Martin Luther King Day : je fais le rêve de passer ma journée devant du basket
Le 19 janv. 2015 à 19:49 par David Carroz
TrashTalk Service Announcement : cet article n’a d’autre but que de vous dresser le portrait d’un joueur, d’une franchise ou de tout autre acteur de la NBA en jouant sur les mots pour vous divertir, en visant un contenu ludique. La lourdeur des blagues composant cette rubrique n’ayant d’égal que la légèreté avec laquelle nous vous conseillons de la lire, nous vous remercions de votre grande mansuétude.
Aujourd’hui, c’est l’anniversaire de Martin Luher King. Enfin pas vraiment, puisqu’il a vu le jour le 15 janvier, et la nuit quelques heures plus tard. Mais les Américains pensant qu’il était présumé né et que la date importait peu ont donc décidé de le fêter un jour au pif sans Hercule, le 3ème lundi de janvier.
Bref, aujourd’hui, c’est donc le Martin Luther King Day, traduit par jour du basket, avec de quoi se gaver tel un Raymond Felton dans un KFC pendant 10 bonnes heures avec pas moins de 9 matches. Dans une ligue majoritairement afro-américaine, l’idéal du pasteur est exaucé : les minorités visibles pour lesquelles il luttait sont maintenant les joueurs européens. Un jour tout de même Danny Ferry-é que Luol Deng suivra par respect pour l’ancien GM des Hawks d’Atlanta.
Revenons en à Luther, très bien joué par Idriss Elba, Elle l’a, ce je ne sais quoi, que d’autres n’ont pas. Il débute sa carrière justement à Atlanta, à l’époque où il n’était pas Hawk-asionnel de penser comme Ferry. Il nous quittera ensuite trop tôt après une dernière saison aux Memphis Grizzlies. Ayant quelque chose de Tennessee, il a entrainé dans son sillage des millions de fans, tel un Michel Berger avec ses moutons. Malheureusement, le chien de Berger avait chopé la France Gall et il a dû être piqué. Pasteur comme l’institut et Baptiste comme Jean, il était également un grand lutteur comme son nom l’indique, en particulier pour les droits Honda Civic des Afro-Américains. Voir qu’aujourd’hui la NBA est sponsorisée par KIA doit le rendre fou, lui dont les exploits ont bercé la jeunesse des stars actuelles, quand bien même elle n’étaient pas nées avant sa mort. Sauf Greg Oden.
Depuis, certains ont essayé de continuer son combat, comme Idéal J, mais de manière plus offensive, à l’instar de Bernard King que peu de NBAer de l’époque qualifieront de pacifiste vue sa capacité à agresser les défenses adverses. Don King lui non plus n’avait pas saisi le message, ne retenant que la partie lutte pour devenir promoteur de boxe avant d’être l’idole capillaire d’Andrew Bynum.
Durant sa carrière, Martin Luther était un excellent défenseur, sûrement le meilleur de l’histoire, et il savait mettre sous l’éteignoir King Kong le défiait, toujours sans faute. À tel point que les trophées de la NBA étaient insuffisants pour le récompenser. C’est donc le Prix Nobel de la Paix qui couronne sa carrière, bien plus qu’un simple MVP ou Defensive Player of the Year. Le tout en étant le plus jeune lauréat de l’histoire. Prends ça Derrick Rose. Son discours de remerciement ferait passer celui de Kevin Durant l’an dernier pour une banale interview d’après match accordée à Doris Burke, la maman de Trey. Ou le cheval. D’ailleurs, n’est-ce pas lui “Da Real MVP?” Comment oublier aujourd’hui ? Alors que pour le commun des mortels, chaque rêve a disparu de son esprit 5 minutes après son réveil, ce n’est pas le cas pour Martin Luther King.
Je fais le rêve qu’un jour les franchises se lèveront et vivront le vrai sens du jeu : nous tenons ces vérités comme allant de soi, que les marchés sont égaux. Quand l’architecte de notre sport écrivit les textes magnifiques des règles du jeu, il signa un billet à ordre que chaque basketteur allait retrouver dans son héritage. C’était la promesse que chacun – oui, les stars tout autant que les cireurs de banc – serait assuré de son droit inaliénable à son chèque, à la free agency et à la quête du titre NBA.
À titre posthume, il reçoit un trois pièces et un nouvel hommage puisque les Cincinnati Royals, en déménageant à Kansas City, prennent le nom de Kings. Malheureusement, en 2006, alors que la franchise est installé dorénavant à Sacramento, Ron Artest débarque et met fin à tout lien potentiel entre la lutte non-violente de Martin Luther King et l’image de l’équipe. Il aura beau essayé de se rattraper plus tard après ses nombreuses frasques en prenant de Metta World Peace, rien n’y fera, sauf Nos, qui lui fera tout.
À l’époque où Martin Luther King Jouet, il était très engagé. Contre la guerre du Viet-Nâm entre autre, il militait pour que plus de joueurs asiatiques aient leur chance en NBA. Aujourd’hui, Jeremy Lin, comme Yao Ming il y a quelques années, sont un peu ses descendants. Mais ce ne sont pas les seuls sportifs qui peuvent se réclamer de son influence. L’équipe de France de football a par exemple justifié sa non-descente du bus à Knysna par le boycott des bus de Montgomery proposé par le pasteur. On n’a pas le même maillot, ni le même cerveau. Enfin eux si, le même pour l’ensemble de l’équipe.
Mais ceci ne nous regarde pas, et ceux-ci ne nous lisent probablement pas. Et puis on s’en fout. Ce lundi, c’est NBA, un point c’est tout. Très heureux d’être ainsi célébré, Martin Luther King est sur son petit nuage, au paradis, aux côtés de Saint Pierre et Miqueline – sa femme. Attendre le début des matches de là-haut, il trouve salon, avec un écran plat, et pour meubler il défie Malcom X sur 2K. Le tout en écoutant un cantique religieux. Près des cieux, près du chœur.
Source image : Anto Hollywotion pour TrashTalk