Bilan de mi-saison, édition Cavaliers : le plus dur est derrière ?

Le 21 janv. 2015 à 17:46 par Benjamin

S’il y a une franchise qui a connu une première moitié de saison des plus mouvementées, c’est bien les Cleveland Cavaliers. Il n’y a pas un jour où la bande à LeBron n’a pas fait parler d’elle, le plus souvent en négatif jusque là. Les récents résultats positifs peuvent-ils enfin inverser la tendance ?

L’état des lieux

Seul un fou pouvait penser, l’été dernier, que cette équipe commencerait la saison en écrasant directement tout le monde sur son passage. Après tout, les premiers mois de LeBron James à Miami, avec de meilleurs coéquipiers, avaient été pour le moins tumultueux. Rien de comparable néanmoins avec ce que vient de vivre ce Cleveland new-look en une demi-saison. Entre un LeBron James qu’on qualifiera de “nonchalant”, un David Blatt pas prêt pour subir la pression que subit un coach NBA, un Kevin Love forcé à jouer les compléments, et un Kyrie Irving bien tendre malgré son talent évident, les aberrations n’ont pas manqué. Ajoutez à cela un effectif des plus bancals, avec Anderson Varejao comme seul pivot, Dion Waiters comme seul arrière, et un banc composé des “amis de LeBron James”, il n’y avait pas besoin d’être Mister Basketball pour identifier les problèmes des Cavaliers lors de ces premiers mois. Des problèmes qui ont été partiellement résolus par le GM, David Griffin, il y a peu. En amenant Timofey Mozgov pour remplacer Varejao, tombé au combat, et en allant chercher JR Smith et Iman Shumpert, Griffin a musclé tant bien que mal son roster. Personne ne pleurera le départ de Dion Waiters, incapable de jouer autrement qu’avec le ballon dans les mains, et surtout abyssal quand il s’agit de spot up et de rentrer des tirs ouverts, quelque chose que sait au moins faire “Gérard”. Cette petite mise a jour et le retour de vacances de LeBron James, qui avait pris deux semaines pour “se soigner”, ont permis aux Cavs de passer la marque des 41 matches à tout juste plus de 50% de victoires (21/20).

Il a assuré : Anderson Varejao

Victime d’une rupture du tendon d’Achille il y a un mois, Andy a été le rayon de lumière de cette l’équipe lorsqu’il a joué. Seul pivot de l’effectif et seule option viable à l’intérieur, puisque Kevin Love se prend visiblement pour Ray Allen, Varejao a enchainé les matches sans rechigner, jusqu’à se blesser pour le reste de la saison. Il aura sans conteste été le joueur paraissant le plus concerné sur le terrain et donc celui qui a fourni le plus d’efforts, dans une équipe qui a bien trop souvent manqué de dureté et d’abnégation. Le talent et la puissance de feu ne suffisent pas, Cleveland l’aura appris a ses dépens en surchargeant Varejao de responsabilités, jusqu’à le perdre définitivement. Espérons que Mozgov a des fondations plus solides, car c’est lui qui a repris le rôle de bête de somme à Cleveland.

Il a abusé : Kevin Love

Il a fait des pieds et des mains pour s’échapper de l’enfer glacé du Minnesota avant la fin de son contrat et enfin découvrir les joies de la victoire. Kevin Love a eu ce qu’il voulait en étant transféré à Cleveland contre Andrew Wiggins l’été dernier, les Cavaliers n’ont certainement pas obtenu ce qu’ils attendaient de lui lors de cette première partie de saison. Ils ont juste récupéré un intérieur qui reste planté derrière la ligne à trois points, qui prend à peine 10 rebonds par match, alors que c’est quand même sa force première, et qui ne sue toujours pas une seule goutte en défense. Une partie de la faute revient au joueur, qui a bien du mal à s’adapter à son nouveau rôle de troisième option, mais une partie revient aussi au coach, incapable de l’utiliser efficacement. Habitué à toucher la balle au poste (haut ou bas) à chaque action ou presque lorsqu’il jouait à Minnesota, Kevin Love n’est plus qu’un leurre pour permettre à LeBron et Kyrie d’avoir de la place pour pénétrer la raquette adverse. Du gâchis quand on connait ses qualités de passeur et son jeu à mi-distance. Le système de David Blatt le met pour l’instant en échec, mais Kevin Love ne fait pas grand chose de son coté pour se sortir de cette situation. S’il est toujours aussi inconfortable à Cleveland d’ici la fin de la saison, l’été prochain risque d’être intéressant, puisqu’il n’a toujours pas prolongé dans l’Ohio.

L’action de la saison :

Le tableau parfait d’une possession des Cavaliers cette saison. LeBron a la balle dans les mains et fait mumuse, Kevin Love est dans le coin opposé, et les autres joueurs sont spectateurs. Pas vraiment la recette d’une attaque qui fait mal, même si Cleveland est acceptable dans ce domaine statistiquement, avec 101 points marqués par match.

Et la suite ?

Il y a interdiction stricte de lever le pied jusqu’à la fin de la saison régulière pour Cleveland. Chicago, au ralenti en ce moment, n’est qu’à 5 victoires devant. Le titre de division semble largement dans les cordes de LeBron et sa bande, à condition qu’ils se mettent au boulot jusqu’au bout. Le jeu en vaut la chandelle, puisque l’équipe qui perdra cette bataille jouera les PlayOffs sans l’avantage du terrain, vu que Toronto pourrait déclarer forfait jusqu’en Avril et quand même remporter sa division, ce qui placera les Raptors automatiquement dans le top 4. Reste donc une place pour deux, puisque Washington et Atlanta ont l’air bien partis pour rester en haut. Les Cavs ont déjà joué la mauvaise partie de leur calendrier, avec deux road trips à l’Ouest déjà bouclés, l’horizon semble plutôt dégagé à ce niveau là. Y’a plus qu’à comme on dit. Bilan projeté : 51-31.


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