 20:42 par Bastien Fontanieu
Chaque jour de ce mois d’août, TrashTalk vous propose de revenir sur la saison dernière en redécouvrant les performances qui ont fait danser la planète basket, d’Oakland à Cleveland en passant par San Antonio et Sacramento. Arrêt du jour : Indiana !
Nous sommes le 12 avril 2015, une forte odeur de Playoffs émane des parquets NBA et certains retardataires aimeraient valider leur ticket à la bourre. En mission solo suite à la blessure de Kevin Durant, le meneur du Thunder se transforme en John McClane et décide de tout faire seul puisque le monde entier lui cherche des emmerdes. Son cinq majeur n’a pas bonne mine, rien que par la présence de Dion Waiters. Alors qu’en face ? On s’enjaille depuis le retour de Paul George, les Playoffs sont encore jouables et Brooklyn tient le regard à la huitième place. Sachant que c’est un match du dimanche, qu’il faut absolument profiter de la défaite des Pelicans contre Houston et que tous les tickets de tirs sont dans les mains de Russell, la rédaction commentera la rencontre pour ce qui sera une explosion individuelle d’une rare violence.
Certains se frottent encore la tête en voyant la feuille de shoots : 21 sur 43, 5 sur 15 de loin, impensable. Comment peut-on laisser un joueur prendre près de 50% des tirs de son équipe, comment peut-on ne pas s’insurger devant une telle gloutonnerie, elle qui a pourtant causé bien des huées auprès d’un certain Kobe Bryant ? Entouré de vendeurs de chaussettes, Russell mettra son plus beau kevlar pour attaquer la peinture des Pacers, avec la détermination qu’on lui connait. Le pire, c’est que le match sera assez serré, jusqu’à ce que les piles disent stop. Une faute technique est même donnée, finalement retirée par la NBA, mais Westbrook est tellement proche du burn out qu’on sort tous nos extincteurs. Pénétrations assassines, bombes de 8m, petits jumpers dans le périmètre : tout est tenté afin d’offrir une victoire d’une grande importance à son Thunder, 22 points dans le premier quart rien que pour préchauffer.
Hélas pour lui, heureusement pour James Naismith, le collectif l’emportera sur l’individuel puisque ce sont les Pacers qui repartiront avec la victoire. Un succès qui n’empêchera pas Frank Vogel et tous les spectateurs du coin d’applaudir l’effort surréaliste offert par RW, un homme qui voulait juste accrocher une huitième place de conférence afin de montrer l’étendue de son talent, trop souvent rabaissée à côté de Kevin Durant. Ce sera d’ailleurs, assez ironiquement, un des derniers matches coachés par Scott Brooks, le roi du centre de loisir laissant durer la récréation pendant 40 minutes pour sa perle bodybuildée : 54 points, 9 rebonds et 8 passes, dans le plus grand calme. Les chiffres résonnent encore.
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