Le Rising Stars Challenge c’est ce soir : flashback sur tous les MVP des 20 dernières années !

Le 13 févr. 2015 à 21:32 par Giovanni Marriette

Traditionnel apéro de luxe du All-Star Weekend, le Rising Stars Challenge (ou Rookie Game, ou machin truc, enfin bref le match des petits) fête aujourd’hui sa 21ème bougie. L’occasion de se replonger quelques années en arrière, histoire de voir si les différents MVP de ce baby-évènement ont su ensuite confirmer un talent qui n’était que pré-pubère à l’époque des faits. Après un simple check, il apparaît que c’est plutôt le cas…

Précisons avant toute chose quelques détails concernant la petite sauterie du vendredi.

  • les 5 premières éditions étaient disputées uniquement entre joueurs de première année. Quand on imagine qu’avec cette formule, on aurait le droit cette année à une course de fauteuils, on n’est pas mécontent du changement de formule opéré il y a 15 ans.
  • personne n’a jamais réalisé le back-to-back, même pas Jean-Sebastien.
  • le MVP doit automatiquement faire partie de l’équipe qui remporte le concours de tir match.
  • Tyreke Evans et DeJuan Blair sont les seuls gamins à avoir partagé le gâteau. C’était en 2010 et on avait quand même Russell Westbrook, James Harden, Stephen Curry, Kevin Love ou Marc Gasol on the floor, sans oublier Jonas Jerebko.

Place désormais à un petit listing récapitulatif des lauréats, en partant de l’ouverture du bal par un certain Penny Hardaway, il y’a déjà plus de 20 ans… On en profite aussi pour faire le point sur leurs carrières respectives, pour voir si oui ou non ce rapide premier trophée de MVP laisse en général augurer de bonnes choses…

1994 : Anfernee Hardaway (22 points à 8/9). 15,2 points en carrière, 4 All-Star Games, 2 fois sélectionné dans la All-NBA First Team, carrière flinguée par les blessures.

1995 : Eddie Jones (25 points, 4 assists). 14,8 points en carrière, 3 All-Star Games, meilleur intercepteur de la Ligue en 2000.

1996 : Damon Stoudamire (19 points, 11 assists). 13,4 points en carrière, Rookie Of the Year en 96, une tête et une vitesse de souris supersonique.

1997 : Allen Iverson (19 points à 7/11, 9 assists). 26,7 points en carrière, 11 All-Star Games, ROY en 97, 3 fois en All-NBA First Team, 3 fois meilleur intercepteur de la Ligue, 4 fois meilleur marqueur et bien sûr MVP en 2001.

1998 : Zydrunas Ilgauskas (18 points à 7/10 et 8 rebonds). 13 points en carrière, 2 All-Star Games et le statut de meilleur pivot à n’avoir jamais joué avec LeBron, désolé Timofey.

1999 : Lock-out : David Stern MVP

2000 : Elton Brand (16 points et 21 rebonds). 16,3 points en carrière et 2 All-Star Games.

2001 : Wally Szczerbiak (27 points à 11/13). 14,1 points en carrière, 1 All-Star Game. Grand frère supposé de Kyle Korver.

2002 : Jason Richardson (26 points à 11/18). 17,3 points en carrière et une centaine de posters trop sales pour les moins de 18.

2003 : Gilbert Arenas (30 points à 11/18).  20,7 pts en carrière, 3 All-Star Games, Most Improved Player en 2003, collectionneur de gunz.

2004 : Amar’e Stoudemire (36 points à 17/23, 11 rebonds et la bise à LeBron). 20,1 points en carrière, 6 All-Star Games, ROY en 2003, une sélection dans la All-NBA First Team, un extincteur.

2005 : Carmelo Anthony (31 points à 13/18). 25,2 points en carrière, 7 All-Star Games. Désolé mais c’est tout.

2006 : Andre Iguodala (30 points à 11/17). 14,1 points en carrière, 1 All-Star Game, présent dans la All-Defensive Team en 2014 et c’était pas trop tôt.

2007 : David Lee (30 points à 14/14, si si, 11 rebonds). 15 points en carrière, 2 All-Star Games mais pas de défense.

 2008 : Daniel Gibson (33 points à 11/20 à 3 points, WTF complet). 7,8 points en carrière. Ici on l’appelle l’intrus.

2009 : Kevin Durant (46 points à 17/25, record à battre). 27,3 points en carrière, 5 All-Star Games, ROY en 2008, MVP du ASG en 2012, 5 fois dans la All-NBA First Team série en cours, 4 fois meilleur scoreur NBA, fils de la “Real MVP” en 2014.

2010 : Tyreke Evans (26 points à 11/15). 16,8 pts en carrière, ROY en 2010 et DeJuan Blair (22 points à 11/19 et 23 rebonds), 7,3 points en carrière.

2011 : John Wall (12 points et 22 assists). 17,6 points en carrière, 1 All-Star Game et le surnom français le plus cheum de la Ligue.

2012 : Kyrie Irving (34 points à 12/13 dont 8/8 du parking, 9 assists). 21 points en carrière, 2 All-Star Games, ROY en 2012 et MVP du ASG des adultes en 2014. Signe particulier : se transforme parfois en vieillard sur les playgrounds.

2013 : Kenneth Faried (40 points à 18/22 et 10 rebonds). 12 points en carrière et une queue de cheval.

2014 : Andre Drummond (30 points et 25 rebonds compliqués). 11,5 points en carrière et 283/700 aux LFS. On vous jure c’est vrai.

Première chose, et sans vouloir jouer les chats noirs, on se rend compte que parmi tous ces joyeux personnages, aucun n’a pour l’instant réussi à devenir champion NBA, ce qui ne devrait d’ailleurs pas non plus arriver de sitôt à Kenneth Faried et Andre Drummond s’ils ne partent pas humer bientôt d’autres contrées. Autre chose, on s’aperçoit aussi qu’on retrouve quand même des noms plutôt ronflants, à l’image de Kevin Durant ou d’Allen Iverson, passés depuis à la postérité et cela autrement plus que celui de Daniel “Booby” Gibson, véritable OVNI dans cette liste et bénéficiaire de ce trophée commun grâce à une saillie aussi historique qu’inattendue…

Autre statistique frappante voire étourdissante, l’adresse des joueurs lors de ces rencontres. Ne cherchez évidemment pas une quelconque réponse ou une explication en voyant un mec cogner des 18/20 aux tirs ou autres 11/11, c’est tout simplement que personne ne défend et du coup, bah c’est plus facile.

On récapitule : 13 All-Stars dont 2 futurs MVP en puissance, en comptant les derniers venus qui pourraient aussi y goûter dans quelques années (Drummond notamment). Plutôt pas mal et surtout une raison suffisante pour regarder le match de ce soir. Car non, le MVP du Rising Stars Challenge ne sera peut-être jamais champion mais oui, il a de grandes chances de faire une grosse carrière. En gardant toujours en tête la jurisprudence Gibson bien sûr…

source image de couverture : nba.com