Bilan de saison 2015, version Heat : LeBron, ça te dit de revenir cet été ?
Le 15 avr. 2015 à 14:13 par Nicolas Meichel
Avec le départ de LeBron James pour Cleveland l’été dernier, Miami n’était plus vraiment à ranger parmi les favoris au titre cette saison. Par contre, il était difficile d’imaginer que le Heat allait rater les Playoffs pour la première fois en six ans. Si le “King” a évidemment manqué à l’équipe d’Erik Spoelstra, il faut voir bien plus loin pour comprendre comment la franchise floridienne est tombée si bas. Retour sur une saison post-LeBron qui aura été bien difficile du côté de South Beach.
Ce que TrashTalk avait annoncé :
Lors de la preview d’avant-saison que vous pouvez retrouver ici, TrashTalk était plutôt confiant pour le Heat malgré le départ de LeBron pour son État natal de l’Ohio. Alors oui, le Heat avait perdu le meilleur joueur de la planète mais Pat Riley avait comme d’habitude fait le boulot en ramenant des joueurs de qualité tels que Luol Deng, Josh McRoberts ou encore Danny Granger. Sur le papier, Miami restait donc compétitif, d’autant plus que le socle de ces dernières années était toujours là avec Dwyane Wade, Chris Bosh, Udonis Haslem, Chris Andersen, Mario Chalmers et Norris Cole. Du coup, une place en Playoffs semblait d’ores et déjà assurée pour cette équipe à la fois talentueuse et expérimentée, habituée à jouer la postseason. Évidemment, nous savions que le Heat serait victime d’une période de flottement après s’être reposé pendant tant d’années sur James, mais nous étions confiants sur la capacité de Miami à s’adapter rapidement et accrocher quasiment les 50 victoires en saison régulière.
Ce qui s’est vraiment passé :
Et puis rien ne s’est passé comme prévu. Pour la première fois depuis 2008, le Heat terminera la saison régulière avec un bilan négatif et regardera les Playoffs de son canapé. Alors forcément, la perte de LeBron James a fait mal mais l’échec de Miami est avant tout dû aux nombreuses blessures dont ont été victimes les joueurs floridiens cette année. Dwyane Wade ? 19 matches ratés. Chris Bosh ? 38. Josh McRoberts ? 65. Et encore, ce n’est que la partie émergée de l’iceberg étant donné que Luol Deng, Hassan Whiteside, Chris Andersen et Udonis Haslem sont également passés par la case infirmerie. Avec tous ces pépins, Erik Spoelstra a été contraint d’aligner pas moins de 30 starting lineups différents (!!) cette saison, égalant ainsi un record de franchise. Dans ces conditions, difficile pour le coach de construire un vrai collectif avec des automatismes et une rotation bien établie. Alors oui, le Heat aurait pu faire mieux cette année et espérer accrocher la postseason s’il n’avait pas laissé filer autant de matches dans les quatrièmes quart-temps, mais Miami a clairement fait avec les moyens du bord.
Pourtant, tout n’est pas à jeter cette saison. En effet, Miami a enfin trouvé sa perle rare au poste de pivot avec l’émergence incroyable du jeune Hassan Whiteside, et le talentueux Goran Dragic est arrivé lors de la trade deadline en provenance de Phoenix. De plus, le vrai Dwyane Wade a fait son retour, lui qui a rappelé à tout le monde qu’il restait l’un des meilleurs leaders et arrières de la NBA. Dans l’ensemble, c’est évidemment une saison très décevante pour Pat Riley et le Heat, mais au moins les fondations ont été posées pour la suite.
L’image de la saison :
On ne l’attendait pas, il a cartonné : Hassan Whiteside
Alors lui, il est sorti de nulle part ! Arrivé au Heat à la fin du mois de novembre, Hassan Whiteside a été le rayon de soleil de Miami cette saison. Passé par Sacramento, l’Asie et la D-League, le jeune pivot de 25 ans a tout simplement explosé cette année où il est devenu l’un des pivots les plus prometteurs de la ligue. A partir du milieu du mois de janvier, Whiteside s’est affirmé comme le titulaire indiscutable à son poste et son impact dans la raquette a été énorme. Candidat (favori ?) au titre de Most Improved Player, l’ami Hassan est clairement le pivot du présent et du futur pour Pat Riley et le Heat. En 48 matches cette saison, il a tourné à un double-double de moyenne avec 11,8 points, 10 rebonds et 2,6 contres par match. Pas mal pour un joueur dont personne ne voulait il y a encore quelques mois. Seule ombre au tableau, son comportement sur le terrain. En effet, à plusieurs reprises, il a carrément pété un plomb en plein match (Alex Len et Kelly Olynyk s’en souviennent d’ailleurs très bien), pénalisant ainsi son équipe qui est presque devenue Hassan-dépendante. Il s’est heureusement calmé en fin de saison, et il vaudrait mieux qu’il ne recommence pas car ses coéquipiers n’ont plus vraiment la patience.
On l’attendait au taquet, et il a abusé : Mario Chalmers
Habitué à être la tête de turc de LeBron James, on pensait que Mario Chalmers allait franchir un cap et se libérer suite à son départ. Plus de responsabilités, plus d’occasions de briller, un rôle élargi bref, “Rio” se trouvait dans une position idéale pour montrer enfin qu’il était plus qu’un simple shooteur extérieur. Et puis ça a fait pschiiit. Titulaire à seulement 37 reprises, Chalmers n’a jamais réussi à profiter de l’opportunité. Alors non seulement il n’a jamais évolué, mais en plus il s’est montré médiocre dans ce qu’il est censé faire de mieux, à savoir planter à l’extérieur. Vous voulez ses pourcentages au tir ? Attention, ça pique. 40,3 % sur la saison dont un fabuleux 29,4 % du parking, contre 45,4 % et 38,5 % la saison précédente. Autrement dit, le départ de James a fait bien plus de mal que de bien à Mario, qui a désormais grillé ses chances d’être meneur titulaire dans cette ligue, ou du moins à Miami. En tous les cas, l’arrivée de Goran Dragic a mis fin aux espoirs de Chalmers, qui ne profite plus que des blessures pour débuter les matches.
La vidéo de la saison :
Ce qui va bientôt se passer :
Principale étape pour le Heat durant l’intersaison, resigner Goran Dragic. Agent libre, le meneur slovène sera fortement convoité cet été, mais il gardera logiquement ses talents à South Beach. En effet, Pat Riley lui offrira sans doute le maximum et le meneur slovène devrait rapidement rempiler. Concernant Luol Deng, il possède une option-joueur de 10,2 millions de dollars et il serait donc surprenant de le voir faire ses valises et quitter Miami. L’état de santé de Chris Bosh sera également à surveiller, lui qui est toujours en train de se remettre de son embolie pulmonaire de février dernier. Il faudra également jeter un œil à la draft, où le Heat va posséder pour la première fois depuis longtemps un lottery pick.
L’été devrait donc être relativement calme sous le soleil de Miami, contrairement à l’année dernière. Pat Riley est conscient que malgré l’échec de cette saison, le Heat possède une équipe complète et prometteuse qui a tout simplement besoin de temps (et d’un peu de chance) pour atteindre son meilleur niveau. Avec un cinq Dragic – Wade – Deng – Bosh – Whiteside, Miami peut clairement redevenir une place forte à l’Est la saison prochaine.
Source image : givemesports.com