Ce fut long mais on y est, les Spurs et les Cavs semblent prêts pour les Playoffs
Le 26 mars 2015 à 11:14 par Giovanni Marriette
La postseason commencera dans exactement 20 jours et deux franchises donnent aujourd’hui l’impression d’avoir enfin trouvé leur rythme. Et si pour l’une d’entre elles on commence à en avoir l’habitude, on attendra quand même pour l’autre de voir ce que cela donne lors des premiers matches couperets.
En ce 26 mars, un fait est presque incontestable : les Spurs de San Antonio et les Cavaliers de Cleveland sont fin prêts pour les Playoffs. Désolé pour ceux qui croyaient que le titre de cet article faisait référence à la montée en puissance des Sixers mais c’est bel et bien des champions en titre et de la team de LeBron dont nous parlons aujourd’hui. En effet, chacune de ces deux équipes surfe sur un rythme plus qu’intéressant depuis quelques semaines (10-3 en mars et 14-4 depuis le ASG pour les Cavs, 11-3 pour les Spurs depuis le 28 février) et David Blatt et Gregg Popovich semblent avoir enfin trouvé l’alchimie collective qui pourrait faire mal en Playoffs. Si Gregg Popovich n’a eu qu’à attendre que tous ses cadres soient enfin en forme en même temps (le cinq majeur des Spurs a attendu le début du mois de février pour pouvoir être opérationnel le même jour), David Blatt a de son côté essuyé quelques tempêtes depuis le début de saison, “accusé” d’être incapable de gérer un tel amas de stars ou encore montré du doigt car considéré comme trop frais pour driver une équipe comme les Cavs. Quoiqu’il en soit, le coach rookie a aujourd’hui pour sa part solidement installé les siens à la deuxième place de la Conférence Est et il abordera bientôt ses premiers Playoffs en tant que très gros outsider à l’Est.
Quant à Coach Pop’, le désavantage du terrain sera sans doute son plus gros problème tant le niveau affiché depuis quelques temps laisse enfin rêveur les Spurs Fans. On pense notamment à la raclée infligée à des Hawks fatigués dimanche passé (114-95) ou encore à celle que le Thunder a pris dans la tronche cette nuit (130-91). Mais plus que ces scores parfois insignifiants tant les matches peuvent être pliés très tôt, c’est le niveau de jeu affiché par les Texans qui laisse à penser que le champion en titre est bel et bien de retour. De plus, Popovich peut enfin pianoter avec son effectif comme il aime le faire, reposant ainsi enfin ses cadres et donnant du temps de jeu à un banc qui le lui rend bien. L’exemple du match cette nuit face au Thunder est criant. 27 minutes pour Tony Parker et Tim Duncan, 23 pour Kawhi Leonard ou encore 15 pour un Manu Ginobili encore en convalescence. A côté de ça, Boris Diaw, Jeff Ayres ou Patty Mills qui font fructifier leur temps de jeu en sortie de banc. Pour Babac, c’est d’ailleurs une nouvelle fois un joli printemps qui s’annonce car s’il avait semblé en dedans une majeure partie de la saison, ses dernières performances laissent à penser que le “Président” est plus que jamais prêt pour aller en découdre au mois d’avril (18 points face aux Bucks, 17 face à Atlanta et 19 hier soir).
Pour David Blatt la donne est évidemment différente mais la victoire facile hier soir à Memphis (111-89) a prouvé que le coach avait lui aussi peut-être trouvé la formule magique dans l’utilisation de son roster. Et si les futures perfs des Cavs en Playoffs seront rythmées par l’adaptation de Kyrie Irving, Kevin Love et David Blatt à leur première postseason, le collectif de Cleveland ressemble enfin à quelque chose, même si les isolations représentent encore un trop gros pourcentage dans leurs ballons d’attaque. Inutile de dire que les arrivées de Timofey Mozgov, J.R. Smith et Iman Shumpert y sont pour beaucoup dans la progression de l’équipe, “Gérard” ayant notamment pris une nouvelle dimension en matière de collectif et de défense, comme quoi même les poules peuvent avoir des dents dans ce bas-monde…
On attendra donc de voir ce que donne cette “naissance” des Cavs et cette “renaissance” des Spurs en Playoffs. Pour LeBron et ses “boys”, il s’agira de faire redescendre les Hawks de leur nid et surtout de faire face à une équipe des Bulls qui s’apprête enfin à être au complet au meilleur des moments. Pour “Toni Pi” et ses potes, il faudra malheureusement faire sans l’avantage du terrain au premier tour et être proche de la perfection pour passer l’écueil à l’Ouest. Mais si les hommes du Pop’ jouent à ce niveau et que le “hasard” fait bien les choses, on peut déjà commencer à prévoir le Sopalin pour une finale de Conférence entre les Spurs et les Warriors…
source image : nba.com