Monta Ellis débarque à Indiana pour 4 ans et 44 millions de dollars : 500 miles au petit déjeuner pour lui
Le 02 juil. 2015 à 23:17 par Benoît Carlier
C’était dans les tuyaux depuis quelques jours, c’est désormais officiel : Monta Ellis sera un Pacer à partir de la saison prochaine. Il vient de donner son accord à Indiana pour 4 ans et 44 millions de dollars avec un player option sur la dernière saison de son contrat.
Lorsque la porte des Playoffs s’est refermée sur le nez de Larry Bird en avril dernier, l’ancienne légende des Celtics avait déclaré vouloir faire courir ses Pacers davantage la saison prochaine. Il ne pouvait pas piocher une meilleure carte que Monta Ellis, dix ans d’ancienneté et toujours une charge de dynamite dans chaque mollet. L’ex-Maverick avait tiré un trait sur sa dernière année de contrat dans le Texas et les chiffres lui donnent raison. Il touchera 44 millions de dollars pour les quatre prochaines saisons soit 11 lingots l’année contre « seulement » 8,7 millions promis à Dallas. Mais l’argent ne semble pas être la motivation principale du natif de Jacksonville dans le Mississippi puisqu’il a refusé un chèque de 48 millions de billets verts sur la même période à Sacramento, préférant sans doute faire équipe avec Paul George plutôt que Rudy Gay avec l’objectif de ramener les Playoffs dans l’Indiana comme il l’avait fait chez les Mavericks en 2014 et 2015.
À Milwaukee puis à Dallas, Monta Ellis s’est trouvé des qualités que les Warriors ne lui connaissaient pas et s’avère être un joueur plus collectif qu’on ne veut bien le croire. Bien sûr, sa mission numéro 1 est et sera d’alimenter le scoring de son équipe – il tourne à 19,3 points de moyenne en carrière – mais il n’est plus le shooting guard egocentrique de ses débuts. Son nombre d’assists a progressivement augmenté et Ellis devrait rapidement s’intégrer dans le groupe de Frank Vogel. Aux côtés de George Hill dans le backcourt et de Paul George à l’aile (PG13 pourrait même glisser au poste 4 par séquences pour permettre aux Pacers de jouer small ball) « Mississippi Bullet » comme on le surnomme fera parler sa qualité technique et son adresse en sortie de dribble, il va également permettre à Indiana de dicter son propre rythme et jouer up-tempo comme Larry Bird le préconise. Roy Hibbert appréciera sans aucun doute.
En signant à Indianapolis, Monta Ellis se rapproche aussi de sa famille puisque sa femme est originaire de Memphis et ses deux enfants y vivent. Les deux villes sont seulement éloignées de quelques heures de route. Son objectif est clair à l’approche de la trentaine. Il souhaite évoluer dans une équipe compétitive pour tenter de gagner sa première bague et peut-être plus encore, il va tout faire pour être convié à son premier All-Star Game, lui qui est tout simplement le joueur le plus prolifique à n’avoir jamais été sélectionné pour disputer un match des étoiles. Une anomalie qui avait failli être réparée la saison dernière, les juges préférant finalement récompenser le bon début de saison des Mavs en appelant Dirk Nowitzki pour prendre la place laissée vacante par Anthony Davis dans la sélection de l’Ouest. La concurrence sera peut-être un tout petit peu moins relevée à l’Est et il ne serait pas impossible de voir Monta Ellis appelé à Toronto en février 2016 s’il poursuit sur sa lancée de la saison dernière.
C’est un bien bel ajout de la part des Pacers qui valident ainsi les velléités de changement de « Larry Legend ». Reste maintenant une énigme concernant le secteur intérieur qui sera orphelin de David West, sur le départ, la saison prochaine. La free agency n’est donc pas terminée dans le Midwest.
Source : ESPN
Source image : Tom Pennington – Getty Images via ESPN
