Willie Cauley-Stein, profil ultra-intriguant de cette Summer League : à qui comparer la gazelle ?
Le 15 juil. 2015 à 08:54 par Bastien Fontanieu
Loin d’aligner des statistiques affolantes à Las Vegas, le rookie des Kings est cependant un des joueurs qui fait le plus de bruit dans le Nevada. Potentiel intéressant, profil atypique : quel chemin peut prendre le géant ?
On connaissait le code KAJ (Kareem Abdul-Jabbar). On avait aussi découvert MCW (Michael Carter-Williams) et autres KCP (Kentavious Caldwell-Pope). Après le FBI, le KGB et l’ONU, le nouveau système qui devrait frotter vos oreilles se nomme WCS. Bonjour l’athlète ! Sur le papier, difficile de trouver un joueur qui possède les même dimensions : 216 centimètres sous la toise, 110 kilos sur la balance. On a plutôt tendance à voir Tyson Chandler que Tim Duncan. Mais le problème avec Willie, c’est qu’on ne sait tout simplement pas dans quelle case le ranger. Ultra-mobile pour un intérieur, plus rapide que certains arrières et aérien comme les compagnies aériennes DeAndre Airlines et Ibaka Altitude, le produit formé à Kentucky est un mix de tout, et donc de rien à la fois. En le voyant galoper sur certaines contre-attaques, on se demande si notre écran n’a pas des soucis de résolutions puisqu’on a du mal à envisager un intérieur courir ainsi. En couverture sur pick and roll, les Kings n’ont probablement jamais connu plus sûr, et le reste de la NBA découvrira une pépite dans ce registre. En aide défensive, sans commentaire. Du coup, le profil de Larry Sanders peut nous venir à l’esprit, sauf que Cauley-Stein a nettement plus de toucher, lui qu’on voit déjà réussir quelques hooks en attaque et conclure des passes avec aisance : il faut dire que le gonze était wide receiver quand il était plus jeune. Bref, vous l’aurez compris, on se frotte la tête en voyant WCS jouer.
La question n’est donc pas de savoir si le garçon mérite ou pas d’être 6ème de cette dernière Draft. Rien qu’en se basant sur son talent et ses fondamentaux défensifs, la réponse est évidente. Cependant, on peut déjà se demander dans quel registre le garçon devra se concentrer afin de devenir une terreur des arceaux en NBA, plutôt que de s’éparpiller à droite à gauche. On en a connu, des wagons de joueurs à fort potentiel, mais qui devenaient moyens dans plein de secteurs plutôt que de devenir excellents dans deux ou trois catégories maximum. Kurt Thomas s’est fait une carrière en NBA en boxant comme personne au rebond, avec un boule imposant et des troncs à la place de ses jambes, auxquels il a ajouté un petit tir ligne de fond. Dans un monde rêvé, oui, Willie a la possibilité de claquer des statistiques folles et dominer des deux côtés du terrain, –but should he ?- mais est-ce là une bonne voie à suivre ? Dans un effectif où il devra compter sur un coach particulier et des options offensives déjà bien installées, son objectif devra être tourné autour de la défense. Plus tard, les touches au poste et sur pick and roll viendront peut-être. Mais aujourd’hui ? Il peut déjà devenir une petite référence à son poste, dans sa moitié de terrain.
Au boulot.
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