Coéquipier modèle : J.R. Smith sait que LeBron James est “da real MVP”
Le 15 avr. 2015 à 14:55 par David Carroz
À quelques heures de la fin de la saison régulière, le titre de MVP semble promis à Stephen Curry ou James Harden, à moins que Nazr Mohammed ne les coiffe sur le poteau. Malgré cela, J.R. Smith ne partage pas cet avis. S’il reconnait la qualité des prestations du Warrior et du Rocket, il reste pour autant persuadé qu’un autre joueur mérite plus encore ce trophée. Il l’explique sans détour.
Qui ? Le vrai MVP ? Il y a beaucoup de spéculations sur qui devrait avoir le trophée, mais nous savons tous qui est le vrai MVP. – J.R. Smith.
Non, “Gérard” ne parle pas de la maman de Kevin Durant – ou si c’est le cas, cela ne nous regarde pas – mais plutôt d’un monstre qu’il côtoie désormais depuis plusieurs mois à Cleveland, son coéquipier LeBron James. Il justifie son choix par l’impact du joueur sur la franchise de l’Ohio et le vide qu’il a laissé à Miami.
En réalité, si vous le vouliez vraiment, vous pourriez lui donner chaque année. Je veux dire, les statistiques, ce qu’il fait pour l’équipe… Regardez une équipe comme Miami, un an après son départ. Ils ne joueront certainement pas les Playoffs [NDLR : au moment des propos de J.R. Smith, le Heat n’était pas encore éliminé]. Il est revenu ici pour rejoindre une équipe qui n’avait pas fait les Playoffs depuis son départ. Et soudainement, cela devient une équipe qui remporte 52 matches. Je ne pense pas qu’il y ait actuellement un joueur capable de faire la même chose. – J.R. Smith.
Un argument juste tant LeBron a la capacité à tirer son équipe vers le haut. Mais pour autant, il ne faut pas oublier que son influence lui permet aussi d’attirer les autres joueurs à ses côtés, ce qui pèse également dans la balance quant au record des Cavs, pendant que le Heat a dû composer avec le départ de son franchise player, mais aussi les ennuis de santé de Chris Bosh qui devait prendre le leadership de l’équipe et d’autres blessures. Mais une chose est sûre, sans lui Cleveland n’a remporté que 2 matches sur 10 (contre 50 sur 69) et ses 25,3 points à 48,8% dont 35,4% du parking, 6 rebonds, 7,4 passes et 1,6 interception par rencontre restent des statistiques monstrueuses.
Elles lui permettent en tout cas de regarder droit dans les yeux les deux favoris au titre de MVP. Mais James Harden (27,4 points à 44%, dont 37,5% de loin,5,6 rebonds, 6,9 passes et 1,9 interception) a littéralement porter son équipe sur ses épaules avec l’absence – entre autres – de Dwight Howard tandis que Stephen Curry (23,9 points à 48,8% dont 44,2% de loin, 4,3 rebonds, 7,7 passes et 2 interceptions) bénéficie d’un meilleur bilan collectif. J.R. Smith reconnait que les deux joueurs sortent des performances énormes cette saison, cela n’est pas suffisant pour retirer le trophée des mains de LeBron.
Je ne veux rien enlever aux deux autres gars [James Harden et Stephen Curry]. Ils ont eu une grande saison, leur meilleure en carrière. Mais si vous voulez être réalistes, vous pouvez lui donner à chaque fois. – J.R. Smith.
Simple léchage de bottes en règle de la part de Smith ou véritable admiration et réflexion poussée sur son franchise player ? Difficile de le savoir. Et même si on peut ne pas être d’accord pour refiler la récompense à LeBron James cette saison, force est de constater qu’il est pourtant bien en course pour gratter un cinquième titre de MVP.
Source texte : NBC Sports
Source image : www.courant.com