Bilan de saison 2015, version Wizards : des sensations mais pas d’évolution dans la capitale
Le 18 mai 2015 à 17:24 par David Carroz
Après un shoot de Paul Pierce relâché quelques dixièmes de seconde trop tard, les Wizards sont donc en vacances, au même stade que l’an dernier. Une déception donc. En effet, la franchise de Washington espérait continuer sa progression cette année, mais elle reste au même point. Bilan de cet exercice du côté de D.C.
Ce que TrashTalk avait annoncé :
Avec le recrutement de Paul Pierce qui venait compenser le départ de Trevor Ariza, on imaginait les Sorciers franchir un palier. Au minimum pendant la saison régulière, on payait pour voir ce que ce roster plutôt complet et équilibré pouvait donner face aux supposés cadors de la Conférence Est. Avec une cinquantaine de victoire, ils devaient s’assurer un des quatre premiers spots au premier tour et peut-être même remporter le titre de la Division Sud-Est. Si faire plus était espéré par la franchise, on avait cependant quelques doutes. En résumé, on voyait les Wizards plus ou moins au même niveau que l’an dernier.
Ce qui s’est vraiment passé :
On n’était pas loin du compte. La saison régulière a certes été un peu moins aboutie qu’escompté avec 46 victoires (soit seulement 2 de plus que l’an passé) et une cinquième place à l’Est en dessous des attentes. Il faut dire qu’entre un Nene qui a réalisé sa moins bonne saison depuis 2008 (voir “Il a abusé”), un Bradley Beal souvent blessé et qui n’a pas progressé comme on l’attendait et l’échange surprenant d’Andre Miller pour Ramon Sessions, des questions se sont posées après un début d’exercice réussi pour Washington. Mais le premier tour des Playoffs a rassuré son monde. En duel avec Toronto, les Wizards ont posé les cojones sur la table en provoquant une seconde extinction des Dinosaures dans le sillage d’un Paul Pierce incandescent sur le parquet et dans la presse. “The Truth” était venu pour apporter son expérience et sa culture de la gagne ça s’annonce plutôt bien à ce moment-là. Re-belote au second tour face à Atlanta. Enfin, jusqu’au Game 6 où le ballon quitte ses mains juste après le buzzer. Le palier n’a pas été franchi.
L’image de la saison :
On ne l’attendait pas, il a cartonné : Otto Porter
Dire qu’on ne l’attendait pas est exagéré puisqu’on imaginait en début de saison qu’il franchirait un palier. Mais en saison régulière, Randy Wittman ne l’a pas trop utilisé (19 minutes pour 6 points et 3 rebonds). À tel point que ses meilleurs moments avant la post-season se résumaient à des apparitions au Shaqtin a fool. Mais en Playoffs, le coach des Wizards s’est enfin rendu compte que si Otto Porter avait été choisi en troisième position en 2013, c’est peut-être parce qu’il savait jouer au basket.
Le sophomore a alors fait preuve d’une grosse activité offensive et défensive, profitant à fond d’un temps de jeu conséquent lorsque les Wizards étaient en mode small ball avec Gortat comme seul intérieur. Conclusion, Porter a sorti 10 points et 8 rebonds en 33 minutes. De quoi s’assurer un rôle conséquent l’an prochain ?
On l’attendait au taquet, et il a abusé : Nene
Là aussi, difficile de dire qu’il s’agit d’une grosse surprise. Abonné à l’infirmerie depuis le début de sa carrière, le pivot brésilien a encore passé du temps à soigner ses bobos cette année avec 15 rencontres manquées. Après une saison régulière durant laquelle il a proposé les moins bonnes stats de sa carrière depuis 2008 (11 points et 5 rebonds), il a sombré en Playoffs, alors qu’on l’attendait plus en leader des jeunes Wizards de part son expérience. Il a été vraiment mauvais, surtout contre Atlanta. C’est d’ailleurs lui qui a le plus souffert de l’éclosion d’Otto Porter. Plus violent qu’intelligent en défense, plus Hansbrough que Barkley en attaque, le Brésilien aux dreads poivre et sel (bientôt sel et sel) a donc vécu une année vraiment compliquée 7,9 points, 6,6 rebonds à 44,7% en Playoffs). A 13 millions la saison, on est bien d’accord que çà sent l’escroc à plein nez…
La vidéo de la saison : Randy Wittman est un grand coach
Ce qui va bientôt se passer :
Kevin Seraphin, Rasual Butler (quel blaze quand même…) et Drew Gooden sont free agents. On attendra aussi de connaître la suite des évènements autour des 142 fractures de John Wall. Côté parquet, 2015/16 pourrait être la saison de l’éclosion réelle de Bradley Beal (qui doit prouver qu’il peut être aussi bon sur l’année entière, pas qu’en Playoffs), voire d’un Otto Porter monté en grade lors de la post-season. Il sera également intéressant de voir si la franchise continue de faire confiance à un secteur intérieur robuste et complet mais quand même bien juste pour viser plus haut qu’une demi-finale de Conf’… Et puis il y a Paul Pierce aussi. Partira ? Partira pas ? En voilà un dont le futur proche risque de faire parler cet été. Quant à Randy Wittman… on en parle ou pas comme facteur limitant de la progression des Wizards ?
Source image : theboxand1.blogspot.fr