1000ème victoire en carrière pour Popovich : le gourou des Spurs trolle Indiana, un classique !

Le 10 févr. 2015 à 05:13 par Bastien Fontanieu

Popovich

Que ce fût moche. Que ce fût dur. Dans une rencontre longtemps gérée par les Pacers et même pratiquement donnée aux hôtes, les Spurs ont réussi à activer le mode PlayOffs pour s’imposer sur le fil (95-93), offrant à Coach Pop sa 1000ème victoire en carrière !

La fête devait avoir lieu hier, à Toronto, face à des Raptors douteux et peu inspirés. Trop maladroits pour s’imposer, les copines de Bonner se rendaient finalement à Indiana pour tenter de se rattraper, lancer leur road trip et permettre à leur entraîneur de passer la barre mythique avant le break du All-Star Weekend. Menés de près de 15 points dans le troisième quart et montrant une flemme similaire à celle de la veille, les soldats texans trouveront finalement le booster pour se bouger en défense et exécuter en attaque, notamment derrière un Tim Duncan toujours aussi métronomique (15 points, 8 rebonds et 5 contres). Le grand chef montrera l’exemple pour permettre aux siens de recoller au score, poussant les Pacers à commettre quelques petites erreurs à la con qu’il ne faut jamais donner à une équipe d’expérience comme celle de San Antonio. La fin de rencontre se joue sur deux grosses défenses et une possession dans les mains de Kawhi Leonard en tête de raquette, le mutant des Spurs appliquant parfaitement le système de son coach pour trouver un Marco Belinelli bien patient dans le corner. Attendu à New York ce weekend pour le Concours du Parking, l’Italien feinte son défenseur et prend un mid-range qui fait ficelle : George Hill ne peut sauver les siens derrière, victoire des visiteurs à l’arrache, mais victoire quand même.

Pouvait-on faire plus Popovich comme type de match gagné sur une dernière possession ? Alors que deux futurs Hall of Famers étaient disponibles et un MVP des Finales balle en main avec David West en isolation sur lui, Gregg décidera de dessiner le système pour Belinelli, comme un symbole pour cette 1000ème victoire remportée grâce à un joueur de banc. Difficile de faire plus Spurs, plus Gregg, cet hymne du ‘un pour tous, tous pour un’ chanté chaque matin dans les travées du AT&T Center depuis près de 20 ans. En passant la barre des 4 unités, Pop rejoint ainsi 8 entraîneurs de légende (Rick Adelman, Larry Brown, George Karl, Phil Jackson, Pat Riley, Don Nelson, Lenny Wilkens et Jerry Sloan), seul le ‘Zen Master’ possédant un meilleur pourcentage de réussite dans ce club très renfermé. Rappelons qu’on parle ici de victoires en saison régulière, le gourou des Spurs ajoutant à son imposant palmarès quelques 149 victoires au printemps. Depuis 1997, le méchant slave aux interviews saignantes a su imposer un modèle respecté par tous, apportant à sa franchise le meilleur bilan des sports majeurs aux Etats-Unis en compagnie des Patriots de la Nouvelle-Angleterre (NFL). Il y a eu du bien -le dernier titre face au Heat- comme du moins bien -le lattage de burnes façon Robert Horry-, mais Pop a toujours agit à sa façon, sa manière, sans se préoccuper de ce que les autres pensaient. Une discipline saluée et appréciée par ses joueurs comme ses adversaires, nombreux d’entre eux ayant tenu à féliciter l’entraîneur sur les réseaux sociaux ce lundi.

Un soir comme un autre, nous dirait l’intéressé, trop occupé par l’analyse des Pistons que les Spurs joueront demain. Seulement, aujourd’hui, l’heure est aux félicitations : Gregg Popovich a officiellement passé la barre des 1000 victoires en saison régulière, soit plus que les Hornets (857), Wolves (813), Raptors (664), Grizzlies (635) et Pelicans (480). Un métronome, comme son meilleur joueur finalement.

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