Cavaliers – Warriors, Game 4 : Andre Iguodala et la fatigue de LeBron gardent les Dubs en vie !
Le 12 juin 2015 à 06:51 par Giovanni Marriette
Un Game 4 qui sentait la poudre. Une série qui pouvait peut-être basculer quasi-définitivement dès cette nuit en cas de victoire des Cavs et LeBron James qui voulait poursuivre sa mission avec le mode glouton toujours activé. Les “Splash Brothers” ont-ils retrouvé la route du cercle ? LeBron a-t-il tapé un 50-15-15 ? Kendrick Perkins a-t-il foulé le parquet ? Si oui, en a-t-il cassé des lattes ? Pour le savoir c’est ici que ça se passe. Envoyez le débrief !
Première indication de la soirée, un Steve Kerr désireux de mettre le feu au poudre d’entrée avec l’intronisation d’Andre Iguodala dans le starting five histoire de répondre par la vitesse et le shoot au défi physique imposé depuis le début de la série par Mozgov et Thompson. Avec du coup un “Dédé” envoyé au feu face à LeBron James, histoire de lui donner un peu de boulot.
Et on commence avec un refrain bien connu puisque c’est Tristan Thompson qui nous offre son combo habituel rebond offensif + 2 points. Les Cavs sont survoltés et en face c’est plutôt le contraire. Les tirs ne rentrent pas et le duo Mozgov/Thompson pique-nique dans le plus grand des calmes sur la raquette des Dubs. LeBron James nous offre ensuite l’une des passes de l’année en servant le Russe sous le cercle. Puis c’est Iman Shumpert qui porte le score à 7-0 et qui oblige Steve Kerr à prendre un premier temps-mort… Une première pause qui a le mérite de remettre les Warriors à l’endroit puisque Stephen Curry score ses premiers points du parking avant qu’Andre Iguodala n’enchaîne grosse défense sur LeBron et tomar en contre-attaque. Le match est lancé et le rythme s’accélère. Les Cavs débutent leur opération iso mais en face tout le monde se régale. Draymond Green retrouve de sa superbe, Harrison Barnes récupère les miettes au rebond et les Warriors passent devant pour la première fois du match 22-20. Stephen Curry remporte enfin son duel avec un Dellavedova complètement carbo et du coup beaucoup moins GOAT qu’au Game 3. Un premier quart-temps où l’on voit également comme prévu débarquer David Lee, définitivement de retour aux affaires dans cette série. 12 premières minutes qui se terminent sur un score de 31-24 en faveur des visiteurs.
Dès le début du second quart, Steve Kerr envoie son second unit au front et c’est Leandro Barbosa et Shaun Livingston qui font le taf pour répondre à un Mozgov qui se régale à grands coups de coude dans la raquette. Klay Thompson y va de son triple pour donner 10 points d’avance aux Dubs avant que LeBron reprenne le chantier pour garder les Cavs en vie, au contraire d’un Matthew Dellavedova qui continue de forcer. On sent à ce moment là que la corde n’est pas loin de lâcher pour les gars de l’Ohio et si Tristan Thompson continue d’aspirer tous les ballons qui passent dans les environs, Draymond Green rentre son premier panier à 3-points depuis 16 ans et redonne douze points d’avance à ses potes (44-32). Un plaisir que ne retrouve toujours pas “Delly” côté Cleveland, ce dernier continuant de nous offrir une prestation bien dégueu dans cette première mi-temps… Encore plus dégueu et violente, la chute de LeBron James qui va s’empaler dans une caméra après une faute d’Andrew Bogut, entré ce soir uniquement pour ce genre de mission. Le sang coule, la Terre s’arrête de tourner et après quelques minutes de stupeur à la Q et deux belles entailles sur le divin crâne, le jeu reprend enfin. Mais les Cavs semblent vraiment KO après ces 48h de repos et l’intensité déployée lors du Game 3 et leur jeu ainsi que leur adresse s’en ressentent. Les LFS ressortent, la défense est moins agressive et l’écart reste aux alentours de la grosse dizaine de points jusqu’à la mi-temps (54-42).
La seconde mi-temps commence sur les mêmes bases avec un Andre Iguodala délicieusement précieux cette nuit et qui se fait plaisir derrière la ligne à 3-points. Ce à quoi Dellavedova répond par deux fois de loin histoire de réveiller un peu la Quicken Loans Arena. Un coup de chaud qui le renvoie d’ailleurs quelques secondes sur le banc histoire de soigner quelques crampes. L’occasion pour Timofey Mozgov de prendre le relais tout en puissance dessous et de profiter du small-ball mis en place par Steve Kerr. L’écart redescend à 7 points et même à 5 sur un jumper de Shumpert … et jusqu’à 3 points grâce à un alley-oop entre les nouveaux frères de sang, “Dellave” et LeBron ! Temps-mort Warriors histoire de rappeler à ces messieurs que l’on joue une finale NBA et qu’il faut se sortir les doigts. Harrison Barnes le fait d’ailleurs très bien puisqu’il permet à GS de souffler grâce à un gros triple. Ce à quoi répond une nouvelle fois Mozgov dessous. Mozgov/Iguodala, un duel inattendu mais qui représente bel et bien la match-up de ce Game 4, LeBron James et Stephen Curry ayant du mal à supporter la fatigue pour l’un et la pression pour l’autre. Et c’est en retrouvant leur défense oppressante que les Cavs vont revenir une nouvelle fois souffler dans les bronches de GS. Un gros shoot de loin du MVP permet aux Warriors d’atteindre le buzzer du troisième quart avec 6 points d’avance (76-70) mais on aura bien droit à un peu de suspense pour cette fin de match. Enfin normalement…
Car les Warriors attaquent ces douze dernières minutes de la meilleure des façons alors qu’en face, ça commence à souffler et à sentir les points de côté… Du coup, la pression défensive est californienne et LeBron and co. galèrent à trouver le chemin du cercle. Un temps-mort rapide est demandé par David Blatt mais Stephen Curry porte la série en cours à 9-0 et l’écart repasse à 15 points. Le moment bizarre choisi par Blatt pour faire souffler LBJ et le remplacer par un Gérard tout juste sorti du bistrot. 0/7 à 3 points pour lui alors qu’en face Stephen Curry continue de planter les banderilles qui font mal. Et si Mozgov, aka option offensive n°1, remplace son franchise player au mieux avec un match de mammouth, Andre Iguodala se charge de lui rappeler que c’est bel et bien lui le MVP de ce match en allant voler le ballon dans les mains d’un quadruple MVP rapidement de retour, puis en allant sanctionner de l’autre côté du parquet. +16, garbage time et fête nationale lorsque Kendrick Perkins nous fait recracher le litron de café avalé depuis 2h en balançant un airball sur un hook à 1 mètre du panier. La dernière action d’éclat d’un match qui se termine donc sur le score de 103-82 en faveur des Dubs.
Des Cavs crevés, des Warriors enfin conscients de l’enjeu et un Game 5 bouillant qui se profile dimanche à l’Oracle. On atteint peut-être pas de sommets de beau jeu dans cette finale mais niveau intensité, suspense et retournements de situation, on est bien sur du high level. Pourvu que ça dure…
Source image : nba.com/ESPN