Bilan du NBA Africa Game : une pause sucrée et agréable, remportée par la Team World

Le 01 août 2015 à 18:11 par David Carroz

En manque de sensations basket en attendant l’Euro, les fans de la balle orange avaient l’opportunité de mettre fin à leur sevrage avec ce match historique en Afrique du Sud entre la Team Africa emmenée par Luol Deng et la Team World de Chris Paul. Un All-Star Game dans le berceau du monde qui est passé crème et qui nous a donné envie de revoir tout ce beau monde au plus vite. Dans un esprit bon enfant, la sélection mondiale l’emporte de 4 points, les deux capitaines étant élus MVP de cette rencontre.

Pas de Jack Nicholson ou de Spike Lee en tribune, on recherche Jonny Clegg et Papa Wemba avant l’entre-deux lançant les hostilités. Sur le parquet, c’est le meneur qui est introuvable dans un 5 de départ composé de Nicolas Batum, Luol Deng, Luc Mbah a Moute, Festus Ezeli et Gorgui Dieng pour l’Afrique. En face, Chris Paul, Bradley Beal, Jeff Green et les frères Gasol sont titulaires. Le show peut débuter dans l’Ellis Park Arena.

Comme toujours dans ce genre de match, ça commence en mode freestyle avec des joueurs qui s’amusent et tentent des gestes qu’ils n’ont pas l’habitude de réaliser. On a ainsi vu Pau Gasol partir en dribble avant de servir un spectateur au quatrième rang d’une magnifique passe dans le dos. Chris Paul de son côté essaie d’envoyer du alley-oop et finit par y parvenir grâce à une connexion avec Jeff Green. La Team Africa est plus concernée que ses convives et prend logiquement les devants malgré l’absence de shooteurs, ou plutôt l’abondance de forces à l’intérieur.

Mais il faut croire que cette raquette chargée n’était pas suffisante pour Gregg Popovich puisqu’il fait entrer, lors du deuxième quart-temps, ce qui aurait pu être le pire cauchemar défensif de l’histoire de la NBA, les African Twin Towers, Dikembe Mutombo et Hakeem Olajuwon. Un cadeau pour les amoureux du basket, sublimé par le “Dream Shake” du pivot des Rockets sur Nikola Vucevic. Après avoir vu ça, on peut mourir tranquille. Le “Mont Mutombo” est lui aussi mobile qu’un Alou Diarra sur un terrain de foot, mais le bonheur est le même de le voir fouler le parquet. Après leur passage, Bismack Biyombo a bien retenu la leçon et se met à défendre comme si sa vie en dépendait et colle une crêpe à Jeff Green. Personne n’a pensé à lui faire suivre le mémo comme quoi il n’y avait pas de ‘D’ dans le mot exhibition. Logiquement, l’Afrique vire en tête à la mi-temps, 56-38.

Au retour des vestiaires, Chris Paul trouve sa place sur le parking et fait ficelle à 3 reprises pendant que Bradley Beal décide d’attaquer le cercle en contre-attaque. Grand bien lui en a pris puisqu’il connu plus de réussite que lors des ses tentatives de loin en première mi-temps qui s’étaient soldées par deux airballs. Le reste du monde revient tranquillement dans le match, mais l’intensité est encore digne d’un Knicks-Lakers de la saison dernière. Il faut dire que les joueurs ne sont pas non plus au sommet de leur forme. Un peu comme quand tu décides d’aller faire un petit tour sur le playground du coin avec tes potes au milieu de l’été alors que tu as plus souvent eu une pinte de bière qu’un ballon à la main au cours des deux derniers mois. Et comme dans ces cas-là, peu importe le niveau, tu retiens les actions d’éclat et le bon moment passé.

Sauf que contrairement à nous pauvres sportifs du dimanche, ce sont des compétiteurs qui représentent la Ligue pour ce NBA Africa Game. Hors de question pour eux de laisser filer un match. L’équipe Monde prend alors un élixir de “Gérard” avant le quatrième quart-temps, ce qui donne des ailes à Jeff Green et Bradley Beal. Les deux allument la mèche à tour de rôle depuis le Zimbabwe voisin et permettent à la Team World de repasser devant au score pour la première fois depuis… le début de la rencontre.

Un avantage qu’ils ne lâcheront plus malgré les derniers efforts de Luol Deng, Giannis Antetokounmpo et compagnie. Le match se termine sur la ligne des lancers-francs. Le 26-1 passé par Team World aura eu raison de l’équipe africaine qui s’incline 97 à 101. Si Deng et CP3 se partagent le trophée de MVP, Bradley Beal et Jeff Green auront été les dynamiteurs offensifs qui ont fait la différence.

Une première réussie en Afrique qui ne demande qu’à être réitérée. Une sucrerie agréable qui nous a ouvert l’appétit. On en veut plus et rapidement. Vivement l’Euro puis la reprise !


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