Pat Riley encore chagriné par le départ de LBJ : même une gâterie de Filomena Tobias ne saurait le consoler

Le 13 mars 2015 à 12:36 par David Carroz

Depuis le départ de LeBron James cet été, Pat Riley ne s’est que peu exprimé dans la presse au sujet de cette perte. Et même lorsqu’il l’a évoquée, il n’a jamais fait preuve d’aigreur ou de manque de respect pour son ancien protégé. Aujourd’hui encore, même s’il se dit choqué par ce qui est arrivé et qu’il ne comprend pas comment une telle équipe a pu se dissoudre au lieu de fonder une dynastie, il livre une analyse pertinente.

C’est lors d’une interview pour Bleacher Report que le “Parrain” du Heat s’est ouvert sur le sujet. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il semble toujours étonné par le choix de LBJ.

Ce qui est le plus surprenant pour moi, c’est que ces équipes dites générationnelles restent unies normalement. Les joueurs restent ensemble. Ils savent ce qu’ils ont. Ils voient ce qu’ils ont gagné. Ils savent qu’il va y avoir un petit ajustement à faire mais ils ne veulent pas perdre cette opportunité. Elle peut ne jamais se représenter.

C’est presque choquant pour moi que des joueurs puissent laisser ça se produire. Et je ne parle pas seulement de LeBron. Je veux dire, les joueurs, eux-mêmes, se permettraient d’arriver à un point où un gars voudrait retourner chez lui ou n’importe quoi d’autre.

Le contexte est posé, Pat Riley ne saisit pas très bien pourquoi laisser de côté une équipe qui peut s’inscrire dans l’histoire pour un retour au pays. Mais peut-être que LeBron James préférait rentrer lui-même dans la légende plutôt que d’y emmener une franchise – quand bien même il ne serait pas encore dans ce cas.

Peut-être que je fais face à une attitude nouvelle où les joueurs se disent “Bon, j’ai fait 4 ans ici, alors je pense que je vais aller là-bas pour une quelconque raison.” Vous savez ce truc de rentrer à la maison, je le comprends. Mais ce que nous avions ici, ce que nous avions développé, et que nous aurions encore pu construire sur les 5 ou 6 prochaines années, avec la même équipe, aurait pu être historique. Et normalement les équipes depuis l’intérieur…

Pat Riley marque une pause, comme affligé de penser au gâchis que représente le départ de LeBron, ce qui indique clairement une certaine amertume et une incompréhension dans le choix du natif d’Akron. Pour le Président du Heat, la dynastie que Miami aurait pu devenir restera une utopie face aux désirs de retour du fils prodige dans l’Ohio.

Si vous prenez Magic (Johnson), Kareem (Abdul-Jabbar) et (James) Worthy, ils ne seraient allés nulle part. Il y a eu des fois où ils ont été free agents. Ils n’allaient pas partir. Vous pensez que Magic aurait quitté Kareem ? Vous pensez que Kareem aurait quitté Magic ? Vous pensez que Worthy aurait quitté un des ces gars ou Scott, ou Cooper ? Non, ils savaient qu’ils avaient une chance de gagner chaque année. Et cette équipe avait une chance chaque année. Donc c’était un choc pour moi lorsque c’est arrivé. Alors aurait-on pu faire plus ? Auraient ils pu faire plus ?

Des questions qui resteront sans réponse.

On peut tout de même saluer l’attitude de Pat Riley qui plutôt que se plaindre met juste en évidence une différence entre deux générations. Aujourd’hui, les rivalités sont moins exacerbées et les joueurs ont créé des amitiés qui dépasse le cadre des effectifs des franchises. Forcément, quand on a drivé les Lakers du Showtime comme Riley, on a du mal à saisir le choix de LeBron James de quitter non seulement une équipe construite pour gagner mais aussi une fan comme Filomena Tobias. Mais on l’accepte avec classe.

Source : Bleacher Report

Source image : galleryhip.com


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