12 victoires de suite : comment les Cavs sont-ils devenus l’équipe la plus chaude de la NBA ?

Le 06 févr. 2015 à 20:59 par Nicolas Meichel

19 victoires pour 20 défaites. C’était le bilan des Cavaliers à la mi-janvier après une série de six défaites d’affilée. Aujourd’hui, le total des matchs perdus est toujours le même, mais Cleveland se retrouve troisième de la Conférence Est grâce à une formidable série de 12 victoires de suite. Les Cavs semblent donc enfin avoir trouvé la bonne carburation, eux qui étaient très irréguliers en début de saison. Mais quelles sont les causes de ce retournement de situation ? Quel a été le déclic ? “Gérard” est-il le MVP de Cleveland ? Analyse.

Depuis le 13 janvier dernier, les Cavs n’ont plus connu la défaite. Avec un bilan négatif de 19 victoires pour 20 défaites à cette date-là, Cleveland était la grande déception du début de saison et les doutes étaient déjà bien installés. Mais depuis, on peut dire qu’ils se sont bien repris : 12 matchs, 12 victoires, et surtout une alchimie qui semble enfin se créer dans cette équipe encore en construction.

LeBron James

LeBron James est de retour à son niveau de MVP (source image : nba.com)

L’une des causes principales de cette très belle série de victoires a forcément été le retour de blessure de LeBron James au milieu du moins de janvier. Parce que bon, avec ou sans lui, ce n’est pas du tout la même histoire. Quand le “King” est sur le parquet, Cleveland possède un bilan de 30 victoires pour 11 défaites. Sans lui, c’est 9 défaites en 10 matchs. Difficile de faire plus valuable. Mais surtout, ce qui fait la vraie différence avec le début de saison, c’est qu’on a retrouvé le vrai LeBron James, celui qui à l’habitude de jouer à un niveau de MVP. On ne va pas se mentir, “Bron Bron” n’était que l’ombre de lui-même durant les deux premiers mois de compétition. Décevant, peu impliqué, moins efficace, il ne montrait pas forcément le bon exemple. Et puis, il a pris deux semaines off (douleurs au dos et au genou) pour revenir plus fort, que ce soit physiquement mais peut-être aussi mentalement. Si cela ne se voit pas forcément dans ses statistiques, LeBron a pris les choses en main. Au niveau de l’agressivité offensive et de l’implication défensive, c’est le jour et la nuit. Et évidemment, ça fait la différence. Son association avec Kyrie Irving a également franchi un cap, même si ça a pris du temps. Les deux se trouvent beaucoup mieux et ne se marchent plus vraiment dessus en attaque. De plus, “Uncle Drew” est complètement inarrêtable en ce moment, avec ou sans LeBron. Il y a à peine une semaine, le meneur de Cleveland a inscrit 38 points à Detroit (avec 32 points pour le quadruple MVP), puis 55 face à Portland (où “LBJ” n’a pas joué). Offensivement, il est l’un des meilleurs joueurs de la NBA, et avec James à ses côtés, il profite de nombreuses opportunités qu’il n’avait pas forcément les années précédentes.

Timofey Mozgov

L’arrivée de Timofey Mozgov a fait un bien fou aux Cavaliers (source image : usatoday.com)

L’autre grand changement qui a permis à Cleveland d’enfin lancer sa saison, c’est la modification de l’effectif. En effet, avec les arrivées respectives de J.R. Smith, Iman Shumpert et Timofey Mozgov, combinées au départ de Dion Waiters début janvier, les Cavaliers ne sont plus du tout la même équipe. Si les noms ne font pas rêver au premier abord, ces recrues répondent parfaitement aux besoins des Cavs. Depuis que Mozgov est dans le cinq majeur, la défense s’est considérablement améliorée (sur les 10 derniers matchs, Cleveland n’a pas encaissé 100 points à une seule reprise). Avec sa taille, sa présence aux rebonds mais surtout aux contres (1,5 contres de moyenne en 26 minutes), il permet aux défenseurs extérieurs de mettre beaucoup plus de pression sur leurs adversaires, car ils savent qu’ils possèdent un protecteur d’arceau derrière eux. De plus, il apporte aussi des choses très intéressantes en attaque, lui qui possède un petit shoot à mi-distance et qui s’entend très bien avec LeBron sur les pick & rolls. Il permet notamment d’écarter un peu les défenses, et d’ouvrir le jeu à des joueurs comme James ou Irving. Timofey Mozgov répond donc parfaitement aux manques qu’avaient les Cavs avant son arrivée, tout comme “Gérard” et Shumpert. Le premier apporte un soutien offensif supplémentaire et une menace extérieure non négligeable. En effet, lui aussi permet d’écarter les défenses, car il n’hésite pas à prendre sa chance. De plus, avec des coéquipiers aussi forts en attaque que James et Irving, il possède enfin de bonnes opportunités offensives, et il n’a pas forcément besoin d’avoir le ballon pour être dangereux. C’est la grande différence avec Dion Waiters, qui lui vit et dort avec le ballon. Contrairement à Smith, il ne correspondait pas du tout au type de joueur capable de s’entendre sur un terrain avec James à l’aile et Kyrie en meneur. Concernant Shumpert, il apporte cette défense extérieure qui faisait également défaut aux Cavs. Reste à voir à présent ce qu’il peut faire de l’autre côté du parquet, où son rôle offensif se limite quasiment à du catch & shoot.

Enfin, il faut également signaler que Kevin Love apporte sa pierre à l’édifice. Souvent critiqué, à juste titre d’ailleurs, sur son manque d’implication défensive et sur le fait qu’il se transforme en Chris Bosh version “Big Three” en attaque (c’est à dire un shooteur extérieur de presque 2m10), Love fait du bon boulot en ce moment. Si ses statistiques sont évidemment en baisse par rapport à sa période Minnesota, l’intérieur des Cavaliers apporte toujours une vraie présence aux rebonds, tout en aidant dans d’autres secteurs de jeu, et notamment en défense. Sur les 12 victoires consécutives de Cleveland, Love fait du 15 points – 11 rebonds en moyenne, ce qui n’est certes pas exceptionnel pour lui, mais cela montre qu’il trouve peu à peu son rôle dans l’équipe. En attaque, il est clairement devenu la troisième option (voire la quatrième certains soirs), mais il semble l’accepter. Il sait ce qu’il a à faire, il se sacrifie et montre de l’énergie dans la raquette. Si le trio de choc est actuellement plus un duo de choc, la présence de Love est très importante et joue un vrai rôle dans la très bonne forme actuelle de Cleveland.

Enfin, les Cavaliers nous montrent de quoi ils sont véritablement capables. En ce moment, peu d’équipes dans la Ligue jouent à un meilleur niveau que Cleveland, qui est redevenu l’un des favoris dans la course aux Finales NBA. Avec les galères de Washington, Chicago ou encore Toronto, les Cavs devraient même pouvoir accrocher la seconde place à l’Est avant la fin de la saison. Et franchement, dans leur Conférence, sur une série de PlayOffs, il faudra aller les chercher…

Source image : www.strangecollege.com


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