On prépare le small ball à Indiana : Paul George, en forme et en ailier-fort à la rentrée ?
Le 13 juin 2015 à 09:41 par Bastien Fontanieu
Cela fait des années que les Pacers tournent autour de l’axe Roy Hibbert – David West dans leur peinture, un duo qui a fonctionné mais pourrait être séparé dans quelques mois : chez Larry Bird, on voit assez bien PG en poste 4.
Aucun doute à imaginer Larry Legend regarder les Finales dans son canapé en cuir, un bon vieux sandwich à la main et des analyses courtes éructées entre trois séquences défensives. En voyant l’évolution du jeu depuis quelques saisons comme le cinq ultra-efficace déployé par Steve Kerr sur le dernier match, Bird et sa bande doivent se sentir un peu à l’étroit avec les deux tours qui règnent dans leur raquette. Avoir deux géants titulaires, une démarche réactionnaire aujourd’hui ? C’est ce qu’on est en droit de penser, après les titres remportés par le Heat d’un Erik Spoelstra pro-petits et ce fameux quintet Curry-Thompson-Barnes-Iguodala-Green qui a défoncé de nombreuses statistiques tout au long de la saison. Aujourd’hui, on cherche à mettre un grand entouré de snipers, plutôt que de respecter l’ancien modèle qui veut voir deux tours ralentir le jeu et chercher des points faciles. Et c’est justement dans cette démarche que les Pacers pourraient se diriger en septembre, avec l’intronisation de Paul George à un différent poste du cinq majeur : celui d’ailier-fort. Suffisamment grand (2.06) pour batailler les ailiers-forts adverses et rapide pour les dépasser, le leader de la franchise se prépare déjà pour cette nouvelle mission.
“Je serai prêt pour ça. Je travaille actuellement pour m’habituer à ce changement et être capable de jouer intérieur la saison prochaine. Je comprends ce que Larry (Bird) insinue lorsqu’il parle de vouloir jouer plus vite. Bien évidemment, je suis pour : c’est ainsi que fonctionne la Ligue de nos jours.”
Si sa défense était toujours aussi solide cette saison malgré l’absence longue-durée de son joueur préféré, Frank Vogel a fait pleurer pas mal de monde en restant sur son axe West-Hibbert, les deux hommes n’offrant que la 24ème meilleure attaque de la NBA (97.3 points par soir). Un poil trop lents et évoluant surtout dans une ère où les intérieurs capables de tirer du parking sont rois, David et Roy ont vécu une sale saison et un des deux devra se retrouver sur le banc pour permettre un rythme nettement plus rapide au BankersLife FieldHouse d’Indianapolis. On joue à plouf-plouf pour trouver le futur recalé du cinq ? Identitairement, mieux vaut pencher pour West qui a l’air d’avoir encore confiance en ses capacités et peut largement tenir les pivots actuels en défense malgré sa petite taille. Maintenant, il faudra voir si Vogel pourra garder Hibbert dans ses rotations et s’il sera capable de jouer un rôle à la Bogut (sans le jeu de passe), en acceptant de laisser jouer ses copains pour ne donner que quelques minutes ultra-solides en protection d’arceau. On devra également vérifier si les deux tours prolongeront dans la franchise, eux qui possèdent une player option plutôt grasse (15.5 pour l’un, 12.6 pour l’autre).
Sur le principe, c’est banco. PG en intérieur menaçant qui vient aider au rebond, allié à un David West toujours aussi lourd dans la peinture : voilà le type de changement qui pourrait permettre aux Pacers de retrouver l’élite à l’Est. La défense en prendra-t-elle un énorme coup ?
Source : IndyStar
Source image : BleacherReport