LeBron, cyborg en surchauffe : 43 minutes de moyenne contre Boston, combien contre Chicago ?
Le 27 avr. 2015 à 08:50 par Bastien Fontanieu
Premier tour validé pour les Cavs qui sweeepent les Celtics, mais difficile de fermer les yeux devant le temps de jeu imposé à LeBron. Avec Kevin Love sur le côté, jusqu’où le cyborg devra-t-il aller ?
Les souvenirs refont surface, comme s’ils dataient de plusieurs années alors qu’il s’agit simplement des derniers Playoffs. Le numéro 6, exténué du côté de Miami, les deux mains sur les genoux et mentionnant à plusieurs reprises le besoin de soutien, de moins devoir tout faire. La paire Bosh-Wade ne convient plus au King, la Floride devient rapidement synonyme de surchauffe et les valises sont faites. Direction ? Cleveland of course, retour au bercail ponctué par des applaudissements chaleureux, des perspectives optimistes et un nouveau duo sur lequel compter. Même s’il manque aujourd’hui une roue au carrosse en la personne de Love, LeBron repart à l’attaque en début de saison, vers un nouveau challenge, probablement le plus important de toute sa carrière : offrir un titre à sa ville, celle des larmes quand on connaît l’historique de Cleveland au niveau des sports collectifs.
Puis, rapidement, David Blatt qui tombe amoureux de son nouveau jouet et n’arrive pas à s’en passer. Les longues soirées s’accumulent, les jambes le ressentent, la zone rouge est atteinte alors qu’on n’a même pas encore envisagé de liste pour le Père Noël. Des pointes régulières au-delà des 40 minutes de jeu, et un âge qui -aux dernières nouvelles- n’a pas prévu d’aller dans le sens inverse. LeBron souffle ses 30 bougies dans le cadre dont il avait besoin, celui du repos. Quinze jours pris du côté de Miami -coucou- après Noël pour recharger les batteries et rappeler à tout le monde qu’il est tout simplement humain. Le message est bien passé, Blatt supprime son fond d’écran aux couleurs du numéro 23 et décide de calmer son plan de jeu sur les isolations pro-LBJ : après 7 matches avec au moins 40 minutes au compteur rien qu’en décembre, James n’en tape que 6 depuis le 13 janvier. Et comme par hasard ? Les Cavs déroulent, la machine d’Akron est lancée, le jeu de la franchise est nettement plus équilibré et les munitions partagées. Tout ça, bien évidemment, jusqu’au début des Playoffs.
Et boum. Retour à la case départ. N’allez pas en prison, ne prenez pas 20.000 francs, mais étirez-vous les jambes si vous souhaitez éviter un nouvel incident. Game 1 contre Boston ? 42 minutes. Game 2 ? Pareil. Game 3 ? Jamais deux sans 3, comme dirait Gérard au comptoir. Puis ce Game 4 remporté hier au TD Garden, avec un Kevin Love forcé à devoir rejoindre les vestiaires et une affaire à plier pour mieux se reposer. Total : 46 minutes, portant la moyenne du cyborg à 43 minutes sur le premier tour. Sympa, pour un trentenaire aussi intelligent qui souhaitait moins tirer sur la corde afin de prolonger sa sublime carrière. Pour vous donner une idée, LeBron n’a pas autant chauffé la machine depuis 2013, lors de son dernier titre gagné en cravachant face aux Spurs. Le genre de statistique que certains effaceront d’un revers de la main en affirmant que le bonhomme a encore tout ce qu’il faut dans le réservoir pour mener les Cavs jusqu’au bout, mais qu’on ne soutiendra qu’en ajoutant un petit détail. Avec les Bulls en probable futur adversaire des demi-finales et un combo Derrick Rose – Jimmy Butler qu’il faudra bien évidemment défendre, on fait comment sur ce second tour, mon cher Blatt ?
Loin de nous l’envie de dire que LeBron est cuit, très loin de ça même quand on voit le niveau de jeu affiché par l’intéressé. Mais on a très hâte de voir ce que le coach des Cavs nous réserve en stock pour cette prochaine série, surtout quand on voit le kilométrage qui est déjà imposé à la bête en entrée. Sortez les glacières, ça va clairement chauffer…
Source image : nbanationaustralia.com