Bipolaires, les Bulls perdent à nouveau la face à Houston : défaite 101-90, 3ème tuile d’affilée…
Le 05 févr. 2015 à 06:17 par Leo
L’euphorie provoquée (si on peut l’appeler ainsi…), suite à l’importante victoire décrochée face aux Warriors de Golden State la semaine dernière, n’aura été que de courte durée. Depuis ? Deux revers largement évitables ont été recensés contre les Lakers en double prolongation et les Suns. Et voilà qu’un troisième pointe le bout de son pif, des Bulls de Chicago inconstants, malmenés 101 à 90 sur le parquet des Houston Rockets.
Ce road-trip à l’Ouest commence à peser lourd pour les hommes de Tom Thibodeau, à la fois dans les jambes et dans les esprits. Sur leurs faciès livides, on peut y lire une impuissance à peine masquée à se défaire de la spirale négative qui chamboule actuellement l’alchimie de toute l’écurie en interne. Bien que leur entrée en matière fut correcte cette fois-ci (27 partout à la fin du premier quart-temps), les pensionnaires de l’Illinois se décomposent à l’approche de la mi-temps, lorsque James Harden (27 points dont 15 points durant cette séquence de surchauffe) décide de foutre un boxon pas possible au sein de leur défense fragilisée. Toujours aussi volontaire à faire son job avec justesse et polyvalence, le futur MIP, à savoir Jimmy Butler, auteur en l’occurrence de 27 unités à son tour, en prend sérieusement pour son grade, se faisant balader dans toutes les directions par son adversaire direct, un Barbu en état de grâce. Si la défaite est loin d’être encore considérée comme une option au retour des vestiaires, elle le devient véritablement à la demi-heure de jeu où les locaux prennent manifestement le dessus dans la bataille psychologique…
Au moyen d’une aide du banc plus fournie et surtout plus efficace (35 points pour Houston contre 20 pour Chicago), Josh Smith, Corey Brewer et Jason Terry insufflent notamment une énergie transcendante à un groupe criant à l’unisson qui ne manque de partager sa joie avec le public à chaque duel remporté. Jamais vraiment distancés sans toutefois parvenir à recoller au score, les Bulls creusent eux-mêmes leur propre tombe en laissant transparaître leur frustration, palpable chez chacun d’entre eux. Pensant alors trouver leur salut grâce à une multiplication obsessive d’actions purement individuelles, les visiteurs, à l’image d’un Derrick Rose mélangé dans ses choix (23 points à 9/22 au tir dont un fâcheux 2/9 à longue distance), récitent un basket maladroit qui n’est pas le leur au cours d’une fin de partie à sens unique où Trevor Ariza s’occupera de leur porter l’estocade (20 points au total dont 14 à 6/7 au tir dans le dernier quart). Beaucoup trop d’imprécisions ainsi qu’un rendement trop superficiel au cœur d’un secteur intérieur très performant d’habitude se sont payé cash cette nuit encore, l’apport illusoire d’un Joakim Noah (1 point seulement à 0/8 au shoot, 19 prises au rebond) comme symptomatique d’une armada irrégulière, en délicatesse avec son exécution offensive – à peine 35 % de réussite collective au tir ce soir, merci la déf’ des Fussées ! – et son engagement à défendre son bifteck coûte que coûte.
En somme, des valeurs éthiques seraient-elles en train de s’évaporer du côté de Windy City ? Il y a peu, on avait déjà décelé certaines attitudes inquiétantes dans le comportement de ces Bulls (30-20) à deux vitesses cette saison mais rien de véritablement alarmant au vu de ce qu’ils sont capables de réaliser quand leurs cadres élèvent tous ensemble leur niveau de jeu. Or, si les conséquences de cette mauvaise passe restent à nuancer, une mini-fracture semble de plus en plus visible quant à leur identité, si reconnue par le passé. Gare tout de même à ne pas se laisser corrompre par l’anxiété et le doute ; finir en beauté à la Nouvelle-Orléans et à Orlando ce weekend serait déjà une bonne chose et s’apparenterait à une belle bouffée d’oxygène pour “Thibs” et ses troupes. Vite, de l’air…!
Source image : NBA League Pass