Match moyen de Rudy Gobert : juste 19 rebonds, 10 points et une cinquième victoire de suite…

Voilà ce qui se passe quand on propose des performances plus folles les unes que les autres : tout devient presque banal ! Plus sérieusement, le pivot français a encore régalé hier soir dans la victoire des siens face aux Pistons (88-85).

Pourtant, avant le coup d’envoi, l’adversaire du soir avait de quoi faire transpirer de par ses mensurations et ses qualités athlétiques. Andre Drummond contre Rudy Gobert, c’est du Ridley Scott mélangé à du Michael Bay en saupoudrant le tout de Peter Jackson : un duel de monstres qui faisait saliver de nombreux fans avides de phénomènes paranormaux, et qui ne furent pas vraiment déçu en début de rencontre. Comme d’habitude, les deux hommes protègent bien leur raquette et le ton est annoncé d’entrée, il y aura peu de points marqués dans cette affaire. Un contrat qui convient très bien aux hôtes, eux qui restaient sur 9 victoires en 11 rencontres dont 7 avec leur adversaire maintenu sous la barre des 85 unités. En comparaison avec son dernier match, durant lequel il avait tout simplement marché sur Terrence Jones et ses copines, Rudy débarque avec une protection à chaque cheville et semble un peu moins agressif sous les arceaux. Il faut dire que Drummond-Monroe, c’est autre chose que Jones-Motiejunas, surtout quand on connait le jeu physique avec lequel joue la paire de Detroit et qui peut causer des problèmes à la légère carcasse du tricolore. Cependant, la machine se met comme d’habitude en marche et la première mi-temps fait plaisir : 6 points, 10 rebonds et 2 contres.

Le pauvre Reggie Jackson en prend d’ailleurs pour son grade, lui qui n’a toujours pas réussi à trouver la solution dans sa nouvelle franchise. Pensant pouvoir monter au lay-up sur Gobert avec une fleur dans la bouche, le meneur des Pistons est renvoyé jusqu’à OKC avec un contre qui fait lever une bonne partie de la salle. Coup de chance pour le frenchie, Rodney Hood met un sale coup sur Drummond et ce dernier ne peut pas retourner sur le terrain car il en ressent encore les effets : pas de bêtises avec de type de blessures en NBA, on veut pas réaliser de grosse bourde. C’est assez pour Rudy qui en profite pour continuer sa moisson, sans oublier de bonnes passes dans le rythme. En toute fin de rencontre, c’est d’ailleurs lui qui délivre un superbe caviar pour Hayward, un dunk qui donnera l’avance nécessaire aux siens pour sécuriser la victoire. Dommage que les lancers représentent encore un gros point d’interrogation (0/2 dans la dernière minute), mais on donnera encore du temps à un arbuste de 22 ans qui a du temps devant lui pour grandir. Match plié à la maison pour le Jazz, un nouveau succès qui permet aux hommes de Quin Snyder de posséder désormais le meilleur bilan de toute la NBA depuis le All-Star Game. On se demande pourquoi tiens…

Source image : Twitter / @TDebaecker