Spurs - Clippers, debrief du Game 3 : Kawhi Leonard épique, Los Angeles pathétique

Une leçon, un massacre, une taule… Difficile de définir autrement ce Game 3 à sens unique et complètement dominé par les Spurs. Portés par un Kawhi Leonard exceptionnel et en mode career high (32 points à 13/18 au tir), les champions en titre ont ridiculisé des Clippers complètement à la ramasse. En l’emportant largement 100-73, San Antonio mène désormais 2-1 et on voit mal comment Los Angeles peut espérer revenir dans la série vu le niveau de jeu affiché par les deux équipes cette nuit.

A l’image du Game 2, ce sont les Spurs qui rentrent le mieux dans le match. Porté par sa défense, San Antonio est même en mode rouleau compresseur et mène 11-2 après quatre minutes de jeu. Tony Parker a l’air étonnamment en jambes et Kawhi Leonard surfe sur son titre de meilleur défenseur de l’année. Les Clippers tentent de revenir rapidement, mais ils confondent vitesse et précipitation et ratent beaucoup de shoots du parking tout en perdant trop de ballons. En face, ça déroule en attaque et “K-Why” prouve si c’était encore nécessaire qu’il est également un très bon joueur offensif (10 points à 4/5 au shoot dans le premier quart-temps, avec deux tirs primés). Après 12 minutes de jeu, les Texans sont logiquement devant 25-16.

Au début du second quart, le public de l’AT&T Center assiste à un festival de briques qui n’est évidemment pas beau à voir. Que ce soit du côté des Spurs ou des Clippers, ça envoie du parpaing à foison et on commence même à se demander s’il ne faut pas changer les paniers, sacrément endommagés. Los Angeles retrouve cependant la mire et parvient à revenir à seulement deux possessions de San Antonio alors qu’il reste un peu moins de six minutes avant la pause (35-29). De plus, Blake Griffin se réveille après un début de match discret et prend le meilleur dans sa match-up avec Boris Diaw. Les Spurs reprennent cependant le dessus sous l’impulsion de Leonard, comme toujours très actif et auteur notamment d’un alley-oop sensationnel avec Danny Green. Ce dernier va même donner jusqu’à 11 points d’avance à son équipe en inscrivant son second trois points du match (44-33). L’ambiance dans la salle vient de monter d’un cran, tout comme l’intensité sur le terrain. Les deux équipes retournent finalement aux vestiaires sur le score de 46-38 en faveur de San Antonio après un tir au buzzer de Griffin.

Le alley-oop de Danny Green pour Kawhi Leonard :

En début de deuxième mi-temps, les Spurs font clairement la différence grâce à leur ball movement tandis que les Clippers forcent sur du un-contre-un. De plus, Kawhi Leonard est sur un nuage et fait la totale à L.A. en attaque. Portés par leur jeune phénomène, les Texans creusent l’écart et mènent 59-43 à la moitié du troisième quart-temps. Pathétiques offensivement, les Clips cherchent la solution de manière individuelle et laissent tomber leur systèmes. C’est le jour et la nuit par rapport à leur adversaire qui commence à leur donner une leçon de basket et de collectif. A 12 minutes de la fin, les Spurs sont largement en tête 70-49 et Los Angeles réalise sa pire performance offensive de la saison (49 points, 30 % au tir, 13 perte de balles pour 10 assists). Symbole de ce fiasco, l’horrible match de Jamal Crawford, qui en est à un magnifique 0/9 à ce moment-là de la rencontre.

Le dernier quart-temps fait déjà office de garbage time, et San Antonio en profite même pour enfoncer encore un peu plus les Clippers. L’écart va jusqu’à atteindre les 37 points (92-55) et on assiste à un véritable massacre. Seul point positif de cette fin de match sans enjeu, l’apparition de véritables phénomènes du basket sur le parquet, tels que Lester Hudson et Ekpe Udoh. Finalement, San Antonio s’impose 100-73 face à une équipe de Los Angeles qui aura été ultra-décevante et indigne de ses ambitions.

Avec cette leçon de basket donnée aux Clippers, les Spurs prennent non seulement les commandes de la série mais viennent surtout d’envoyer un vrai message à leur adversaire : “c’est nous les champions en titre et si vous voulez nous sortir, faudra se bouger les mecs !”

Les highlights du match :