Stephen Curry lâche son pire match au pire moment : 5/23 au tir, qui veut de la grosse brique ?
Le 08 juin 2015 à 08:18 par Bastien Fontanieu
Très attendu pour ses premières Finales NBA, le MVP de la saison régulière devait offrir un dernier gros match devant son public avant de partir quelques jours dans l’Ohio. On peut dire qu’il aura été énorme, surtout pour nos amis qui bossent dans l’industrie du ciment.
Et encore, s’il ne s’agissait que d’une question de pourcentage au tir, on pourrait dire que chez un sniper le but est de ne jamais baisser les yeux et de continuer à bombarder. C’est d’ailleurs en ces termes que le pyromane s’exprimait aux micros tendus vers lui lors de la conférence de presse obligatoire, petite séance de torture publique durant laquelle Stephen avouera tout simplement qu’il était dans une mauvaise soirée. Cependant, dans ses déplacements comme en défense, Curry aura limite semblé… désintéressé. Ou plutôt, désinvolte. Loin de nous l’envie de lui trouver des excuses ou de le juger pour acte de flemme en pleine Finale NBA. Après tout, on en a vu des types capables de se foirer pour leur toute première au mois de juin. Peut-être que son style nonchalant et sa sélection de tir insolente nous pousse à croire à une sorte d’inconscience du moment et de son importance, mais quoi qu’il en soit ce Game 2 de la finale 2015 restera comme un véritable cauchemar pour le numéro 30. Très bien gardé par un Matthew Dellavedova envoyé en sacrifice sur la bête et une défense collective robuste côté Cavs, Stephen n’aura jamais vraiment trouvé le chemin des filets, hormis pour l’égalisation en toute fin de match sur une très belle lecture de la muraille adverse et un gros trois devant LeBron afin de relancer les siens.
Le reste ? Rien de neuf par rapport aux sélections passées, ces tirs inconscients qu’il est capable de rentrer mais qui peuvent nous faire douter dans des moments aussi importants. Comme ce tir de la gagne, plutôt bien défendu par le Cavs mais surtout mal engagé par le meneur, qui se retrouve avec la gonfle dans un angle assez peuplé, envoyant une saucisse comme seule réponse. La faute à un système mal négocié et exécuté ? La même scène que face aux Pelicans alors qu’il avait réussi à le planter ? Peut-être, mais le tarif ne doit pas changer chez les joueurs qui reçoivent de jolis trophées. Après avoir arrosé Kevin Durant ces derniers mois ou LeBron par le passé, c’est bien Curry qui aura droit à la pression qu’apporte chaque titre de MVP, un honneur comme un poids puisqu’il impose un certain degrés de responsabilité. Bien évidemment, rien ne sert d’embraser la maison et de tomber dans des conclusions hâtives : c’est pas comme si le type était capable de claquer 40 points et fermer la gueule de tout le monde dans deux jours. Cependant, on ne pourra pas offrir de traitement façon deux poids deux mesures, car Stephen fait désormais partie de ces joueurs qui ont difficilement droit à l’erreur. Et dans la série la plus importante de sa jeune carrière, un nouveau massacre semblable à celui de ce dimanche sera tout simplement inconcevable.
Bilan des courses : 5/23 au tir dont 2/15 du parking, avec 6 balles perdues et des séquences plutôt douteuses. Que Curry dribble dans son dos et s’amuse quel que soit le score c’est une chose, mais il faudra absolument se rattraper à Cleveland s’il ne veut pas se retrouver avec une grosse cible sur son dos, celle dont chaque MVP hérite en cas de galère en Finale. Rendez-vous ce mardi.
Source image : FoxSports
