“Aux chiottes l’arbitre !” : première évaluation des hommes au sifflet
Le 14 mars 2015 à 19:04 par AlexB
“Arbitre maison !”, “Mais y’a pas faute là, y’a jamais faute !”, “Ils t’ont recruté chez Foot Locker ?” ou “Merde, c’est Joey Crawford qui arbitre ce soir ?!”, on les a toutes entendues ou prononcées une fois devant un match. Pour remédier à ça, la NBA a décidé d’évaluer les décisions arbitrales et les premiers résultats sont sortis.
Les tests ont débuté au début du mois et se concentrent principalement sur les coups de sifflet qui interviennent dans les 2 dernières minutes de matches serrés (qui se jouent à 5 points d’écart) en incluant les prolongations. Alors est-ce que vous pestez contre l’arbitre à raison ? Est-ce que votre équipe se fait voler à chaque fois ou êtes-vous juste fans des Kings ? En ce mois de mars, les arbitres ont commis une erreur de jugement au moins 14% du temps : sur les 288 actions étudiées, 34 fautes n’ont pas été sifflées alors qu’elles auraient dues l’être et 7 fautes sifflées l’ont été à tort. Ces évaluations ont été publiées sur le Net et décrivent le caractère de la faute en confirmant ou non si le coup de sifflet est justifié, avec vidéo à l’appui. La NBA s’inscrit dans une volonté de transparence totale vis-à-vis des décisions des relous arbitres. Et la Ligue souhaite apporter des précisions quant à ces décisions. Il n’y a effectivement pas de raison de voir un joueur sanctionné ou rappelé à l’ordre après révision des images où on le voit donner un mauvais coup ou flopper éhontément.
Au cœur de cette volonté commune de la part de la NBA et d’Adam Silver qui vise à améliorer et optimiser les décisions des arbitres, les deux parties ont notamment adopté un nouveau système d’arbitrage vidéo. Vous l’avez sûrement déjà remarqué mais l’arbitre principal n’a plus à se rendre à la table de marque pour revoir une action litigieuse. A la manière de ce qui se fait en NHL, le poste de contrôle est centralisé et un quatrième arbitre est désigné pour rendre une décision définitive. La salle est équipée de divers écrans pour étudier l’action sous tous les angles. Lorsque cela se passait sur le terrain, l’arbitre n’avait à sa disposition seulement 2 angles pour les ralentis ce qui parfois ne suffisait pas et présentait toujours un résultat approximatif. Cette charge ne revient plus à l’arbitre maintenant. Il peut donc se concentrer sur le jeu et, pour l’instant, il siffle juste à 96%. Un système qui débute seulement et qui connaîtra forcément des améliorations. Par exemple, en ce qui concerne les fautes non-sifflées qui ne sont pas revisionnées après coup. De quoi améliorer encore le pourcentage de réussite de nos meilleurs ennemis.
On ne savait pas à quoi s’attendre. Après l’évaluation, c’est sûrement le résultat qu’on devait obtenir. Les fans et les équipes aiment ça. On est devenus de plus en plus transparents, c’est une bonne chose pour les arbitres, ça ajoute un facteur humain. La majeure partie des décisions sont bonnes. Rod Thorn – président des opérations basket de la NBA
Il vous fera donc attendre un peu avant d’engueuler votre télé ou jeter votre bière sur l’écran après un coup de sifflet litigieux. Vous devrez attendre un petit moment avant de voir la décision officielle des experts. De quoi bouleverser à jamais le quotidien des supporters…
Source image : collider.com