Spurs et Thunder sont enfin au complet : la saison peut commencer, dégagez les enfants !

Le 19 janv. 2015 à 07:50 par Bastien Fontanieu

Finalistes de la Conférence Ouest l’an passé et après avoir offert une série épique en 6 manches, les franchises de San Antonio et Oklahoma City ont vécu un début de saison difficile, au point d’être oubliées dans la hiérarchie NBA : une grave erreur aujourd’hui ?

C’est le petit jeu que nous offre notre ligue préférée chaque année : l’aveuglement par coup de coeur intensif. Tiens, voilà les Warriors qui déroulent à domicile comme à l’extérieur, Stephen Curry évoluant à un niveau exceptionnel depuis la fin du mois d’octobre. Oh, qui sont ces Blazers, solidaires en défense et améliorant leur banc par petites touches ? Wow, les Grizzlies sont vraiment impressionnants, l’arrivée de Vince Carter a clairement modifié leur attaque. Telles sont les phrases qu’on a pu entendre -et même prononcer- sur ces trois premiers mois de compétition, se laissant bercer par la douce vague de la hype et des articles à foison balancés par certains de nos collègues. Tellement bernés devant les toussotements des Spurs et du Thunder que les plus belles pépites ont été sorties, comme un OKC absent des PlayOffs ou l’heure de s’inquiéter à San Antonio. S’inquiéter ?

Orphelins de leurs meilleurs éléments, que ce soit Westbrook et Durant d’un côté ou Parker et Leonard de l’autre, les parents de la Conférence Ouest sont aujourd’hui enfin prêts à attaquer leur saison, avec un effectif complet et une agressivité retrouvée. Il suffit de voir le Thunder rouler sur les Warriors avant de s’offrir une balade de santé à Orlando pour comprendre que le wagon ne fait que préchauffer. Il suffit de voir les Spurs caresser les Blazers et étouffer le Jazz en défense pour comprendre que les muscles n’ont même pas encore été étirés. Certes, il ne s’agit que de deux rencontres, mais ce sont officiellement les deux premières qui ont rappelé qui jouait encore en mai dernier. Popovich et Brooks, pas tout à fait le même palmarès ni les même qualités d’entraîneur, mais deux hommes qui se retrouvent dans une situation similaire aujourd’hui : un classement à remonter, avec un groupe déterminé et enfin en pleine santé. Le genre de challenge que deux franchises aussi expérimentées vont certainement prendre au sérieux.

15 rencontres manquées pour Parker, 15 également pour Westbrook, 19 chez Leonard et enfin 24 concernant le grand Durant. Comment vouloir paniquer ou même s’inquiéter un minimum quand vos meilleurs joueurs n’ont pas joué une seule vraie série de matches consécutifs avec leurs copains, et que votre équipe est tout de même aux portes du Top 8 ? En ce début de semaine, Spurs et Thunder sont respectivement aux places 7 et 10 de leur jungle. Loin des standards habituellement proposés ces dernières années certes, mais aux dernières nouvelles la barre de la mi-saison vient d’être à peine dépassée. Il reste donc suffisamment de temps pour s’offrir un run phénoménal, et retrouver le Top 4 pour fermer de grandes bouches. Cela passera par de belles performances en déplacement, notamment la franchise texane qui aura droit à son habituel Rodeo Trip du mois de février pendant qu’OKC tentera de poursuivre son show à l’extérieur. La tâche sera-t-elle aisée ? Certainement pas. Le simple fait de jouer les Spurs ou le Thunder permet aux équipes de ramener leur meilleur jeu, car une victoire contre ces équipes représente un vrai coup de tampon dans la saison. Il faudra donc voir si l’intensité défensive des deux troupes sera régulièrement présente, elle qui leur a permis de truster les hauteurs de l’Ouest depuis plusieurs saisons.

Une quarantaine de matches en poche, une quarantaine à jouer. Amputés de leurs meilleurs éléments pendant cet hiver particulièrement rude, San Antonio et Oklahoma City sont aujourd’hui à 100% et doivent impérativement remonter au classement, ne serait-ce que pour rappeler qui sont les patrons. On attend donc le rouleau-compresseur avec impatience…

Source image : montage


Tags : spurs, Thunder
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