Pau Gasol voit du potentiel pour le NBA Africa Game : il veut naturaliser le prochain Serge Ibaka ?
Le 31 juil. 2015 à 17:20 par David Carroz
Alors que la préparation pour l’Euro débute pour de nombreuses nations, certaines stars NBA pourtant attendu pour cette compétition font actuellement un crochet par l’Afrique dans le cadre du NBA Africa Game. C’est le cas de Pau Gasol qui, avant de trouver la solution pour faire face à Rudy Gobert, Joffrey Lauvergne ou encore Alexis Ajinça, sera de la partie avec “Team World” pour une rencontre historique à Johannesburg. Au milieu de questions sur la saison passée et celle à venir au sein des Bulls, l’intérieur espagnol s’est livré au sujet du continent africain et de l’importance de cet événement.
Même si on ne peut pas le considérer comme un habitué des lieux, l’aîné des frères Gasol a déjà mis les pieds plus d’une fois en Afrique, où sa fondation essaie d’avoir un impact. Mais pour ce weekend, le rendez-vous est différent et cette visite lui tient à coeur, comme aux autres joueurs présents.
C’est ma sixième fois sur le continent, et je suis très excité pour ce match, pour le travail qu’on fait ici, les efforts que la NBA, le syndicat des joueurs, les joueurs, les entraineurs, tout le monde fait pour donner aux enfants une meilleure chance et une opportunité d’accéder à l’enseignement, au sport et à l’activité physique et ainsi développer des habitudes saines pour avoir une vie saine également, ou du moins plus saine. Donc je suis juste très excité d’en faire partie, pour ce match historique pour la NBA, le jeu en lui même et le continent africain. – Pau Gasol.
Il faut dire qu’en dehors du match NBA Africa Game qui va opposer une sélection mondiale à une sélection de joueurs africains ou d’origine africaine, la NBA est venue avec sa caravane à faire passer celle du Tour pour un simple rassemblement de forains dans un village. Adam Silver souhaite continuer l’entreprise de mondialisation amorcée il y a de nombreuses années par son prédécesseurs David Stern, et cela passe par des actions dans le cadre de NBA Global Games. Si l’Europe, l’Amérique latine et l’Asie ont eu leur lot d’opérations mises en place par la Ligue, l’Afrique va vivre son premier événement de la sorte. En plus du match, des camps pour les jeunes se déroulent, des entraineurs locaux sont au contact des techniciens NBA de renom comme Gregg popovich ou Mike Budenholzer et des associations caritatives sont soutenues. Certes il y a eu volonté de trouver du business pour la Ligue, mais le développement local n’est pas laissé de côté, loin de là. L’Afrique a de nombreuses richesses et même si le basket ne changera pas le monde, son apport peut apporter un plus non négligeable.
Je pense que le basket continue de grandir au niveau international. Il a grandi en Europe et s’est beaucoup développé. Beaucoup de joueurs continuent de sortir du lot et sont prêts à jouer dans la meilleure ligue avec les meilleurs joueurs du monde, et maintenant il est évident que l’Afrique est un continent avec beaucoup de potentiel à différents niveaux. Il y a beaucoup à faire, mais cela vaut le coup d’investir du temps et de l’énergie pour donner à ce pays (l’Afrique du Sud) et ce continent une chance. Je pense que beaucoup de joueurs viennent d’ici et en sont déjà venus, mais il y a du potentiel pour que beaucoup d’autres jeunes joueurs s’en sortent, deviennent de grands basketteurs et aient l’opportunité d’avoir une bonne vie pour eux et leurs familles. – Pau Gasol.
Il faut dire qu’en côtoyant Serge Ibaka en sélection nationale et en jouant aux Bulls avec Joakim Noah (quoi, Noah n’est pas Camerounais mais Français ? Pourquoi ne joue-t-il pas avec les Bleus alors ?), Pau Gasol a l’occasion de croiser des joueurs africains en NBA, même s’ils sont encore peu nombreux. Si Luol Deng est le porte-drapeau de la génération actuelle (même s’il a la nationalité anglaise, il est né au Soudan), de glorieux ainés les ont précédés. Hakeem Olajuwon et Dikembe Mutombo attendent leurs successeurs, qui ne passeront pas forcément par la case université aux Etats-Unis pour se frayer un chemin jusqu’à la NBA. C’est aussi l’un des buts de ce voyage en Afrique : poser des bases pour le développement du basket sur place.
Source couverture : Angel Diaz – EPA