Portes ouvertes au Texas : comment les Rockets vont pouvoir défendre sans Pat Beverley ?

Le 09 avr. 2015 à 14:19 par Bastien Fontanieu

Rockets

Rarement mentionné avant les Dwight, Harden ou même Ariza de son équipe, le meneur des Rockets est actuellement blessé et devra voir ses copains jouer sans lui jusqu’à la fin de saison : heureusement pour lui, elle ne devrait pas durer bien longtemps…

Il existe des joueurs dont on ne peut se passer en Playoffs, et Patrick Beverley en fait bien partie. De la même façon qu’un certain Andrew Bogut, qui avait été touché en toute fin de saison et devait du coup laisser ses Warriors se démerder sans lui, le pitbull numéro 1 des Rockets s’est pris un sale coup de la part du karma, le forçant à devoir mettre un terme à sa saison. Une terrible nouvelle d’un point de vue individuel, mais aussi collectif puisque Kevin McHale dépendait grandement de l’intensité de son meneur dans sa propre moitié de terrain. En effet, depuis son arrivée dans le Texas les Rockets étaient subitement devenus une des toutes meilleurs défenses de la Ligue, un combo dévastateur avec Howard en deuxième rideau, lui qui reste encore une énorme force de dissuasion pour protéger l’arceau, qu’on l’apprécie ou non. Ainsi, en ajoutant aux deux bonhommes un attaquant comme James Harden et un banc nettement amélioré, il y avait de quoi sourire dans les avenues de H-town. Jusqu’à cette blessure, qui viendra tôt ou tard hanter les rêves des fans.

On l’a vu rapidement hier soir, dans la même région du pays mais au sein d’une salle de torture nettement moins appréciée, le AT&T Center a assisté à un petit show signé Tony Parker. Défendu notamment par Jason Terry et Pablo Prigioni, qui culminent à 147 ans et n’ont plus rien à faire face à des meneurs aussi rapides, le frenchie s’est baladé derrière chaque écran pour claquer 27 points à 13/18 au tir. Il s’agissait là d’une nouvelle grosse performance de la part d’un poste 1 de qualité en l’absence de Beverley, après la spéciale Westbrook du dimanche (40 points, 11 rebonds, 13 passes), l’ultra-Wall (25 points et 21 passes) ou la complète Evans (28 points et 7 passes). Certains nous diront que Trevor Ariza était en couverture principale sur le meneur : tout à fait, c’est un luxe que peut se permettre McHale pour garder encore espoir et espérer remporter des matches défensifs. Même Corey Brewer a eu droit à ses minutes de torture gratuites. Cependant, le jeu ne ment pas et les joueurs ne sont pas idiots. Il suffisait de voir une contre-attaque des Spurs ou du Thunder avec Terry ou Pablo en repli pour lire cette pancarte évidente sur le front des All-Stars : oh shit, je vais me faire le vieux. Gros coup d’accélération, finition à l’arceau quand ce n’est pas avec la faute. Un vrai point faible dans la muraille pourtant solide de Houston, qui ne pourra pas imaginer une seule seconde jouer au mois de juin quand Jason (37 ans, remplaçant en NBA) et Prigioni (38 ans, remplaçant en NBA) serviront de possibles titulaires, sur un poste devenu fondamental pour gagner un titre.

Un simple coup d’oeil sur la liste des meneurs présents en Playoffs suffit à faire tourner de l’oeil au pauvre Harden, qui nous sort pourtant une saison phénoménale. Paul, Parker, Curry, Rondo, Conley, Westbrook et Lillard, avec des quadragénaires pour tenter de les tenir quand ce ne sont pas les arrières ? Autant les capacités de rotations des Rockets sont bonnes, le coaching staff pouvant compter sur Ariza et Brewer afin de gêner les petits, autant le bac à sable semble davantage réservé à Dwight et ses potes plutôt que la table des adultes. Face au Thunder, c’est Anthony Morrow qui s’est régalé en ayant des momies sur son dos, claquant 22 points et prenant ses positions dès que Terry avait du retard. Face aux autres équipes, difficile d’imaginer tout autre sort. La Conférence Ouest a atteint un tel niveau des deux côtés du terrain qu’il faut posséder un cinq majeur dantesque pour espérer dépasser les demi-finales, et encore rien n’est promis (coucou Dallas). Il est donc difficile d’imaginer les Rockets faire nettement mieux que leur saison dernière, une possible qualification au second-tour avant de se retrouver face à des franchises qui bombarderont sur cette faiblesse. Dommage, quand on voit le boulot effectué concernant le banc, le retour de Dwight et cette barbe divine…

Et dire que certains mettront la faute d’une probable élimination sur le dos d’Harden ! L’arrière aura sa part de responsabilité, mais attention à ne pas oublier cette absence cruciale pour Houston, celle de Patrick Beverley.

Source image : montage


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