Bulls - Bucks, débrief du Game 5 : Milwaukee tranquille face à la parodie de basket de Chicago

Après la déconvenue du Game 4, Chicago devait gérer les affaires courantes. Au lieu de ça, ils ont proposé une performance minable et indigne d’un prétendant, voire d’une équipe en Playoffs. Il est temps pour certains de se regarder dans un miroir et de se sortir les doigts. Les Bucks ont géré à l’expérience -un comble- et s’imposent donc logiquement. Débrief de cette cinquième manche.

Dès l’entame de la rencontre, Milwaukee prend les devants. Si les hommes de Tom Thibodeau font enfin attention à la balle en attaque (seulement 3 turnovers), cela ne suffit pas pour dominer les Daims. Khris Middleton est en feu et rentre la moitié des paniers de son équipe pour finir le quart avec 13 points à 5/7 (2/3 de loin). Les Bucks dominent au rebond (15-10) et terminent logiquement cette période en tête d’un petit point, 23-22.

L’intensité est toujours du côté des Daims, seul Joakim Noah (8 points, 5 passes, 5 rebonds à la mi-temps) semble vouloir se battre pour redresser la barre, avec Jimmy Butler dans une moindre mesure. L’arrière des Bulls se chauffe avec O.J. Mayo et chacun prend sa faute technique. Si l’adresse n’est pas là pour “Buckets”, il reste tout de même le Chicagoan le plus dangereux (10 points à 2/6) et il compense par une grosse activité en défense et de l’agressivité en attaque pour récupérer des fautes.

Source : Twitter

À la pause, Jason Kidd peut avoir le sourire, ses joueurs font plus que tenir le coup et mènent de 3 points grâce en grande partie à son backcourt. Michael Carter-Williams (14 points, 4 rebonds, 6 passes) et Khris Middleton sont omniprésents. Si les Bulls ont réduit leurs pertes de balle par rapport au Game 4 (8 seulement à cet instant), ils sont maladroits, surtout de loin (3/12). Chaque effort défensif est gâché par un tir manqué ou un turnover. Derrick Rose est dans le même rythme que lors de la dernière rencontre, alternant entre mauvais choix et briques.

À 24 minutes de la fin du match, les Bulls ont le choix : respecter le basket et leurs adversaires pour préparer un voyage à Cleveland ou continuer à jouer comme des sénateurs et réserver des billets pour le Wisconsin. Les deux équipes se sont refroidies pendant la pause et aucune ne score pendant presque 3 minutes, jusqu’à un and one de Giannis Antetokounmpo. Sur une action anodine, Carter-Williams (cheville) et Rose (visage) sont touchés. Ils reviendront tous les deux avec des fortunes diverses puisque le meneur des Bucks continuera de prendre le dessus sur son homologue. Le momentum est côté Daim comme l’illustre le panier avec la faute de Zaza Pachulia qui aurait signé chez les Harlem Globe Trotters depuis. Ils en veulent plus et maitrisent leur sujet quand Chitown est incapable d’élever son niveau de jeu. On se demande si Jooks n’a pas convaincu ses coéquipiers que Cleveland, ça craignait vraiment, et aucun d’entre eux ne veut y aller.

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Derrick Rose est tellement à l’ouest que la rentrée d’Aaron Brooks, pourtant en dessous de tout depuis le début de la série, est vue comme un soulagement. Tranquillement, Milwaukee se retrouve presque à attaquer le dernier quart en tant que favori du match. Ils sont devant (76-70) et profitent pleinement du manque d’envie des Bulls. Ils font preuve de concentration, d’application et prouvent qu’ils sont l’une des meilleures défenses de la Ligue. Si quelques actions d’éclat réveillent par moment le United Center, elles ne sont pas suffisantes pour changer le cours de la rencontre.

Le dernier acte ne changera rien, même si Jimmy Butler et Pau Gasol essaient tant bien que mal d’apporter des solutions offensives. Mais Derrick Rose coule les siens à force d’envoyer des briques de loin (0/7) et on assiste à un concours d’actions individuelles et de mauvais choix, mis en relief par le sérieux des Bucks. Il a beau rentrer deux jumpers, son bilan reste médiocre : avec 13 points à 5/20 et 6 balles perdues, il a pris l’eau face à Michael Carter-Williams (22 points à 10/15, 8 rebonds, 9 passes). Et comme Jimmy Butler a bien arrosé lui aussi (20 points mais à 5/21, 10 rebonds, 6 passes), Chicago a sombré, malgré les double-doubles de Joakim Noah (10 points, 13 rebonds) et Pau Gasol (25 points, 10 rebonds). Dominés au rebond (48-45), incapables de rentrer un shoot (34,4%), les Bulls s’inclinent donc pour la seconde fois. Le problème des pertes de balle (13 ce soir) a été réglé, mais pour le reste, tout est à jeter ou presque. Tranquillement, les Bucks progressent, prennent de l’expérience et surtout de l’assurance. Cette victoire 94-88 leur offre le droit de rêver.

Milwaukee n’est pas mort, loin de là, à tel point qu’on se prend à croire que Jason Kidd et ses hommes peuvent réaliser l’impossible en étant la première équipe à se qualifier après avoir été menée 3-0. En tout cas, vu les deux dernières rencontres, tout semble jouable tant les Bucks jouent simplement et en confiance alors que les Bulls sont frustrés et inconstants. Pendant ce temps là, on se marre à Cleveland, malgré les mauvaises nouvelles concernant Kevin Love et J.R. Smith.