Une rivalité est née : Stephen Curry (re)donne la leçon à Chris Paul, les Warriors l’emportent au finish
Le 01 avr. 2015 à 10:17 par Benoît Carlier
C’est devenu un classique de la Pacific Division et plus largement de la Conférence Ouest. Golden State se déplaçait chez les Clippers dans une ambiance électrique cette nuit, la faute aux récents événements intervenus lors du dernier affrontement entre ces deux équipes. L’occasion parfaite de marquer des points avant une éventuelle série en Playoffs.
On se rappelle déjà que les deux clans s’étaient rencontrés au premier tour de la postseason l’an dernier pour un combat d’anthologie en sept matches malgré un climat rendu tendu par les propos à teneur raciste de Donald Sterling. Aujourd’hui, le neveu de « Picsou » n’est plus qu’un lointain cauchemar mais Doc Rivers et Steve Kerr s’étaient chargés de doubler les mises lors des interviews d’avant-match. Draymond Green étant déclaré out pour des inflammations aux tibias, la perche était trop grande pour que le coach des Clippers ne la saisisse pas et c’est donc lui qui a attaqué le premier avant que son homologue d’Oakland ne réagisse au quart de tour.
« C’était assez prévisible ; ils ne voulaient pas prendre le risque de tomber à 2-2 [dans les confrontations directes entre L.A. et Golden State cette saison] avec leur équipe habituelle, » lançait Doc Rivers. « On pouvait prédire assez aisément qu’ils ne feraient pas jouer tout le monde. »
« Oh, vraiment ? » s’étonnait Steve Kerr après qu’on lui ait rapporté les dires de Rivers. « Ou bien alors nous avons neuf matches d’avance et quelques gars sur le flanc. Ça doit sûrement se situer par là. »
Inutile de vous rappeler le clash entre Green et les Clippers, mais autant dire que les coaches n’ont pas eu besoin d’insister bien longtemps pour motiver leurs troupes avant la rencontre même si Doc Rivers a probablement placé quelque part que les Warriors n’avaient pas encore été battus deux fois par la même équipe cette saison. Le match tourne rapidement en faveur des locaux lors des deux premiers quart-temps et les Clippers compteront jusqu’à 17 points d’avance au milieu du deuxième quart (44-27). Malheureusement pour eux, les « Splash Brothers » entamaient une remontée fantastique à cheval entre les deux mi-temps jusqu’à prendre une première fois les devants dans cette partie (72-71) à 4 minutes de la fin du 3QT. Stephen Curry (27 points à 4/6 du parking) en profitait même pour continuer de donner des leçons particulières à son vis-à-vis, Chris Paul, à qui il facturera probablement ses services en fin de saison. Pourtant, ce dernier ne se laissait pas abattre et totalisera 27 points également (dont un parfait 12/12 sur la ligne) et 9 assists. Mais ce n’est rien à côté du chantier réalisé par Blake Griffin (40 pions à 16/25 et 12 rebonds) qui profitait de l’absence de Draymond Green pour valider sa deuxième perf’ à + de 40 points cette saison. L’ancien Spartan de MSU a terriblement manqué aux Warriors, lui qui apporte d’habitude son énergie et une présence intimidante en défense, et qui s’était tout bonnement révélé en Playoffs face aux Clippers au printemps dernier. La fin de match est irrespirable, DeAndre Jordan se voit même offrir la chance de retenter son deuxième lancer-franc initialement manqué pour une violation dans la raquette de David Lee et ne se fait pas prier. Mais la gourmandise de Matt Barnes aura raison des Clippers. Sur un shoot d’Andre Iguodala derrière l’arc, le gangsta de L.A. défend trop fort et écope de la faute : 3 lancers-francs. Iggy ne tremble pas et les Warriors gèreront leur avance jusqu’au bout sur la charity stripe. 110-106, score final, les Warriors justifient leur nouveau statut de champion de division.
Draymond Green a dû apprécier le spectacle. Nul doute qu’il aura envie de recroiser la route des Clippers en Playoffs pour nous ressortir son déjà mythique « Cool story, Glenn » qui a même inspiré une ligne de t-shirts le temps de quelques heures.
L’humiliation en règle de Stephen Curry sur Chris Paul
Source : ESPN
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