Sénile Master : Phil Jackson se paye les équipes de shooteurs

Le 12 mai 2015 à 17:08 par AlexB

Officiellement en vacances depuis la mi-avril, Phil Jackson peut suivre les PlayOffs tranquille à la maison. Il en a également profité pour égratigner les équipes trop focalisées vers le shoot extérieur.

C’est sur Twitter que le Zen Master a dégainé en demandant comment se passaient les PlayOffs pour les équipes tournées vers le tir à 3-points. A savoir Houston, Golden State et Atlanta. La plus mal-en-point étant évidemment Houston puisque les Rockets sont menés 3-1 alors que les deux autres franchises sont à égalité. Phil Jackson clame haut et fort que le basket c’est avant tout de la pénétration. On est évidemment tenté de demander au président des Knicks comment se débrouillent les équipes qui pratiquent l’attaque en triangle pendant ces PlayOffs mais ça serait tirer sur une ambulance en flammes. On peut évidemment être en désaccord suite à une prise de position si catégorique et rappeler à ce cher Philou que même si effectivement les Rockets, Warriors et autres Hawks sont des équipes de shooteurs, les leaders de l’attaque sont loin d’être des guignols et quand un Harden, Curry ou Korver prend feu, ça peut faire très mal en face.

phil jackonphil jackson

“Les analystes NBA, dites-moi comment les équipes tournées sur les 3-points s’en sortent pendant les PlayOffs ? Sérieusement, comment ça se passe ?”

“Pourquoi je dis ça ? Sérieusement, le basket est basé sur la pénétration.  Ces trucs le Heat et les Spurs l’ont compris. Le Heat via le screen and roll, les Spurs sur tous les plans”

Comme lorsqu’un vieux vous dit que c’était mieux avant, on ne peut pas trop le contredire, surtout s’il a basé son succès la-dessus. Mais on peut essayer de lui faire comprendre que les temps ont changé, que le jeu en NBA a pris un tournant et que beaucoup d’entraîneurs se sont cassés les dents à pratiquer un style de jeu en particulier durant toute leur carrière. Est-ce pour autant l’avènement de la moneyball ? Des équipes sans star qui jouent un basket ultra-collectif à coups de statistiques élaborées, peut-être pas encore, du moins pas avant que les assistants de Gregg Popovich aient pris le contrôle des bancs de la ligue. Et si tout cela n’était qu’une question d’équilibre ? Les Clippers, qui actuellement sont les mieux partis pour accéder aux finales de conférence disposent aussi de fines gachettes (J.J. Redick, un Crawford qui peut prendre feu à tout moment et OK Doc, Austin Rivers aussi), et c’est ce qui pourrait bien manquer aux Grizzlies au cas où ils affronteraient Los Angeles en finale à l’Ouest, cela pourrait être problématique si Gasol et Randolph étaient bien stoppés par les intérieurs des Clippers. Les PlayOffs sont aussi le moment où les grands coachs se révèlent, tout comme les grands joueurs, shooteurs ou non, à cette heure-ci le plus important n’est pas le nombre de shoots à mettre mais plutôt de rentrer les bons.

“Hero ball”, “moneyball”, triangle, “run’n’gun” etc. Il existe une multitude de styles de jeu et personne ne peut affirmer lequel est le meilleur pour gagner un titre, les facteurs sont bien trop multiples et dépendent aussi des joueurs à disposition de l’entraîneur. Il semblerait que les équipes se détachant le plus ont réussi à équilibrer ces différents systèmes, attendons de voir quelles équipes sortiront gagnantes de ces séries. Et là seulement ils pourront traiter Phil Jackson de vieil aigri.

 Source : slamonline.com

Source image : globalhiphopbattles.com


Tags : Phil Jackson
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