Profil Draft 2015 : Willie Cauley-Stein, un pivot qui défend sur les meneurs sans savoir leur scorer dessus

Le 14 juin 2015 à 12:04 par David Carroz

Derrière Karl-Anthony Towns et Jahlil Okafor, Willie Cauley-Stein est le troisième pivot le plus excitant de cette promo. À tel point que Larry Bird a parlé de lui comme d’un joueur qui signerait à l’avenir un contrat à 100 millions. Le dirigeant des Pacers a-t-il complètement craqué son slip ou voit-il juste ? Éléments de réponse avec le profil de WCS.

Profil

> Âge : 21 ans. Né le 18 août, comme Ricky Green, Fat Lever ou Isaac Austin. Ca laisse rêveur. Comme les tubes lors de sa naissance, Living on My Own de Queen et Can’t Help Falling in Love de UB40.

> Position : Pivot.

> Equipe : Kentucky. Un Chat Sauvage, dressé par John Calipari. Un exemple des pivots sorti des Wildcats ? Anthony Davis, un quasi inconnu. Sinon on a aussi eu DeMarcus Cousins, Nerlens Noel et cette année Karl-Anthony Towns est là pour un doublé de big men issus de Kentucky.

> Taille : 216 centimètres. Soit plus de 4 fois la taille de mon chat. Mais lui est un Persan qui vit en appartement, il n’a sûrement pas pu se développer suffisamment dans la nature.

> Poids : 110 kilos. Soit environ 5 fois et demi le plus gros chat de l’Histoire, Himmy (21,3 kilos pour votre culture), mais moins de la moitié du poids de Sim Bhullard. Qui lui n’a rien d’un chat, mais les mange au petit déj’.

> Envergure : 221 centimètres. Change l’ampoule du gymnase sans échelle.

> Statistiques 2015 : 8,9 points, 6,4 rebonds, 1 passe, 1,2 interception et 1,7 contre à 57,2% au tir, le tout en 25,9 minutes.

> Comparaison : Chris Andersen. Un éminent membre de la rédaction aurait reconnu un Tyson Chandler amaigri. On pense plutôt qu’il l’a confondu avec son successeur aux Knicks l’immense Samuel Dalembert. Quoique, avec son jeu au offensif au poste inexistant et sa mobilité défensive, il rappelle Joakim Noah. Faites donc votre choix parmi les pivots défensifs.

> Prévision TrashTalk : Sa cote a grimpé, il pourrait créer la surprise dans les 5 premiers. En tout cas, son nom sera appelé avant le 10ème choix.

Qualités principales

# Mensurations+Explosivité+mobilité+Vitesse= BOUM !

En mesurant 2m16 avec une envergure de 2m21, Willie Cauley-Stein peut tenter de déployer ses grandes ailes pour s’envoler. Comme en plus le pivot est bien plus mobile que ses camarades big men et qu’il n’a pas à rougir face à de nombreux arrières et ailiers en terme de vitesse et de déplacement, on obtient un cocktail explosif en terme de qualités physiques et athlétiques. De quoi gêner du monde en défense tout en choppant les passes lobées en attaque. 

# Polyvalence en défense

À Kentucky, Willie s’est retrouvé à défendre sur les 5 postes. De quoi rendre jaloux LeBron James. Il faut dire qu’il a le gabarit pour se coltiner les intérieurs adverses, mais également la mobilité et la vitesse pour gêner les joueurs extérieurs au périmètre. Capable de switcher sur les pick’n’roll et autres systèmes avec écran des adversaire, il sait vite retrouver son joueur ensuite pour contester son tir, tout en empêchant les pénétrations du porteur du ballon. Enfin, son envergure lui permet de couper les lignes de passe tout en étant un bon protecteur de cercle. La preuve, ramenées à 40 minutes par match, il tourne à 3,6 contres et 1,8 interception par rencontre sur ses trois ans passés en NCAA (105 matches). Pas mal.

# Sponsorisé par Dyson en attaque

Willie, comme tu as de grands bras. C’est pour mieux te gober mon rebond. Forcément, quand on touche le toit du gymnase en levant les membres supérieurs, ça aide pour récupérer quelques tirs manqués. WCS en profite donc pour faire sa moisson sous les arceaux adverses où il utilise sa rapidité et sa capacité à enchainer les sauts pour offrir des secondes chances à ses coéquipiers.

Défauts majeurs

# Comment on fait pour scorer ?

Bon ok, il peut chopper les lobs et partir à l’alley-oop. Mais le reste de son jeu offensif est moins développé que celui de DeAndre Jordan – si on laisse de côté les lancers francs où il dépassera le sosie body-buildé de Martin Lawrence – donc à moins d’avoir CiPiFruit pour l’abreuver, ça s’annonce compliquer de mettre des paniers. S’il a progressé sur son jump shot, son tir n’est toujours pas assez fiable pour être une arme, surtout qu’il ne possède pas une mécanique établie pour shooter. Le tout avec une trajectoire assez plate. Si on ajoute sa piètre qualité de dribbleur et de passeur, on obtient un intérieur en difficulté dès qu’il est face au cercle. Malheureusement, ce n’est pas bien mieux dos au panier car il manque de puissance. Malgré un footwork intéressant, il ne possède pas assez de toucher et de moves pour être efficace. Pour couronner le tout, il ne possède pas une grande intelligence pour sentir le jeu et réagir à ce que la défense adverse lui propose.

# Vous connaissez le dealer de Popeye ?

Willie Cauley-Stein est grand. Mais il n’est pas très costaud. Par conséquent il s’appuie exclusivement sur sa taille et sa mobilité dans son jeu, évitant au maximum le duel physique. Dommage, cette possibilité n’existera pas dans les raquettes NBA. Pour le moment, il est incapable de tenir la comparaison avec les intérieurs de la Ligue et il devrait souffrir sur tous les contacts. Dans ce cas difficile de s’imposer au poste, aussi bien en attaque qu’en défense. Muscle ton jeu Willie. Si tu muscles pas ton jeu, fais attention, je t’assure tu vas avoir des déconvenues. La question restant de savoir s’il peut prendre du volume sans que cela impacte négativement ses qualités…

# Les rebonds défensifs

Autre domaine où le manque de puissance de Cauley-Stein lui joue des tours, les rebonds défensifs. Sans dureté et sans force, difficile de repousser les assauts des rebondeurs offensifs adverses qui réussissent sans problème à lui prendre la position préférentielle. Alors oui, avec sa taille et ses bras il assure le minimum. Oui, son rôle d’intérieur fuyant a des répercussions sur ses performances dans ce secteur du jeu, lui qui s’est souvent retrouvé à distance raisonnable de son panier à défendre sur des extérieurs ou des stretch four. Mais cela n’excuse pas son mauvais timing et son manque de concentration. Les écrans retard, ça existe. Les soucis de focus de Willie Cauley-Stein sont d’ailleurs une dernière interrogation. Pas toujours concerné, il manque de régularité.

Conclusion

En trois ans à Kentucky, Willie Cauley-Stein a eu le temps de progresser et d’apprendre sous les ordres de Calipari, au point d’avoir impressionné lors des workouts et d’être aujourd’hui clairement annoncé parmi le Top 10 de la Draft. Voire mieux ? Cela reste à confirmer, mais sa versatilité en défense a de quoi exciter quelques GM. Danny Ainge ne serait d’ailleurs pas insensible et échangerait bien ses choix numéro 16 et 28 contre un autre mieux placé. WCS est dans son radar.

Source image : NBC Sports

Source vidéo : Youtube


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