Bilan de mi-saison, édition Wizards : candidats légitimes à la couronne à l’Est ?
Le 20 janv. 2015 à 10:38 par Ludovic
L’équipe du Capitole est en gros progrès depuis maintenant deux saisons. Après avoir passé le premier tour l’an passé, puis échoué face aux Pacers, les Wizards voient plus grand, et rêvent sans doute des finales NBA. Et finalement, leurs espoirs ne sont peut être pas si utopiques que ça…
L’état des lieux
On pensait que le départ de Trevor Ariza allait faire mal aux Wizards. Il n’en est rien : l’arrivée de Paul Pierce a été un upgrade au poste 3. Ajoutez à ça les arrivées de Kris “Kardashian” Humphries et DeJuan Blair sous les panneaux, et vous obtenez un effectif plutôt deep. Aujourd’hui, Washington (29-13) se situe à la seconde place de la conférence, juste derrière Atlanta (34-8), et devant Toronto (27-14). Difficile à croire en début de saison. Surtout, l’ajout d’un vétéran tel que Paul Pierce a été un élément non négligeable : plus de 12 points, 4 rebonds, de l’expérience à revendre et des cojones aussi grosses que des boules de bowling, The Truth a grandement aidé dans l’évolution des deux futures stars de la franchise. En parlant d’eux, John Wall est impressionnant de justesse avec 17 points et 10 caviars de moyenne, et se place en position de favori pour prendre la mène de la conférence au All Star Game – désolé, Kyrie – tandis que son compère Bradley Beal est un peu en dessous de ce qu’il a pu nous montrer l’an dernier, même s’il doit partager plus de shoots. Rajoutez deux costauds pas manchots dessous avec Marcin “plus belle crête de la ligue” Gortat et Nene, et vous obtenez une équipe qui peut vraiment aller chercher quelque chose. La preuve ? La semaine passée, les deux rencontres face aux Bulls se sont soldées par des victoires.
Il a assuré : John Wall
Il n’y a encore pas si longtemps, John Wall en prenait plein la gueule. On le disait stupide, incapable de gagner, arrogant et pas si bon que ça. Son image, qui a commencé véritablement a changé l’an passé, prend une autre ampleur cette saison : il est devenu un winner. Il suffit de le voir prendre la parole lors des temps morts, ou recadrer Marcin Gortat sur une action – qui a la street cred pour faire ça sans lâcher une praline dans son caleçon ? – pour se rendre compte que l’ancien meneur de Kentucky, où il a évolué avec DeMarcus Cousins et Eric Bledsoe sous les ordres de John Calipari, est devenu un patron. On l’a également vu humain, pleurant le décès d’une de ces fans atteinte du cancer. Et finalement, on le voit presque tous les soirs monstrueux, devenant l’un – si ce n’est le – des meilleurs meneurs de la conférence Est. Alors certes, il marque moins de points (17,1 à 46% contre 19,3 à 43% l’an passé), mais est ce vraiment cela qu’on attend de lui, dans un effectif si bien rodé ? Surtout qu’il a augmenté sa moyenne de passes décisives (10 contre 8,8 par le passé), qu’il est troisième intercepteur de la ligue et que son équipe gagne bien plus. Vous avez dit maturité ?
Il a abusé : Otto Porter Jr
Il est simple de parler après coup. Mais quand les Wizards ont drafté Otto Porter Jr en troisième position de la Draft 2013, sans doute imaginaient-ils un autre destin à l’ailier de Georgetown. Même si cette édition ne sera pas à garder dans les mémoires, il fût choisi après Victor Oladipo, mais avant Nerlens Noel, Ben McLemore, Trey Burke, Michael Carter Williams, Steven Adams, Giannis Antetokounmpo, Gorgui Dieng, Mason Plumlee, ou encore Rudy Gobert. Certes, tous ces jeunes joueurs ne sont pas des foudres de guerre, mais semblent démontrer des capacités et un potentiel bien au dessus du joueur de Washington. Les dirigeants doivent en faire des cauchemars : 5,3 points et 2,9 rebonds, est-ce bien digne d’un troisième choix de Draft ? On est d’accord, Trevor Ariza l’an dernier (+ les blessures) et Paul Pierce cette saison sont deux tauliers de la ligue difficiles à dégager. Mais on n’a pas vraiment l’impression que le gamin a la bave aux lèvres et l’envie d’en découdre. On espère un changement.
L’action de la saison
Et la suite ?
Les Wizards pourront-ils maintenir ce rythme jusqu’à la fin de la saison ? On y croit. Ensuite, leur parcours en PlayOffs sera comme pour tous déterminé par le bracket. Et là, s’ils rencontrent les Bulls en finales de la conférence, sans doute auront-ils un rôle à jouer. En attendant, le cap des 52 victoires semble atteignable, ce qui sera une progression notable par rapport à l’an dernier, où ils avaient remporté 44 rencontres. On pourra alors se dire que Washington est sur une pente ascendante, et Frank Underwood pourra être fier de son équipe. Bilan Projeté : 52 victoires pour 30 défaites.
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